Bonjour à toutes & tous, alors aujourd’hui pour cet anniversaire hors norme, nous restons en France…. Rappelez-vous (peut-être pas vous, mais les anciens) ou si quelqu’un vous a bien enseigné notre histoire, alors oui, le 06 juin 1944 est le jour où les alliés ont débarqué pour nous aider à se débarrasser de l’envahisseur, à savoir les nazis.
Aussi je vais partager avec vous un article de Mathilde Durand trouvé sur MSN qui raconte surement mieux que moi, et nous allons suivre heure par heure le déroulement des opérations du jour le plus long.
Il faut savoir qu’en réalité beaucoup de gens ne savaient pas que le débarquement allait avoir lieu, surtout s’ils n’écoutaient pas « Radio Londres », « Les français parlent aux français », et même si tout le monde espérait ce jour, beaucoup n’y croyaient plus !
Malgré tout le 5 juin 1944 … Radio Londres énonce la suite du poème de Paul Verlaine, « Chanson d’automne », dont la première phrase « Les sanglots longs des violons de l’automne » était répétée depuis plusieurs jours. Pour tous les résistants à l’écoute, c’est le signal : le débarquement, préparé depuis plusieurs années, va avoir lieu.
Dans le sud de l’Angleterre, plus de 150 000 soldats et plusieurs tonnes de matériel militaire sont rassemblés. Tous attendaient le début de l’opération Neptune, première étape de l’opération militaire Overlord, dirigée par le général américain Eisenhower, qui doit libérer l’Europe.
Quelques minutes après minuit, le 6 juin, les avions alliés bombardent les positions allemandes le long de la côte normande. Plus de 5 000 tonnes de bombes sont lâchées.
Des milliers de planeurs atterrissent tant bien que mal sur le sol français occupé pour décharger des hommes et du matériel.
De 00h20 à 4h30 : les parachutistes entrent en action. Trois divisons aéroportées américaines et britanniques sont déployées aux deux extrémités de la zone de débarquement. Longue de 80 km, elle est divisée en cinq zones dont le nom a été codé, d’ouest en est :
« Utah Beach », « Omaha Beach », « Gold Beach », « Juno Beach » et « Sword Beach ».
L’objectif de ces soldats largués en pleine nuit ? Prendre le contrôle de certains points stratégiques et bloquer l’arrivée de troupes allemandes vers les zones de débarquement.
À l’est, les Britanniques s’occupent du secteur de Sword Beach. Les hommes du Major Howard prennent notamment le pont de Bénouville, sur le canal de Caen à la mer, rebaptisé Pegasus Bridge. À 2h30, les parachutistes anglais s’emparent de Ranville, qui deviendra « Horsa Bridge ».
À l’Ouest, les Américains sont chargés de contrôler les carrefours et les nœuds de communication, en particulier dans les environs de la commune de Sainte-Mère-Église, pour empêcher toute contre-attaque en direction d’Utah Beach. Malgré un parachutage chaotique qui entraînera la dispersion de milliers d’hommes, à 4 heures du matin, la ville est prise d’assaut puis libérée.
4h30 : assaut improbable sur la batterie de Merville. L’assaut sur la batterie de Merville est lancé par le 9e bataillon de parachutistes britanniques, qui réussit à neutraliser cette fortification allemande composée de quatre blockhaus et abritant des canons longue portée. C’est l’un des exploits du D-Day tant le plan initial a été bousculé. La mauvaise météo, conjuguée aux bombardements alliés et aux tirs allemands perturbe le parachutage : les hommes sont éparpillés, certains se noient même et le matériel s’écrase au sol. À 2h50, seuls 150 des 600 hommes prévus sont arrivés. Les planeurs qui doivent arriver en renfort manquent également le rendez-vous, deux des trois arrivant une centaine de mètres trop loin. Pris par le temps, le général Otway lance finalement l’assaut, avec un succès inespéré.
5 heures : les bombardements se poursuivent, l’artillerie navale fait feu
Les bombardements aériens continuent et les tirs de l’artillerie navale pilonnent le Mur de l’Atlantique, fortifications côtières construites par le IIIe Reich pour empêcher une invasion par le Royaume-Uni. Dans la nuit, près de 6 500 bâtiments traversent la Manche, répartis en 75 convois. Les navires ont jeté l’ancre et les soldats commencent à embarquer dans les bateaux et les barges pour se rapprocher de la plage.
En parallèle, l’aviation mène aussi des frappes dans le Pas-de-Calais, dans le cadre de l’opération « Fortitude », « courage » en français. Une opération de désinformation menée par les Alliés dont le but était de faire croire à un débarquement allié en Norvège ou dans le Nord Pas-de-Calais, puis de créer l’illusion que le D-Day n’était qu’une diversion.
6h30. Les troupes américaines débarquent sur la zone d’ »Utah Beach », qui s’étend de Sainte-Marie-du-Mont à Quinéville, à quelques kilomètres au sud du point initial en raison des courants puissants et d’une erreur de navigation favorable.
Face à eux, les défenses allemandes, largement touchées par les bombardements aériens et navals, sont moins redoutables.
6h45. L’enfer commence à « Ohama Beach », un nom de code qui recouvre la zone de Vierville-sur-Mer à Colleville-sur-Mer. En raison de sa topographie, la zone est facile à défendre pour les Allemands qui y ont disposé des « Widerstandnester », nids de résistance, lourdement armés. Les bombardements aériens des alliés, gênés par le brouillard, et les tirs de l’artillerie marine à l’aube n’ont pas réussi à occasionner les dégâts espérés par les tacticiens militaires. Ainsi, les « boys » sont surpris sur la plage par des troupes plus solides que prévu et un système défensif intact.
Un feu nourri décime la première vague. À cause de la houle, les chars amphibies lancés trop loin du rivage coulent et laissent l’infanterie sans appui. Lorsque la deuxième vague d’assaut débarque, la situation est chaotique. La plage est encombrée par la première vague qui n’a pas pu avancer. La marée montante réduit la surface et les blessés et morts s’entassent. Les barques se télescopent et sautent sur les mines qui n’ont pas pu être dégagées.
7h11. À 10 km de là, un bataillon de rangers se lance dans l’escalade de la falaise de la Pointe du Hoc, où est installé un ouvrage fortifié allemand considéré comme l’un des plus dangereux pour les zones d’« Utah Beach » et d’ »Ohama Beach ». Les 225 soldats, partis à 4h30 du matin dans dix péniches d’assaut, devaient arriver vers 6h30 mais sont retardés par une erreur de navigation liée aux mauvaises conditions météorologiques. Certaines embarcations coulent. Les Rangers mettent pied à terre et commencent l’ascension sous les tirs allemands. Leur objectif est de détruire les canons situés en haut du piton rocheux, mais lorsqu’ils arrivent au sommet, ces derniers ne sont plus là. Ils ont été déplacés par les militaires nazis un mois plus tôt. Les hommes du lieutenant-colonel James E. Rudder se retrouvent encerclés et ne seront secourus que deux jours plus tard. Sur les 225 soldats engagés, 135 seront tués, blessés, portés disparus ou faits prisonniers.
7h25. Les soldats britanniques lancent l’assaut à « Gold Beach », un secteur qui s’étend d’Asnelles (à l’Ouest) à Ver-sur-Mer (à l’Est). La topologie est plus favorable qu’à « Ohama Beach » : le terrain est plat, avec un léger surplomb des plages. En face d’eux, une vision d’infanterie allemande composée de vétérans mal équipés. La résistance de l’ennemi se concentre néanmoins sur les deux extrémités du secteur. Les combats sont particulièrement difficiles vers Asnelles, au Hamel.
7h32. Les 177 hommes du 1er bataillon de fusiliers marins français du Commandant Philippe Kieffer débarquent sur la plage, avec leurs camarades du commando n°4 de la 1st Special Service Brigade de Lord Lovat. Leur mission ? Prendre à revers les défenses allemandes mises en place devant Ouistreham. Le commando est en appui des troupes britanniques débarquées quelques minutes plus tôt à « Sword Beach », une zone qui recouvre les plages des communes d’Hermanville-sur-Mer et Colleville-Montgomery.
Les seuls Français de l’opération militaire, restés célèbre sous le nom de commando Kieffer, prennent l’ancien casino de Ouistreham.
7h45. Les troupes canadiennes dirigées par le Général Keller attaquent le secteur de Juno Beach, portion du littoral de Bernières-sur-Mer à Courseulles-sur-Mer qui leur est réservée. Leur mission est de se diriger vers Caen jusqu’à la route Caen-Bayeux, de prendre l’aérodrome de Carpiquet et de réaliser la jonction avec les deux plages britanniques voisines. La houle et les récifs dangereux décalent de quelques minutes l’arrivée de la première vague d’assaut, donnant aux Allemands, sonnés par les tirs de l’artillerie navale, le temps de se ressaisir.
La marée montante recouvre les obstacles situés sur la plage, notamment des mines, ce qui va provoquer le naufrage de nombreuses péniches de débarquement et de terribles pertes humaines et matérielles. Les divisions d’infanterie sont sans appui : les chars amphibies lancés trop loin du rivage coulent avant d’arriver à rejoindre la terre.
À 9h30, le général américain Eisenhower annonce « le débarquement des armées alliées sur la côte nord de la France ». Le soulagement est de mise : malgré une opération préparée de longue date, le militaire avait préparé un communiqué en cas d’échec.
Dans la matinée, plusieurs percées réussissent enfin sur le sable d’Omaha Beach, où les combats continuent de faire rage. L’artillerie navale, qui s’est rapprochée des côtes dans une manœuvre risquée, soutient l’offensive des soldats au sol. En début d’après-midi, les Américains finiront par s’emparer du haut de Vierville-sur-Mer. Dans le secteur de Sword Beach, la brigade débarquée devant le lieu-dit « La Brèche », réussi à enfoncer les défenses allemandes et à s’emparer de la ville d’Hermanville. La position est nettoyée en milieu de matinée. En début d’après-midi, dans le secteur d’Utah Beach, les hommes du 8e régiment de la 4e division d’infanterie américaine dirigés par le général Barton réussissent à établir le contact avec les parachutistes du côté de Pouppeville, à 5 km des côtes à l’intérieur des terres, après avoir nettoyé la plage de ses obstacles. Après plusieurs assauts et le soutien de renforts humains et matériels, notamment de véhicules blindés, dans le secteur de Gold Beach, le point fortifié du village du Hamel est conquis par les troupes alliées.
16 heures : l’Allemagne tente une contre-offensive
Du côté de l’armée allemande, la confusion règne. Dès 1 heure du matin, des unités allemandes sont alertées de la présence de planeurs et de parachutistes, mais le maréchal Erwin Rommel, responsable de la zone, est en Allemagne, à l’occasion de l’anniversaire de sa femme. Il ne sera prévenu qu’au matin. Le chancelier nazi Adolf Hitler dort. Il a pris des somnifères et a donné l’ordre de ne pas être dérangé. Les Allemands ne pensent pas à un débarquement massif en Normandie et pensent à une diversion. Ils attendent les alliés autour de Calais, plus au Nord.
À 14h30, Adolf Hitler autorise une contre-offensive de blindés. La 21e Panzer Division rassemble ses unités et se met en mouvement vers 16 heures. Au total, 20 000 hommes, 150 chars et 24 pièces d’artilleries sont mobilisés. Une contre-attaque, la seule de la journée, est lancée contre les Anglais à Sword Beach, les coupant des Canadiens débarqués à « Juno Beach ». Un corridor est ouvert jusqu’à Luc-sur-Mer mais ne peut se maintenir sans appui aérien. Les troupes du commandant Edgar Feuchtinger finissent par se repositionner au nord de Caen, renforcé le soir par la 12 SS Panzer-Division, bloquant l’accès à la ville jusqu’en juillet.
18 heures : De Gaulle prend la parole
Le général Charles de Gaulle prend enfin la parole sur la BBC. « La bataille suprême est engagée ! Après tant de combats, de fureurs, de douleurs, voici venu le choc décisif, le choc tant espéré. Bien entendu, c’est la bataille de France et c’est la bataille de la France », déclame-t-il. Il incite les Françaises et les Français à résister. « Pour les fils de France, où qu’ils soient, quels qu’ils soient, le devoir simple et sacré est de combattre l’ennemi par tous les moyens dont ils disposent », ajoute-t-il.
Entre le chef du Comité français de libération nationale (CFLN) à Alger et les dirigeants américains et anglais, les relations sont tendues à la vieille du D-Day. En effet, les Américains veulent appliquer en France le régime de l’AMGOT (Allied Military Government for Occupied Territories), c’est-à-dire une administration du pays par une organisation civile composée d’officiers britanniques et américains et la diffusion d’une monnaie imprimée aux États-Unis. Une situation inacceptable pour de Gaulle.
À la demande de Winston Churchill, de Gaulle arrive à Londres le 4 juin où il apprend l’imminence du Débarquement, une opération à laquelle il n’est pas associé.
Les discussions sont houleuses entre le chef de la France libre et le Premier ministre britannique, ainsi que le général Eisenhower. C’est d’ailleurs pour ne pas donner l’impression de cautionner les propos de ce dernier, prononcés dans la matinée, qu’il attendra l’après-midi pour s’adresser aux Français.
23 heures : de lourdes pertes, une opération réussie
À la fin du « jour le plus long », comme l’avait qualifié Erwin Rommel, tous les objectifs militaires des Alliés n’ont pas été atteints, mais l’opération reste une réussite. Plus de 150 000 soldats ont débarqué, ainsi que plusieurs tonnes de matériel. Les Alliés contrôlent quatre têtes de pont, dont deux ont réussi à faire jonction : celles de Gold et de Juno.
Les pertes de la journée sont lourdes : près de 10 000 hommes ont été tués, blessés ou capturés. Le bilan est particulièrement terrible à « Ohama Beach », surnommée « Bloody Ohama » (Ohama la sanglante). La conquête est inférieure aux objectifs pour des pertes sont plus élevées que partout ailleurs : 2 500 soldats sont tués ou blessés. L’offensive coûtera également la vie à 20 000 civils, tués dans les bombardements qui détruisent de nombreuses villes et villages normands. Côté Allemands, entre 4 000 et 9 000 soldats sont perdus.
La fin de la journée du 6 juin marque aussi le début du jour d’après : la bataille de Normandie qui durera encore jusqu’à la fin du mois d’août.
Voilà chers(es) lectrices & lecteurs, vous savez tout sur ce 06 juin 1944, d’ailleurs un film a été fait sur la base de cette journée ainsi que des films documentaires.
Nous ne remercierons jamais assez les hommes qui ont participé à ce débarquement à tous ceux qui sont morts, Français, Africains, Américains, Russes, Canadiens, Polonais, Grecs, Norvégiens, Danois, Belges, Luxembourgeois, Néerlandais, Danois, Tchécoslovaques, Australiens, Néozélandais et Sud africains, tous les éléments des forces libres.
Bon visionnage à toutes & tous, n’oublions jamais que nous avons le devoir de mémoire et que plus jamais de guerres ne touchent notre sol…. Plus jamais !
Je vous souhaite à toutes & tous un agréable vendredi dans la sérénité et la paix.
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Paola