Au Burkina, sourds & entendants




Créé en 1988 par le pasteur évangélique Abel Kafando pour une vingtaine d’élèves, le Cefise est considéré comme l’un des établissements pionniers en matière d’intégration des enfants sourds en Afrique de l’Ouest. Aujourd’hui, c’est près de 500 étudiants sourds qui y sont scolarisés parmi 3 800 élèves, selon une méthode d’éducation dite « inclusive » qui fait toute la spécificité de cette école privée, reconnue comme ONG de développement depuis en 1993.

De la maternelle au secondaire, au sein de cursus généraux ou techniques, les élèves entendants et non entendants sont traités sur un pied d’égalité. Ils partagent les jeux et les bancs de l’école et apprennent ensemble à maîtriser la langue des signes. Les professeurs assurent un enseignement bilingue et se font aider d’interprètes et de systèmes de sous-titrage, à partir du collège.

Lorsqu’on l’interroge sur son avenir, les doigts de Salifatou s’agitent avec rapidité.« Quand je serai grande, je voudrais être infirmière », signe-t-elle, tandis que son enseignant s’empresse de traduire à l’oral. Salifatou, 13 ans, est sourde. Actuellement en classe de CM1, elle est scolarisée au Centre d’Éducation et de Formation Intégrée des Sourds et des Entendants (Cefise) à Ouagadougou, au Burkina Faso.

Avant d’arriver au centre, elle ne connaissait pas la langue des signes et ses échanges avec son entourage se limitaient à quelques gestes simples. Et si aujourd’hui, pour poursuivre son éducation primaire et secondaire à Ouagadougou, Salifatou doit vivre loin de sa mère « restée au village », elle est loin d’être découragée par les contraintes liées à son handicap. « Je suis bien ici, confie-t-elle avec un sourire apaisé. Je veux apprendre et préparer mon avenir ».

Il est évident que lorsque les moyens sont données, la jeunesse peut évoluer et préparer son avenir. L’expérience devrait à mon sens être “importée” dans les autres pays africains où encore les différences sont encore un véritable problème de société. La peur de l’inconnu à toujours dérangé les hommes…. Bravo à cette ONG qui oeuvre dans le bon sens et un coup de chapeau à l’initiative de Abel Kafando pour avoir compris que tous les humains sont égaux avec seulement des différences qui sont au final une richesse pour tous !!! Paula




A propos Paola

Mon pseudo "Kaki Sainte Anne" Ecrivaine, mais je suis Béatrice Vasseur et je signe tous mes articles ici sous le nom de "Paola"
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