Afrique – France – Rappel de l’esclavagisme





Dans le dernier quart du XVIIIe siècle, le trafic de la traite des Noirs culmine à des chiffres jamais atteints : 80 045 captifs en moyenne sont transportés, chaque année, d’Afrique en Amérique et aux Antilles. L’économie de tous les pays européens est alors liée à ce commerce et presque tous pratiquent le transport négrier.

Ces intérêts européens considérables sont essentiellement économiques et commerciaux et non politiques. La présence des Européens, limitée aux côtes, se manifeste de trois façons : à terre par des forts et des comptoirs, et, en mer, par des bateaux qui viennent charger les captifs à la côte et dans les embouchures de quelques rivières….

A l’époque où s’enclenche la Révolution française, les récits de voyageurs, les cartes et les écrits de scientifiques ou d’administrateurs révèlent un désir nouveau de connaissance de l’intérieur de l’Afrique et de ses ressources. Dans ces régions nouvellement pénétrées, la pratique généralisée de l’esclavage est manifeste.

Des réseaux de marchands d’esclaves alimentent aussi une traite qui n’est pas destinée à l’Amérique par l’Atlantique mais aux pays orientaux, par la Méditerranée ou d’autres voies orientales. Ainsi, les itinéraires de traite à travers le Sahara, cartographiés par des Européens à partir de 1790, apparaissent comme bien établis, pour amener les captifs noirs vers les marchés du Maghreb et vers les ports d’Afrique du Nord, d’où ils sont envoyés au Proche et au Moyen Orient.

Aux Antilles, la première abolition de l’esclavage avait été faite à Saint Domingue le 29 août 1793 et un décret de 1794 confère aux hommes de couleur vivant sur les îles la citoyenneté française ! Mais l’esclavage fut rétabli en 1802 pour un enjeu politique et économique et c’est Bonaparte qui fut à l’origine de ce rétablissement et 86% de la population voit leur statut remis en cause….

En Guyane Le graveur, peintre et poète anglais William Black farouche partisan de l’abolition est profondément marqué par ces tensions politiques et sociales si bien décrit dans ses œuvres… Au Congo terre de mes ancêtres au 18 ème siècle on achetait des captifs qui étaient embarqués sur le vaisseau « LE MANETTE » qui venait de Bordeaux et les hommes noirs étaient échangés contre des richesses….

Il y a eu de grandes oppositions surtout du côté hollandais dont souvent « les maîtres » aidaient les esclaves à s’échapper dans ce que l’on appelait dans les îles « La Maronnerie »…… Et le 19 ème siècle voit à nouveau un tournant dans l’histoire de l’esclavage !!!!! Avec des moyens nouveaux et efficaces, les abolitionnistes anglais réussissent à mobiliser l’opinion populaire, organisent leur combat auprès des pouvoirs politiques au plan national comme international, diffusent des images fortes qui font appel non plus à la sensibilité mais à la conscience.

Le passage de la pratique de la traite au XVIIIe siècle à sa mise hors la loi au XIXe siècle sur un plan international met plusieurs décennies avant de s’inscrire dans les faits en France. Une caricature de Daumier sur la répression de la traite illégale est révélatrice des mentalités qui s’affrontent encore sur un tel objectif, au milieu du XIXe siècle, en France.

La condamnation de la traite par la France, puis la répression des négriers par sa marine, se sont heurtées à des résistances fortes où les rivalités de politique intérieure et les relations avec l’Angleterre ont joué un rôle bien plus important que la prise en compte de la cause des Noirs. A travers des crises comme celle du « droit de visite », relayée par la presse, mûrit cependant dans le public la prise de conscience de l’universalité des droits de l’Homme.

Léon Gontran Damas publie en 1937 Pigments. Dans ce recueil de poèmes, il condamne avec virulence la compassion post-esclavagiste et la politique d’assimilation qui règne en France à cette époque. Cofondateur du Mouvement de la Négritude il défend l’idée que le monde noir a une pensée, un art, une parole qui lui sont propres.

Et je suis persuadée que tout homme à le droit de vie, que tout homme à le droit de liberté et en ce jour de commémoration de l’esclavage, nous ne devons pas oublier tous ces morts, nous ne devons pas passer sous silence toutes les addictions et vous, peuples d’Afrique, de Guyane, de Guadeloupe, de Martinique, de la Réunion et d’ailleurs, n’oubliez pas que a partir de maintenant vous êtes des hommes libres et égaux et que si vous restez enchaînés , c’est que les chaines sont justes dans vos têtes, alors pour l’amour du ciel, n’oubliez pas, mais redevenez les combattants fiers comme l’étaient vos ancêtres qui ont souffert et ont combattus pour LEUR LIBERTÉ… Paola



A propos Paola

Mon pseudo "Kaki Sainte Anne" Ecrivaine, mais je suis Béatrice Vasseur et je signe tous mes articles ici sous le nom de "Paola"
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