Afrique – Cela s’est passé un 16 septembre


Bonjour à toutes & tous, alors ce matin nous faisons un bon en arrière pour explorer ce qui a pu se passer un 16 septembre en Afrique.
Pour être franche j’ai pas trouvé grand chose, si ce n’est que le 16 septembre 2015, une tentative de coup d’État militaire a essayé de renverser le pouvoir de transition au Burkina Faso.
Déroulement des évènements : 
La tentative de coup d’État de 2015 au Burkina Faso a lieu du  au . Elle avait pour objectif de mettre fin au gouvernement de transition mis en place après la chute de l’ancien président Blaise Compaoré.
Mais cet objectif a été soldé par un échec et un retour des organes de transition.

Dans le contexte :
Le (CNT) Conseil National de transition du Burkina Faso a voté le  un nouveau Code électoral qui, par le biais de son article 135, interdit indirectement les partisans de l’ancien président Blaise Compaoré de se présenter aux prochaines élections et, en particulier, à l’élection présidentielle d’. Ce changement législatif a été attaqué devant la Cour de justice de la Cédéao, par les proches de Blaise Compaoré, qui a donné raison à ces derniers. Néanmoins, les juges ont demandé de préciser les conditions d’inéligibilité énoncées à l’article 135. Cette précision a été apportée par la décision du  du Conseil constitutionnel qui avait exclu six des vingt-deux candidats à l’élection présidentielle du , dont Eddie Constance Komboïgo candidat du (CDP), qui est l’un des proches de Blaise Compaoré. Par ailleurs, deux jours avant le coup d’État, la Commission de réconciliation nationale et des réformes (CRNR) du Burkina Faso avait recommandé la dissolution du Régiment de sécurité présidentiel.

Déroulement :
Le , des militaires du Régiment de sécurité qui avait été créé en 1995 par Blaise Comparoé, interrompent le Conseil des ministres au palais de Kosyam où résident le chef de l’État et prennent en otage quatre personnes :
le président de transition, le Premier ministre, le ministre de la Fonction publique, le ministre de l’Urbanisme. Après le coup d’État, le lieutenant-colonel Mamadou Bamba a annoncé le , à travers la chaîne Radio-Télévision de la télévision burkinabé, que quatre mesures immédiates avaient été prises :
le président de la transition, a été démis de ses fonctions ; le gouvernement de transition a été dissous ; le Conseil national de transition (CNT) a été dissous ; le Conseil national de démocratie (CND) a été créé.

Cette dernière structure avait deux objectifs :
Reconstruire démocratiquement le pays à travers l’organisation d’ élections présidentielles et législatives et rassurer les acteurs régionaux que les accords engageant le Burkina Faso étaient maintenus. Après cette annonce, un couvre-feu a été instauré de 19 heures à 6 heures et les frontières terrestre et aérienne ont été fermées. Mais des manifestations anti-putschistes se sont déroulées dans la matinée à Ouagadougou mais elles ont été dispersées avec des tirs de sommation. Ces manifestations se sont propagées dans les autres villes et villages du pays du Burkina Faso. La montée des tensions entre les manifestants et les membres du Régiment de sécurité présidentielle a obligé le président du CND, Gilbert Diendéré, à annoncer que des élections présidentielles et législatives, initialement prévues le , seront rapidement organisées et que les otages allaient être libérées.

Le , le CND annonce que les otages ont été libérés la veille au soir, à l’exception d’Isaac Zida qui a été assigné à résidence. Par ailleurs, les frontières ont été rouvertes pour normaliser la situation du pays. À la même date, le président sénégalais Macky Sall, également président de la Cédéao et le président Béninois, Boni Yayi, se sont rendus dans la capitale du Burkina Faso pour relancer le processus de transition à travers des négociations et notamment avec le général Gilbert Diendéré. Le , la médiation de la Cédéao comprenant le président sénégalais Macky Sall et le président béninois Boni Yayi, assistée du représentant de l’ONU en Afrique, Mohamed IBN Chambas, ainsi que les représentants des putschistes et de la société civile, ont décidé de se réunir à 10 heures locales dans l’hôtel Laico d’Ouagadougou pour négocier et trouver un plan de sortie de crise. À l’annonce de ce rendez-vous, le mouvement Le Balai Citoyen  avait appelé à un rassemblement devant l’hôtel pour faire pression sur les négociants et ainsi retrouver le gouvernement de transition.

Le , au soir, des unités militaires loyalistes, qui soutiennent le gouvernement de transition et sont opposées au général Diendéré, ont encerclé le palais où réside les putschistes. Elles répondent en cela à l’appel du mouvement Le Balai Citoyen, qui a appelé la population à se réunir sur la place de la République, à Ouagadougou, au même moment.
Le , le président de transition Michel Kafando reprend la tête du pays après un accord entre l’armée loyaliste et les putschistes. Il annonce par ailleurs le rétablissement du gouvernement de transition.
Le même jour, le général Diendéré annonce la fin du coup d’État et ajoute que « le plus gros tort avait été de faire ce putsch » lors d’une déclaration à la presse. Il se déclare prêt à répondre de ses actes devant la justice, et annonce le désarmement du Régiment de sécurité présidentielle, à l’origine du putsch.
Le , à l’issue du premier Conseil des ministres après le coup d’État, le gouvernement de transition prend quelques mesures importantes dont :
– la dissolution et le désarmement du Régiment de sécurité présidentielle, demandée depuis plus de 15 ans par la société civile.
– la création d’une commission d’enquête d’une durée maximale de 30 jours pour déterminer les acteurs du coup d’État et les faire juger devant un tribunal militaire.
– la destitution des hauts gradés militaires ayant collaboré directement ou indirectement avec les putschistes.

Les avoirs de 14 personnalités liées au coup d’État, dont le général Diendéré, et de quatre partis politiques proches de l’ancien président Blaise Compaoré ont été gelés par la justice burkinabé le .
Le 01er , arrestation à l’aéroport de Ouagadougou de Mahamadou Djéri Maïga, vice-président du Mouvement national pour la libération de l’Azawad à la suite d’allégations qui portent à croire qu’il allait fournir un appui logistique au coup d’État.
Le même jour, Gilbert Diendéré est arrêté après avoir séjourné pendant deux jours l’ambassadeur du Vatican à Ouagadougou.
Le , le général Diendéré et l’ex-ministre des affaires étrangères arrêté le , sont inculpés de 11 chefs dont « atteinte à la sûreté de l’État ».

Bien sur il y a eu des réactions internationales, les États-Unis, l’ UE, la France, la Cédéao, et l’Union Africaine qui ont exigé la libération des otages, mais la justice a suivit son cours et s’est ainsi que c’est terminée cette tentative de coup d’État. Cependant, en ,  l’Assemblée législative de transition, faisant office d’Assemblée nationale pendant le période suivant les coups d’État de 2022, adopte une « grâce amnistiante » pour les militaires ayant participé au coup d’État de 2015. Pour bénéficier de cette amnistie, les militaires doivent en faire la demande auprès du chef de l’État et vérifier deux critères : soutien à la « lutte antiterroriste » (contre les groupes djihadistes) et absence de danger pour les institutions, les biens et les personnes. Vingt-et-un militaires sont libérés et graciés en .

Voilà chers(es) lectrices & lecteurs, maintenant vous savez tout ce qui a pu se passer ce 16 septembre 2015. Personnellement je pense que lorsque l’on veut renverser un gouvernement, il faut être prêt à 100% et surtout avoir préparé ses arrières, à savoir, avoir déjà un gouvernent prêt à être opérationnel. Mais ce n’est que mon point de vue.
Sur ce je vous souhaite à toutes & tous un agréable mardi remplit de sérénité et de paix.
Prenez soin de vous et de ceux qui vous entoure.
Les images posées sur cet article ne sont pas ma propriété, ni celles du site.
Paola

A propos Paola

Mon pseudo "Kaki Sainte Anne" Ecrivaine, mais je suis Béatrice Vasseur et je signe tous mes articles ici sous le nom de "Paola" mon second prénom
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