Je partage avec vous aujourd’hui une poésie qui traite d’un sujet sensible qui est un véritable fléau, je veux parler de l’excision. Ce texte figure dans le recueil n°6 de “Couleur d’Afrik” qui sera en vente prochainement dans la boutique en ligne sur http://lesmotsdekaki.com
Le long de ses jambes coule le sang
Quand on tranche son bouton de rose
Malgré ses suppliques et ses hurlements
Certains diront que c’est pas grand chose
Et pendant qu’on meurtrie sa chair
Je suis là devant mon clavier
Mes pensées se bousculent et en clair
Je ne peux écrire, je peux que pleurer
Car ce qui se passe n’est pas une légende
Personne ne regarde la souffrance et les larmes
Pour cette mutilation qui a l’air d’une offrande
De l’enfance faite femme avec une lame
Celle d’un couteau ou d’un vieux rasoir
Qui découpe sans ménagements
la chair d’une fillette qui ne veut pas croire
Qu’on puisse la faire souffrir autant
On lui a confié à certains moments
Que pour faire partie des adultes
Elle doit laisser couler le sang
Comme un véritable culte
Avec ce bout de chair équarrit
Quand le long de ses jambes coule le sang
D’un seul coup son enfance est partit
Elle n’oubliera jamais ce moment
K.S.A – 15.10.15 – 36-40