Bonjour à toutes & tous, amis(es) lectrices & lecteurs du monde, alors pour rebondir sur l’article de Ousmane le Sénégalais hier, je vais aller un peu plus en profondeur sur les enfants talibés, afin que tout le monde comprenne bien. Attention certaines images peuvent être choquantes pour les personnes sensibles !!
Néanmoins je crois qu’il est important d’en parler, car comme l’a dit Ousmane, cela pourrait être un des vôtres si vous l’aviez confié à des maîtres coraniques (c’est comme cela qu’on les appelle !!!!
Imaginez un monde où chaque enfant a un endroit où dormir, suffisamment à manger, une salle de classe et une bonne santé lui permettant d’apprendre, de se développer et de s’épanouir.
Un monde où tous les enfants ont la possibilité de réaliser leur potentiel, et où les droits de chacun sont respectés. Ce monde est-il possible si cet enfant, qui devrait être au centre de l’attention et des préoccupations de tous, subit le détachement de ses parents, l’atrocité et la cupidité d’un soi-disant marabout, les assauts des maniaques sexuels et des pédophiles, l’influence des délinquants entre autres maux ?
Le premier décor qu’offrent les grandes villes, particulièrement Dakar, est le tableau du Talibé. Ces jeunes garçons âgés entre 4 et 12 ans et 15 ans à peine, en lambeaux, pieds nus, le corps très souvent rempli de plaies, nez coulant, physiquement faibles et dépourvus de toute dignité et d’attention.
Leur mission quotidienne est de demander l’aumône dans la circulation, à travers les voitures au péril de leur vie (ils sont souvent heurtés à mort par les véhicules), dans les marchés, subissant la méfiance et le mépris de certains marchands qui ne voient en eux outre que de petits voleurs !
Effectivement ils maraudent souvent par peur de ne pas rentrer au « daara » les mains vides, dans les maisons où ils sont souvent adoptés par des familles bienveillantes, mais où ils tombent aussi souvent sur des pédophiles et autres personnes dangereuses d’où les cas répétés de viols, de violence sur eux.
Ces « Talibés » ou enfants dans la rue qu’importe, apparemment on se soucie plus de la définition de leur statut que de leur bien-être, sont plus de 150 000 au Sénégal dont 50 000 dans la région de Dakar.
(Le mot daara, au Sénégal, se réfère le plus souvent à une école coranique.
D’origine arabe, passé au wolof, le terme désigne d’abord une cour, une villa, une maison, puis plus précisément un centre d’éducation religieuse, voire tout lieu où s’enseigne le Coran).
Ils viennent particulièrement de familles très modestes pour apprendre le saint coran auprès de soi-disant marabouts qui quittent leur village pour s’installer dans les grandes villes. Même si tous les enfants dans la rue ne sont pas des « talibés », selon les études 30.000 mendient dans les rues de Dakar. Dans le cas des soi-disant marabouts dont le revenu dépend de la mendicité de ses disciples, l’enfant est chargé d’amener quotidiennement au « daara » une somme d’argent.
A défaut de s’acquitter de cette obligation, il est soumis à une correction un peu plus sévère. Plusieurs cas de correction dans les « daaras » ont causé la mort d’enfants, et ce, depuis des décennies. C’est par peur de ces sévices que les enfants sont prêts à tout pour collecter les sommes requises. Ainsi, ils sont exposés aux actes inhumains des pédophiles, à l’influence des délinquants et à l’exploitation de toutes sortes, y compris leur recrutement par les groupes armés, les trafiquants de drogue et les proxénètes. (On peut remarquer sur cette photo, la maigreur de ces enfants et leur résignation)
Voilà pourquoi chaque Sénégalais mais aussi les peuples du monde doivent porter ce combat pour mettre fin à cette pratique inhumaine qui exploite et détruit les enfants qui sont sensés construire un avenir meilleur. J’espère de tout cœur que ce texte sera partagé afin de mettre fin à cet esclavagisme et de sensibiliser plus de personnes à changer cette forme « de donner l’aumône » qui enrichit les soi-disant marabouts ou maîtres coraniques et qui augmente la mendicité des enfants Talibés.
Où sont ces milliers d’africains(es), de sénégalais(es) qui se rassemblent sous le soleil à longueur de journée pour des questions politiques ? Où sont les parents ?
Cet esclavagisme ne mérite-t-il pas un grand cri de cœur ?
Sur ce, je vous laisse méditer et je vous souhaite à vous et aux vôtres une bonne journée dans la sérénité et la paix. Prenez soin de vous et des personnes qui vous entoure, protégez vos enfants, dénoncez les déviances des individus malfaisants, faites pression sur les gouvernements qui ferment les yeux, il est plus que tout cela s’arrête, n’oubliez jamais que les enfants seront les hommes de demain et par conséquent l’avenir de notre humanité !
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Paola