C’est un pas de géant que vient de faire la Tunisie la semaine passée contre la violence envers les femmes ! C’est une loi historique qu’a voté le parlement tunisien mercredi dernier en renforçant la protection des femmes victimes de violences et abolit les dispositions rétrogrades qui avaient été prises précédemment !
Après de longs débats et tractations, la législation a été adoptée à l’unanimité des 146 députés présents (sur 217 élus). La loi, qui entrera en vigueur six mois après sa publication au Journal officiel, vise à “en finir avec toutes les formes de violences contre la femme”, physiques, morales, sexuelles…
“Ce qui se dégage de la philosophie de la loi, c’est que ces violences ne sont plus une question privée. C’est une question qui concerne maintenant l’État et la preuve, c’est que le retrait de la plainte n’arrête plus les poursuites”, s’est réjoui la députée Bochra Belhaj Hmida. Il modifie également le très controversé article 227 bis du Code pénal, supprimant la disposition qui prévoit l’abandon des poursuites contre l’auteur d’un acte sexuel “sans violences” avec une mineure de moins de 15 ans s’il se marie avec sa victime.
“C’est un moment très émouvant et nous sommes fiers en Tunisie d’avoir pu nous réunir autour d’un projet historique” annonce Naziha Laabidi, ministre de la Femme, qui n’a pas caché son émotion et sa satisfaction après l’adoption par le Parlement tunisien, mercredi 26 juillet, d’une loi très attendue contre les violences faites aux femmes. Il faut comprendre qu’en Tunisie, les femmes subissent des taux élevés de violence familiale, avec au moins 47 % de femmes ayant vécu une expérience de violence dans le cadre familial, selon une étude de 2010 de l’Office national de la famille. Le pays est toutefois considéré comme une pionnier en matière de droits des femmes dans le monde arabe et la nouvelle Constitution adoptée en 2014 stipule que les “citoyens et citoyennes sont égaux en droits et devoirs”.
Bravo pour ces élus(es) qui ont su comprendre que les femmes étaient les égales des hommes en matière de droits, ils peuvent être très fiers(es) d’eux effectivement ! Paola