Bamiléké la suite





Folklore Bamiléké – Les rites de Ndop
Jujube

telechargement-25Le Royaume de Ndob et les autres royaumes formés et aussi divisés qu’ils étaient, n’arrivaient pas à résister individuellement contre leurs ennemis communs. C’est alors que le roi de Ndob eut l’idée de proposer la réconciliation et l’alliance à ses frères devenus aussi des rois. Pour la réconciliation des frères ennemis : ils se retrouvèrent ainsi dans la grande salle au palais royal de Ndob en présence d’un voyant.

telechargement-24Tout en leur rappelant qu’ils sont tous des frères, ce dernier proposa un certain nombre de symboliques qui deviendront Les Rites de Ndop : Le voyant, conseiller de son état, aspergea des grains de Didim, jujube dans tous les coins de la pièce. Le but du geste, dit-il, était d’apaiser les coeurs des rois présents, car chacun avait des rancoeurs contre les autres et ne voulait pas les voir, encore moins dialoguer avec eux. Le geste fut un succès et les rois se réconcilièrent. Pour sceller cette réconciliation, ils burent du Mlou’kheu, vin de raphia et mangèrent le Tse, Kola prévus par le même voyant. Ce vin et cette kola étaient le cadi de non trahison. En effet, après avoir bu de ce vin de la réconciliation et mangé de cette kola, toute trahison devait se traduire par l’action destructrice du Ndoh, malédiction sur le traître.

Pour affirmer devaAfficher l'image d'originent les diverses populations qu’ils s’étaient réconciliés, les rois sortirent de la salle avec chacun une branche de Fuekang, arbre de paix à la main droite. Il fut demandé à chaque roi de se munir du Lam, Double-Gong, d’un grand tam-tam ou de tout autre instrument à l’entrée du palais royal. Chaque Roi rentra alors dans son royaume et les conflits cessèrent. Le vin de palme – L’ennemi qui n’était pas au parfum de la nouvelle donne entre les divers Rois et croyant encore à leur éternelle division attaqua une fois de plus. Mais cette fois-ci le message du danger fut transmis à l’aide des doubles gongs et des tam-tams. La résistance fut immédiatement organisée, et contrairement aux habitudes un dur combat eu lieu.

L’ennemi trouvant le terrain miné, tenta de rebrousser chemin. Mais sa troupe fut décimée, son chef tué, son cheval massacré. Pour prouver à toutes les populations que l’ennemi avait été vaincu, les vainqueurs enlevèrent la queue de cheval (Sain-ling) et la brandirent à leur retour en signe de preuve et de victoire. 

telechargement-27Une fête fut alors organisée et pour identifier les combattants vainqueurs, on leur fit porter le Nji Ndop, un tissu traditionnel qui vient de Ndop. La fête se termina par la danse de Madjoung qui se trouve être la danse des guerriers vainqueurs.
L’arbre de paix
A cette occasion, les vainqueurs déclarèrent : “Nous les avons battus, écrasés, chassés. Désormais, nos richesses, nos filles seront en sécurité. Nous avons tué leur chef et leur cheval. Voici la queue de ce cheval. ” 

En récapitalation, les 7 rites de Ndop sont :

Le jujube, ou dedim ou didim
Le Mlou’keu ou vin de raphia et la Kola
Le Ndoh ou malédiction
Le Fuekang ou arbre de paix
Le Lam ou Double-gong
Le Sain-ling ou Queue de Cheval
Le Dze Ndouop ou Nji Ndop, tissu traditionnel

telechargement-29Ces rites se perpétuent à l’occasion des grandes occasions : mariages, funérailles, intronisations, fetes,… : Mais demain je ferais la suite et fin de l’histoire des Baliméké. Paula



A propos Paola

Mon pseudo "Kaki Sainte Anne" Ecrivaine, mais je suis Béatrice Vasseur et je signe tous mes articles ici sous le nom de "Paola"
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