Afrique – Les femmes africaines dans l’histoire (volet 2)


Bonjour à toutes & tous, comme nous sommes samedi, je vais dans la continuité de l’article d’hier, avec le volet 2  (Les femmes africaines dans l’histoire)
J’espère que vous avez trouvé la 1ère partie intéressante, alors ce matin passons donc à  la deuxième avec des années plus contemporaines.

On dit toujours que derrière chaque grand homme se cache une femme…
Pour Nelson Mandela, cette croyance est avérée et plus encore. Ex-compagne de la figure historique de l’Afrique du Sud, Winnie Mandela a œuvré à son niveau pour la paix et la justice dans son pays. Dans une Afrique du Sud qui la considérait comme mineure au même titre que ses filles, parce que femme, Winnie Mandela a enfreint la loi raciste en vigueur pour lutter contre ces inégalités. Alors que Nelson Mandela était en prison, elle était l’un des piliers du combat mené par leur parti African National Congress (ANC, en français Congrès national africain). Mais elle est aussi décriée pour des crimes commis pendant l’Apartheid et pour lesquelles elle a été condamnée. Quoiqu’il en soit, haïe ou adulée, Winnie reste une figure africaine qui a impacté l’Histoire de son pays, du continent et du monde.

Miriam Makeba, auteure des tubes « Pata pata » ou encore « Malaika » , Uzenzile Makeba, n’était pas seulement chanteuse. Elle a aussi lutté contre le régime d’apartheid mis en place dans son pays l’Afrique du Sud dans les années 1950. Son combat la poussera à l’exil. Elle sera même déchue de sa nationalité.
Les États-Unis l’accueillera un temps, mais son rapprochement avec les Black Panthers la poussera à s’installer en Guinée. Malgré toutes ces contraintes, elle n’arrêtera pas de s’exprimer en musique contre les injustices dont les Noirs sont victimes en Afrique comme aux Etats-Unis. En 1965, elle recevra même un Grammy Award pour son album « An Evening With Belafonte/Makeba ».
Mama Africa s’est éteinte en Italie à l’âge de 74 ans, après un concert de soutien à un auteur menacé par la mafia italienne.

Wangari Maathai, née au Kenya en 1940, Wangari est la première femme africaine à recevoir le Prix Nobel de la Paix. C’était en 2004. Militante écologiste, elle fonde le Parti vert Mazingira du Kenya en 2003. Ce parti est affilié à la fédération des Partis verts d’Afrique et aux Verts Mondiaux. Elle est élue au parlement Kényan en décembre 2002, avec 98 % des voix. C’est à peu près en même temps que Mwai Kibaki remporte l’élection présidentielle face à Arap Moi.
Le nouveau président la nomme, en janvier 2003 Ministre-adjointe à  l’Environnement, aux Ressources naturelles et à la faune sauvage, un an plus tard, elle reçoit le Prix Nobel de la paix et fonde une ONG Green Belt Movement constituer de femmes qui luttent contre la déforestation et s’engage en politique .
Elle incite l’Afrique à  » ignorer le modèle des pays occidentaux » pour trouver des voies vertes de développement. Tout au long de sa vie, elle a été très engagée notamment pour l’écologie. Elle est élue au Parlement et devient même ministre adjointe au Kenya entre 2003 et 2005. Cette grande femme dont le combat en a inspiré plus d’un, s’est éteinte en 2011 des suites d’une longue maladie.

Première Présidente élue à la tête d’un pays africain en 2005, Ellen Johnson Sirleaf entre en fonction en janvier 2016. Elle s’attelle à relever le pays après 14 ans de guerre civile notamment via la lutte contre la corruption et le déblocage de prêts internationaux pour le pays. En 2007, on lui décerne le prix Nobel de la Paix pour son travail au Liberia. Dans un monde politique très masculin, Ellen Johnson Sirleaf s’est imposée notamment en n’hésitant pas à renvoyer des ministres incompétents ou indisciplinés. Alors qu’on la donnait perdante, elle est réélue en 2011 à la tête du pays pour un deuxième mandat.

Derrière l’entreprise tech Ushahidi, on trouve Juliana Rotich. L’ingénieure kényane, passionnée des nouvelles technologies et d’informatique, a révolutionné le secteur en Afrique en développant un logiciel « open-source » pour favoriser le partage d’informations au Kenya. D’après le quotidien Le Monde, Juliana Rotich devient conseillère pour la plateforme iHub, lancée par son ami Erik Hersman en 2010. Elle est ainsi devenue l’un des visages du boom du digital au Kenya et en Afrique dans le monde. En 2011, son travail est salué par le Forum Economique mondial qui la nomme « Entrepreneur social de l’année » et le quotidien britannique The Guardian qui la place parmi le Top 100 des Femmes du monde dans la rubrique « Technologie ».

Nous allons terminer avec Angélique Kidjo la reine incontestée de la musique africaine dans le monde. Forbes ou Time Magazine disent d’elle qu’elle est la « première diva africaine ». Et pour cause, la chanteuse béninoise est l’auteure de nombreux tubes qui ont fait le tour du monde, dont Agolo, We We et Afrilka. Elle a collaboré notamment avec John Legend et Alicia Keys. Elle reçoit 3 Grammy Awards : en 2007 (Meilleur Album de Musique du Monde contemporain), 2015 (Meilleur Album de World Music) et 2016 (Meilleur Album de Musique du Monde). Sa notoriété et son talent l’ont hissée au plus haut dans les tops classant les femmes africaines les plus influentes de la planète. 

Oh il y en a surement d’autres femmes que j’ai oublié, mais il est évident que ces parcours inspirants sont la preuve que la femme africaine et plus largement la femme noire a marqué, marque et marquera encore l’Histoire du monde en créant, fondant, soutenant et en faisant entendre sa voix. En réalité, toutes les femmes du monde qui ont marqué leur époque sont des femmes sur lesquelles la société doit compter. Les femmes ne sont pas des laisser pour compte et jouent un rôle prépondérant dans le monde entier, alors à toutes les femmes du monde, tout autant qu’aux femmes africaines, je dis n’hésitez pas à imposer vos idées et vos vues, parce que les femmes, même les guerrières ont toujours œuvré pour la paix. 
Ce sera mes paroles pour ce début de week-end que je vous souhaite agréable à vous et aux vôtres, je vous retrouverais lundi. Prenez bien soin de vous.
Les images posées sur cet article ne sont pas ma propriété, ni celles du site.
Paola

A propos Paola

Mon pseudo "Kaki Sainte Anne" Ecrivaine, mais je suis Béatrice Vasseur et je signe tous mes articles ici sous le nom de "Paola" mon second prénom
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