Tunisie – La révolte gronde dans le sud du pays

A Sbeïtla, des manifestants réclament que justice soit faite après la mort d’Abderrazek Khachnaoui, décédé dans la nuit du 12 au 13 octobre 2020. MOHAMED ZARROUKI / AFP

Il y a bientôt dix ans, le printemps arabe démarrait dans cette région dévastée par le chômage. Aujourd’hui, rien n’a changé. La misère règne et les candidats au départ sont légion.

Trois pans de mur et un tas de ruines maculé de sang. Voilà tout ce qui reste de l’échoppe que les Khachnaoui venaient de bâtir sans permis. Le toit en béton gît à terre, cassé en deux comme une plaque de marbre. Un oreiller, un matelas, une vieille couverture et une paire de sandales émergent des décombres. Dans la nuit du 12 au 13 octobre, Abderrazak Khachnaoui dormait quand le bulldozer de la municipalité de Sbeïtla a détruit son gourbi d’un coup de pelle mécanique. L’homme, 51 ans, père de cinq enfants, est mort écrasé. Tout autour, d’autres débris répandus sur la chaussée témoignent de l’intensité des heurts qui ont opposé, dans la foulée, la population à la police. 

A Sbeïtla, ville déshéritée du centre de la Tunisie, l’Histoire va-t-elle bégayer ? Il y a bientôt dix ans, le 17 décembre 2010, dans la localité voisine de Sidi Bouzid, un autre vendeur à la sauvette, Mohamed Bouazizi, s’était immolé par le feu pour protester contre le harcèlement qu’il subissait de la part des autorités. Son décès avait embrasé le pays. On connaît la suite : la fuite du dictateur Ben Ali et une révolution propagée au reste du monde arabe, dont les conséquences se font encore sentir. 
(Source L’Express : Par par Christophe Boltanski, envoyé spécial à Sbeitla,publié le 17/11/2020 à 07:30 , mis à jour à 10:05)

Six ans après le 14 janvier 2011 la révolte gronde dans les régions déshéritées de l’intérieur du pays car tout à commencé le mardi 3 janvier 2017, des mouvements de protestations sont organisés dans toutes les régions, tous les secteurs, d’après les mouvements sociaux.
La forme et la date de chaque protestation a été fixé en fonction de la nature du mouvement et de la région.
Un représentant de la coordination, Abdelhalim Hamdi, détenteur d’une maitrise en Histoire et au chômage depuis 17 ans, a affirmé à l’Agence TAP que ces mouvements interviennent à la suite d’autres formes de protestation et à de multiples grèves de la faim.
Il s’agit, a-t-il dit, d’une nouvelle escalade des protestations qui se sont poursuivies depuis près d’un an dans les régions, devant les délégations et les mairies, et qui se sont réunies sous forme de journées de protestation depuis le 3 janvier.
Une imposante marche a été organisé, à Menzel Bouzayane (Sidi Bouzid), et s’est étendu aux autres gouvernorats qui ont choisit, chacun, une date symbolique pour revendiquer leurs droits.
En janvier 2018 de nouvelles manifestations ont encore eu lieu contre la pauvreté alors je me demande avec les nouvelles contestations de ces jours-ci comment un gouvernement ne peut-il pas entendre les revendications des populations, d’autant plus que le Covid19 fait de plus en plus de victimes 2541 décès pour 83 772 cas à ce jour, il est donc évident que la pauvreté ne permet pas à toutes les personnes de se soigner. Le climat social devient en plus précaire et un nouveau printemps arabe se profile à l’horizon.
Les images posées sur cet article ne sont pas ma propriété
Paola

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Mon pseudo "Kaki Sainte Anne" Ecrivaine, mais je suis Béatrice Vasseur et je signe tous mes articles ici sous le nom de "Paola"
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