Algerie – La liberté de la presse n’est pas respectée partout

À Alger, les manifestants ont déroulé une longue banderole avec les visages des détenus d’opinion, en 2019. AFP/RYAD KRAMDI.

Je vais terminer cette journée par une information qui prouve que défendre la presse libre et indépendante en Algérie peut vraiment causer du tort aux journalistes.
En effet le journaliste algérien Abdelkrim Zeghileche a quitté la prison mercredi dernier à l’issue d’une peine de six mois avant d’être jugé le même jour dans deux autres affaires en appel, où il est notamment poursuivi pour « offense au chef de l’Etat ». Monsieur Abdelkrim Zeghileche est libre mais il est directement parti de la prison vers la cour de Constantine pour ses deux procès en appel, a déclaré Kaci Tansaout, coordinateur du Comité national de libération des détenus (CNLD), une association qui vient en aide aux prisonniers d’opinion en Algérie.

Le journaliste, directeur de la web radio indépendante Radio Sarbacane avait été arrêté en juin à Constantine (nord-est), puis avait été condamné en appel début novembre à un an de prison, dont six mois ferme pour « offense au chef de l’Etat » et « atteinte à l’unité nationale » via des publications Facebook, selon le CNLD.
Sa peine de prison purgée dans cette affaire, il était à nouveau mercredi devant la justice à Constantine, pour deux autres procès en appel, dont les verdicts sont attendus le 30 décembre.
Il est poursuivi pour « offense au chef de l’Etat », à savoir l’ancien président déchu Abdelaziz Bouteflika, et pour l’ouverture de Radio Sarbacane sans autorisation (à mon avis là ce n’est qu’un vulgaire prétexte).
Le parquet a demandé la confirmation de sa condamnation en première instance à six mois de prison ferme et 50 000 dinars (300 euros) d’amende.
L’autre affaire l’oppose à l’ex-wali (préfet) de Constantine pour diffamation. Le parquet a requis mercredi un an de prison ferme et une amende.
Le CNLD a dénoncé un « acharnement judiciaire » contre Abdelkrim Zeghileche.

Abdelkrim Zeghileche

Le journaliste indépendant, dont la radio a été décrite comme « un espace de débat et une tribune pour l’opposition » selon les médias locaux, était engagé dans diverses initiatives en faveur du changement politique en Algérie. Parmi elles, le mouvement « Mouwatana » contre le cinquième mandat d’Abdelaziz Bouteflika et l’initiative « Perspectives algériennes », née dans le sillage du soulèvement populaire anti-régime du Hirak.
D’après un décompte du CNLD, plus de 90 personnes dont des journalistes et des blogueurs sont emprisonnées en Algérie pour des faits liés à la contestation et aux libertés individuelles, la plupart pour des avis critiques exprimés sur les réseaux sociaux.
(Source : Le Parisien)

On s’aperçoit donc que si la liberté de la presse est à peu près respectée partout, ce n’est pas le cas dans la plupart des pays africains !
De plus on se rend compte à vue de nez que la justice algérienne ainsi que son gouvernement sont restés fidèles à l’ancien régime pour s’acharner sur ce journaliste qui ne fait en somme qu’exprimer tout haut ce que beaucoup pense tout bas.
Pourtant on dit que la justice est intègre, à mon avis dans ce pays là, dans le contexte là, ce n’est pas le cas !!
Sur ce je vous souhaite une bonne fin de journée à toutes & tous ainsi qu’une bonne soirée entourés(es) des vôtres.
Les images posées sur cet article ne sont pas ma propriété.
Paola

A propos Paola

Mon pseudo "Kaki Sainte Anne" Ecrivaine, mais je suis Béatrice Vasseur et je signe tous mes articles ici sous le nom de "Paola"
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