Et si la femme

Et si la femme devenait un homme cela changerait quoi, parce qu’il faut bien le dire, une femme dans sa globalité est souvent plus courageuse que l’homme ! Seulement depuis des générations, elles ont été spoliées, manipulées, dévalorisées, humiliées, battues pour certaines et de tous temps elles ont été considéré comme des bêtes de somme ou juste des poules pondeuses ! Certaines se sont soulevées, comme Angela Davis, Rosa Parks, Aline Sitoe Diatta mais combien d’entres vous connaissent toutes ces pionnières qui se sont bougées pour faire évoluer la vie des femmes….

Il y a eu Olympe de Gouges, de son vrai nom Marie Gouze, qui est considérée comme l’une des pionnières du féminismes français mais se voulait avant tout humaniste. Longtemps méconnue, on lui doit pourtant la première déclaration des droits de la femme suite à la Révolution et déjà à l’époque, cette dramaturge demandait le droit de vote et refusait que ses paires soient cantonnées à des rôles de femmes au foyer.

L’une des grandes figures du mouvement des Suffragettes outre-Manche Lydia Becker. Scientifique de formation, elle s’opposa à la croyance voulant qu’il existe une différence d’intelligence d’ordre biologique entre les hommes et les femmes en militant pour un système éducatif mixte. A la fin des années 1860, elle rejoignit le mouvement pour le droit de vote de femmes et créa notamment leManchester Women’s Suffrage Committee ainsi qu’un journal distribué nationalement et couvrant son combat et celui de milliers d’Anglaises.=

Féministe convaincue, Hubertine Auclert était farouchement déterminée à faire changer les codes de Napoléon après sa chute et elle fut l’une des rares à se mobiliser en évoquant le droit de vote des femmes et pas seulement des lois pour l’égalité. Elle crée la société “Le Suffrage des Femmes” et présente ses idées au cours de grands congrès mais fait face à une audience peu réceptive, pire qui se moque d’elle. Loin de s’arrêter sur des échecs, elle ira jusqu’à faire la grève des impôts (estimant que les femmes, fautes de représentation légales, ne devraient pas être imposables) et, en 1908, à briser une urne à Paris lors des élections municipales. Elle se présentera symboliquement aux législatives deux ans plus tard.

Très en avance sur son temps, cette fille de fonctionnaire de la Dynasty Qing amoureuse de la prose devient la première femme à occuper le poste de rédactrice en chef d’un journal en 1904, le Dagongbao, dans lequel elle publie sa poésie. En plus d’adopter la mode occidentale, Ly Bicheng refusa de se marier et dévoua sa jeunesse à défendre l’émancipation des femmes, se battant pour leur éducation et elle aussi le droit de vote. Soutenue par un gouverneur elle ouvre une école réservée aux femmes et devient, à seulement 23 ans, la première et la plus jeune principale d’un établissement scolaire dans sa province.

Impossible de parler d’avancée des droits des femmes sans évoquer Simone Veil, celle grâce à qui les Françaises ont enfin repris le contrôle sur leur corps en rendant légal l’avortement en 1975 ! Quatre ans plus tard, elle devient la première femme Présidente du Parlement Européen. Féministe et humaniste, elle se consacre à la mémoire de la Shoah, dont elle est rescapée ainsi qu’à la défense de la cause des femmes, partout dans le monde.

Figure moderne du féminisme, cette journaliste américano-égyptienne milite particulièrement pour l’émancipation de la femme musulmane. Mona Eltahawya publie un livre qui n’a pas manqué de faire polémique : Foulards et Hymens : Pourquoi le Moyen-Orient doit faire sa révolution sexuelle, livres dans lesquels elle évoque ce thème tabou et elle dénonce notamment le conservatisme de certains pays et idéaux. “La misogynie tue”, ne cesse-t-elle de répéter.

Présent depuis des siècles en Inde, le féminisme a connu un formidable rebond depuis le viol tragique d’une étudiante dans un bus à New Delhi. Sarojini Sahoo, cette écrivaine, également diplômée en droit, traite de la sexualité ainsi que de la place de la femme dans la société patriarcale, particulièrement aujourd’hui où ses libertés sont rétrogradées.

Pionnière de la défense des droits des femmes en Éthiopie, Meaza Ashernafi fonde l’Ethiopian Women Lawyers Association qui offre une aide juridique aux femmes victimes de violences. L’un des cas qu’elle défendra (une adolescente qui a tué l’homme qui l’a enlevée pour l’épouser et violée), elle permettra de faire évoluer la loi en interdisant ces enlèvements traditionnels et en punissant les viols de 15 ans. Aujourd’hui, elle poursuit sans relâche son combat contre les violences, les mariages forcés et pour l’égalité dans son pays.

Depuis son plus jeune âge, Malala, cette Pakistanaise devenue le symbole de la lutte pour l’éducation des filles, clé de l’émancipation féminine, dans son pays où ses actions lui ont valu de devenir la cible des talibans, mais aussi aussi partout dans le monde car 62 millions de jeunes filles sont privées d’éducation. Prix Nobel de la Paix en 2014, l’étudiante de 18 ans a été l’interlocutrice des plus grands chefs d’Etats et milite contre l’extrémisme qui malmène les droits fondamentaux de tous et particulièrement des femmes.

Star internationale du cinéma, Angelina Jolie est également une fervente militante des droits de l’Homme et bien sûr des femmes. Ambassadrice de l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés depuis maintenant 14 ans, elle se bat notamment contre les violences sexuelles et a présidé cette année un sommet mondial pour éradiquer les viols massifs dans les pays en guerre.

Et je pourrais continuer comme ça encore car la liste est longue, mais les femmes prouvent aux yeux du monde qu’elles ont du cran, de la détermination et qu’elles sont les égales des hommes ! Alors femmes du monde soyez fières de ce que vous êtes, la conquête du monde vous appartient. Bea