Bonjour tout le monde, nous voici à la mi-décembre, cela nous rapproche des fêtes de fin d’année et de Noël pour tous les chrétiens du monde, mais en attendant nous sommes lundi, aussi j’ai décortiqué la presse africaine pour voir ce qui a pu se passer sur le continent depuis vendredi et je vous en ai fait un condensé que je partage avec vous, car nous savons tous que le lundi on a pas trop envie de se prendre la tête.
Alors commençons :
CAMEROUN – Une cinquantaine de personnes dont un mineur ont été interpellées lors des contestations post-électorales du mois d’octobre, tandis qu’une vingtaine d’autres ont recouvré la liberté sous caution, à l’issue de leur présentation devant le parquet du tribunal militaire. Personnellement je ne comprendrais jamais pourquoi c’est un tribunal militaire qui juge ces cas là ! Néanmoins, après plusieurs heures d’audition, et des jours de garde à vue, c’est environ trente manifestants ont été placés en détention provisoire et transférés à la prison de Yaoundé-Nkondengui, principal centre carcéral du pays, déjà confronté à une forte surpopulation. Ce qui est difficile à comprendre, c’est que les personnes incarcérées ont été en garde à vue pendant plusieurs semaines dans des commissariats et autres lieux de détention de la capitale, depuis leur interpellation lors des rassemblements post-électoraux.
Ces manifestations avaient éclaté à la suite de l’annonce des résultats du scrutin présidentiel, officiellement remporté par le président sortant Paul Biya, au pouvoir depuis plus de quarante ans.
TUNISIE – L’opposante Abir Moussi a été condamnée à 12 ans de prison, selon son avocat, Nafaa Laribi, qui dénonce un jugement à motivation politique sous la présidence de Kaïs Saïed. Présidente du Parti destourien libre, Abir Moussi est incarcérée depuis 2023, après son arrestation près du palais présidentiel pour « ‘provocation au désordre ». Elle conteste ces accusations, affirmant qu’elle exerçait simplement son droit à une opposition pacifique. Ces dernières années, plusieurs opposants, journalistes, avocats et représentants de la société civile ont été emprisonnés en Tunisie.
Des organisations de défense des droits humains dénoncent une dérive autocratique de la part du président Saïed. Le chef de l’État, qui a suspendu le Parlement en 2021 et limogé de nombreux juges l’année suivante, rejette ces accusations. Selon lui, il s’agit de lutter contre les « traîtres à la Tunisie », et non d’instaurer un régime dictatorial.
RDC – En lutte contre le gouvernement congolais, les rebelles du M23, ont annoncé la prise de la ville d’Uvira, l’un des derniers bastions militaires dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC). Cette offensive survient malgré un accord de paix signé la semaine dernière à Washington par les présidents congolais et rwandais, sous médiation américaine. Ce texte ne concernait pas le M23, qui négocie séparément avec la RDC et avait déjà accepté un cessez-le-feu plus tôt cette année, accusant réciproquement le gouvernement et ses forces de violations. Bertrand Bisimwa, coordinateur adjoint de l’alliance rebelle AFC-M23, a déclaré vendredi que l’accord signé entre Kinshasa et Kigali « n’a aucun impact sur le terrain ». Le M23 revendique également un système fédéral pour la RDC et quand nous parlons de fédéralisme, nous voulons instaurer un nouvel équilibre entre les provinces et le gouvernement central.
RÉPUBLIQUE CENTRAFRICAINE – La République centrafricaine s’apprête à organiser, le 28 décembre, une quadruple élection (présidentielle, législative, régionale et municipale), qualifiée d’ »historique » par Abdou Abarry, Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour l’Afrique centrale et Chef de l’UNOCA. Lors de son intervention devant le Conseil de sécurité, Mr Abarry a souligné que ce scrutin marque un tournant décisif pour le pays, alors que Bangui consolide ses efforts de paix internes et renforce la sécurisation de ses frontières, notamment avec le Tchad et le Cameroun. Un redressement salué par la communauté internationale. Le pays, en pleine phase de redressement, a su mobiliser ses partenaires pour financer son Plan national de développement 2024-2028, avec un engagement record de 9 milliards de dollars. Selon Mr Abarry, ce soutien financier illustre la confiance retrouvée dans la stabilité et les perspectives économiques de la République centrafricaine.

Bethsabée Elidje, (Médecins sans Frontières)
MAURITANIE – Plus de 3 300 personnes ont fui la violence dans le nord du Mali au cours du mois dernier pour se réfugier en Mauritanie, alors que les combattants du JNIM, liés à Al-Qaïda, imposent un blocus de carburant à travers le pays. Dans ce contexte, les réfugiés témoignent de violences graves attribuées à Africa Corps. (groupe Wagner)
Bethsabée Elidje, responsable de la santé des femmes à MSF, (médecins sans frontières) relate la situation des victimes : « Je reste convaincue que les personnes qui fuient le Mali pour se réfugier ici vivent souvent les mêmes situations. Elles viennent quand la situation s’est déjà aggravée, comme le cas que nous avons vu aujourd’hui. Beaucoup d’autres auraient pu être victimes de violences sexuelles, mais elles préfèrent garder le silence ». Les récits recueillis dans le camp décrivent des attaques meurtrières. Un chef de village malien, qui a souhaité garder l’anonymat, confie : « Ces gens ne discutent pas. Dès qu’ils rencontrent quelqu’un, ils le tuent. Que ce soit un berger, un passant ou quelqu’un qui cherche simplement à manger ». L’ONU souligne que les violences sexuelles sont fréquentes depuis plus d’une décennie dans le conflit malien, mais qu’elles restent sous-déclarées, par peur des représailles.
Ce sera tout pour cette matinée chers(es) lectrices & lecteurs du monde, je vous abandonne et je vous retrouverais demain. Pour le moment je vous souhaite à vous et aux vôtres, un excellent début de semaine et une belle journée remplie de choses positives. Prenez bien soin de vous et des personnes qui vous entoure.
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Paola