Un autre artiste (La femme de l’ainé)





hamadou-diarraHier je vous ai parlé de notre chouchou de pastelliste FRANCK MOBIO,  mais aujourd’hui je voudrais vous parler de notre ami auteur-écrivain HAMADOU DIARRA. Je vous l’ai déjà présenté, mais je renouvelle sa présentation pour les personnes nouvellement arrivées sur le site !

A chaque fois que nous lisons ses nouvelles, il a l’incroyable manie de nous faire voyager dans les contrées reculées de l’Afrique. Alors à nouveau je vous offre un de ses textes qui je l’espère vous plaira et vous fera le même effet qu’à moi ….. Très bonne lecture à toutes & tous

LA FEMME DE L’AINE

A l’aube quand elle se réveillait avant même de se laver les yeux, la marmite elle la mettait au feu, prenait une douche et après sa prière elle faisait de la bouillie entrain de bouillonner . Entre temps elle balayait la cour et ouvrait les animaux de la basse-cour. Les hommes réveillés, elle servait le petit déjeuner.
Elle n’avait encore fini qu’on lui donne déjà sans condiment, une calebasse remplie de mil qu’elle devait piller et chercher les ingrédients en ville pour en faire un délicieux repas.
Seule sur la route après 2 km de marche et de traversée, à midi, elle arrive au champs avec le déjeuner, s’assoie un peu, et là, la marche pour la cueillette des karités s’ajoute.
Pour la semence ou le désherbage sur le chemin de retour avec un pas rapide, elle faisait escale dans son petit champ d’arachide avant de rentrer au village.
Et ses jours de foire où il n’y avaient pas de champs, le matin elle partait en brousse chercher un peu de bois et le soir elle prenait soin de son petit jardin qui lui permettait d’avoir un peu d’argent.
D’une bonne réputation elle s’est fait, malgré les années de travaux ménagères sans repos ! Depuis qu’elle était sans enfant jusqu’à ce qu’elle en a deux au dos, elle reste toujours et à jamais une épouse pieuse et respectueuse.
Jamais elle ne s’arrêtait pour saluer et ne perdait pas son temps pour donner à boire ou à manger, c’était une épouse souriante et radieuse.
Chaque nuit, après le dîner, la vaisselle, et pour le lendemain un peu de bois sec et de résine qu’elle mettait avec les tasses et les marmites dans la cuisine, fatiguée, elle rentrait alors se coucher avec son escabelle.
Mais avant de dormir, seule avec son mari, elle parlait sur gestion des ressources, du repas de demain, du tô ou du couscous, enfin elle donnait son humble avis.
La femme de l’aîné, elle était appelée a souffrir, la relève de la belle mère, l’esclave des beaux frères et des belles sœurs, mais à rester forte avant ses heureux jours à venir !! la-femme-de-laine-de-hamadouHamadou Diarra (TDR – Image libre de droits)




A propos Paola

Mon pseudo "Kaki Sainte Anne" Ecrivaine, mais je suis Béatrice Vasseur et je signe tous mes articles ici sous le nom de "Paola"
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