Monde – C’était un esclave


Bonjour à toutes & tous, alors vous le savez maintenant, le week-end et plus particulièrement le samedi, j’évite de parler politique ou de choses qui fâchent, je préfère de loin raconter des histoires intéressantes que je trouve sur le net.
Celle ci-dessous, je l’ai trouvé sur la page Facebook de Recettes et Récits, même s’il est un peu long, je me dois de la partager avec vous :

Il était réduit en esclavage, donc personne n’a écrit son nom dans les livres d’histoire, mais il traversa un gouffre de 32 mètres sur un tronc d’arbre et découvrit un monde sous le monde.
Il était esclave. Il était brillant. Et il cartographia un royaume où personne n’osait aller.
Nous sommes en 1838. L’Amérique est encore en train d’être explorée, mesurée, revendiquée. Lewis et Clark sont revenus depuis des décennies. Le territoire se trace peu à peu.
Mais un homme explorait quelque chose de plus mystérieux encore que les terres sauvages, les profondeurs de la terre, l’obscurité totale.
Son nom : Stephen Bishop.
Homme réduit en esclavage dans le Kentucky, il appartenait à Franklin Gorin, propriétaire de Mammoth Cave. Stephen avait 17 ans lorsque Gorin l’acheta, probablement pour travailler comme guide de grotte pour les touristes. Ce que Gorin ne savait pas, c’est qu’il venait d’acquérir l’un des plus grands explorateurs naturels d’Amérique bien que l’histoire ait failli l’effacer.
Mammoth Cave était connue, visitée, mais seulement en surface. On pensait qu’elle s’arrêtait à un obstacle : le Bottomless Pit (le Gouffre Sans Fond).
Il n’était pas vraiment sans fond… mais tout le monde y croyait.
Un abîme de 32 mètres, si profond que la lumière disparaissait dans le néant.
Aucun guide n’osait le traverser. Tous faisaient demi-tour.
Pour eux, la grotte s’arrêtait là. Pour Stephen, c’était juste le début.

Traverser l’impossible, armé d’une simple lampe à huile, Stephen trouva un jeune cèdre près de l’entrée de la grotte. Il l’abattit. Le traîna jusque dans les profondeurs.
Et en fit un pont, un tronc fragile suspendu au-dessus du vide.
Puis, la lumière tremblante à la main, il posa son pied sur ce tronc… et avança.
Imaginez : Noir absolu.
Un faux pas = chute mortelle dans un abîme invisible. Pas de corde. Pas de secours. Pas d’autre témoin.
Stephen traversa quand même.
Et de l’autre côté, il découvrit un univers entier :
des kilomètres de galeries inexplorées, des salles immenses, des rivières souterraines, des formations jamais vues. Ce jour-là, il révéla au monde que Mammoth Cave était bien plus vaste qu’on l’imaginait.

Cartographier l’inconnu
L’année suivante, il doubla la carte connue du système.
Sans outils modernes. Sans notes. Simplement avec sa mémoire et sa vision.
Il dessina 10 miles (16 km) de passages, la moitié jamais vue par un humain.
Il nomma des salles. Il observa et documenta des espèces inconnues :
poissons aveugles, insectes translucides, coléoptères uniques au monde
Il faisait de la biologie, de la géologie et de la cartographie scientifique, tout en étant considéré… comme une propriété humaine.
Sa réputation grandit.
On venait d’Europe pour le suivre dans la grotte.
Des scientifiques l’écoutaient.
Des écrivains le citaient.
On le décrivait comme : « un guide modèle, rapide, audacieux, intelligent, persévérant, avec une vive conscience des merveilles qu’il montre »
Puis, dans la même phrase : « exceptionnel pour quelqu’un de sa condition » Lui reconnaissaient sa génialité, mais pas son humanité.

Le génie enchaîné
Malgré sa renommée, Stephen resta esclave presque toute sa vie.
En 1839, il fut vendu à un nouveau maître, le Dr John Croghan.
Il continua d’explorer, de découvrir, de guider sans être libre.
Il ne fut affranchi qu’en 1856.
Après près de 20 ans comme l’un des plus grands explorateurs du pays. Il mourut un an plus tard, en 1857, vers 37 ans.
Libre, mais trop tard.
Un pionnier de la spéléologie
Stephen ne se contenta pas de guider des touristes.
Il inventa la spéléologie moderne, l’étude scientifique des grottes.
Sa méthode d’exploration, sa cartographie, ses observations écologiques :
tout devint la base de la discipline.
Aujourd’hui, Mammoth Cave est la plus longue grotte du monde, plus de 640 km explorés et on en découvre encore.
Tout a commencé avec un jeune homme enchaîné qui refusa de reculer devant le vide.

Un héritage qu’on a presque effacé
Près de la grotte, un petit cimetière.
La tombe de Stephen Bishop s’y trouve, son monument portant l’inscription :
« Greatest Cave Guide Known » — Le plus grand guide de grotte connu
Mais il était bien plus que cela.
Il était un scientifique sans école.
Un explorateur sans liberté.
Un génie qu’on tenta de réduire au silence.
Une lumière dans l’obscurité
Stephen Bishop prouva que :
Le génie existe partout, même là où l’on refuse de le voir.
On ne peut pas enchaîner l’intelligence.
La curiosité humaine traverse les ténèbres, littéralement.

Chaque visiteur de Mammoth Cave suit ses pas.
Chaque scientifique qui étudie ces écosystèmes prolonge son travail.
Chaque nouvel explorateur poursuit son rêve.
Avec un tronc d’arbre, une lampe, et du courage, il a révélé un monde caché
et a montré qu’aucune chaîne ne peut emprisonner la grandeur humaine.
La lumière qu’il portait dans cette grotte s’est éteinte depuis longtemps.
Mais la lumière de son héritage, elle, brille encore, guidant ceux qui osent avancer là où le monde dit : stop.
Stephen Bishop n’a pas seulement trouvé de nouveaux passages dans la terre.
Il a trouvé et prouvé ce qu’un être humain peut être, malgré les chaînes.

Vous voyez chers(es) lectrices & lecteurs du monde, je ne pouvais pas rester insensible à l’histoire de cet homme qui a prouvé au monde entier que même enchaîné on peut être une personne finalement reconnue par le courage, le travail, l’intelligence que rien, ni personne empêchera d’avancer…. Des Stephen Bishop il y en a plein d’autres, mais trop souvent l’histoire les oublie. Nous avons toutes & tous le devoir de mémoire quel que soit l’endroit, aussi partageons ce moment émouvant.
Ce sera tout pour aujourd’hui, je vous retrouverais lundi, mais pour le moment je vous souhaite un agréable début de week-end et une belle journée remplie de sérénité et de paix entourés(es) des personnes que vous aimez.
Les images posées sur cet article ne sont pas ma propriété, ni celles du site.
Paola

A propos Paola

Mon pseudo "Kaki Sainte Anne" Ecrivaine, mais je suis Béatrice Vasseur et je signe tous mes articles ici sous le nom de "Paola" mon second prénom
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