Kenya – Le pays sous le choc après une enquête de la BBC

Trafic de bébés : le Kenya sous le choc

Bonjour à vous internautes du monde, je vais commencer ce jeudi par une information du journal Le Monde, parue le 15 décembre en fin de journée.
Il s’agit d’un reportage de la chaîne britannique montre comment des mères vulnérables, à Nairobi, se font voler leurs enfants ou décident d’elles-mêmes de les vendre.
C’est un fléau qui a un visage. Celui de Mary, propriétaire d’une « clinique » informelle dans le bidonville de Kayole, à Nairobi. Son activité principale n’est pas de soigner : elle vend les bébés qui voient le jour dans son établissement. Filmée en cachette par la BBC en plein marchandage pour un enfant à naître, Mary, qui se dit infirmière de carrière, incarne tous les vices de ce marché très lucratif. Un business révélé par une enquête de la chaîne britannique dont la deuxième partie a été diffusée lundi 14 décembre. La première, sortie un mois plus tôt, avait laissé le Kenya sous le choc.

Ce sont des annonces publiées dans les médias locaux à propos d’enfants portés disparus qui ont mis les journalistes sur la piste en 2019, explique le réalisateur Peter Murimi, co-auteur de l’enquête avec Joel Gunter et Tom Watson. Intitulé « Ces bébés en vente sur le marché noir à Nairobi », leur reportage montre comment des mères vulnérables, sans abri, souvent mendiantes, se font voler leurs enfants ou décident d’elles-mêmes de s’en défaire. Des femmes comme Adama, abandonnée par son compagnon, qui a failli vendre son fils avant de revenir in extremis sur sa décision. Un « deal » que la propriétaire de la « clinique » dans laquelle elle avait accouché était prête à faciliter. Les nouveau-nés, eux, sont achetés à des intermédiaires par des couples qui n’ont pas pu avoir d’enfants ou des personnes qui les offrent en sacrifices dans des rituels.

Un directeur d’hôpital arrêté

« Le vol et la vente des bébés se passent dans des hôpitaux, grands comme petits, dans les rues… Les personnes impliquées semblent avoir des connexions partout. Un bébé est volé, celui qui l’achète trouve facilement un certificat de naissance qui le présente comme parent biologique… Tout est organisé pendant la transaction. C’est un grand cartel et l’ampleur du trafic est encore difficile à saisir », explique Njeri Mwangi, militante kényane qui a participé à l’enquête.
Contraintes d’agir, les autorités sont montées au créneau après la parution du premier volet de l’enquête. Le directeur du Mama Lucy Kibaki Hospital, un établissement public, a été mis aux arrêts avec deux de ses collaborateurs après que l’inspection générale de la police a affirmé avoir « découvert que beaucoup d’enfants ont été volés dans le même hôpital entre mars et juin ». Les bébés auraient été vendus entre 100 000 et 300 000 shillings kényans (entre 730 et 2 200 euros). Dans un communiqué de presse, la même inspection a annoncé avoir mis au jour un « syndicat de trafic d’enfants » à Nairobi. « Les policiers ont noté avec beaucoup de préoccupation que des hôpitaux publics locaux, des foyers pour enfants de Nairobi et des officiers médicaux supérieurs, en collusion avec les passeurs d’enfants, sont impliqués », précise le document, publié le 18 novembre.

La veille, le ministère du travail et de la protection sociale était sorti du bois pour affirmer combien « le Kenya prend au sérieux la question de la protection des enfants », avant d’annoncer la mise en place d’une équipe d’agents compétents pour « enquêter de manière exhaustive sur les allégations formulées et prendre les mesures nécessaires ». « Nous ne tolérons pas la traite des enfants et ferons tout notre possible pour aller au fond des choses. C’est inacceptable et le gouvernement s’y attaquera de manière décisive. J’avertis ceux qui volent et/ou vendent des enfants qu’ils auront à faire avec la loi. De même, j’avertis ceux qui achètent de tels enfants qu’ils sont tout aussi coupables, car il s’agit d’une infraction pénale », a déclaré le ministre Simon Chelugui.

600 enfants sauvés chaque année

Une sortie officielle qui laisse tout de même Njeri Mwangi perplexe. Pour la cofondatrice de Pawa254, une entreprise qui met l’art au service du changement social, la sincérité des autorités est sujette à caution. « Ce n’est pas la première fois qu’on parle de trafic d’enfants au Kenya. Le gouvernement n’a pas fait grand-chose jusqu’à présent. J’ai l’impression que c’est juste une réaction face au choc créé par l’enquête », regrette-t-elle.
Faute de données précises, le trafic des bébés est un phénomène qui reste majoritairement sous les radars. Un rapport de 2020 du département d’Etat américain évoquait 853 victimes de trafic d’être humains signalées par le gouvernement kényan en 2019, dont 578 mineurs. Plus du double des victimes de 2018. La direction kényane des enquêtes criminelles, elle, dit sauver chaque année en moyenne 600 enfants de la traite. La loi, à défaut d’être appliquée, est claire : les trafiquants risquent jusqu’à trente ans de prison.
(Source : Le Monde – Par Armel-Gilbert Bukeyeneza(Nairobi, correspondance)Publié le 15 décembre à 19h00, mis à jour à 19h06)

Alors personnellement je pense, que tant qu’une grande pauvreté existera dans un pays ce genre de dérives sera monnaie courante, même si le gouvernement prévoit des peines de prison très lourdes. D’autres parts, c’est vrai que des couples en mal d’enfants pour X ou Y raison, font (une bonne action) et sont de vrais et bon parents pour un enfant qui avait peu de chance de survie, mais le pire, c’est quand des personnes s’accaparent de ces petits là pour pratiquer des sacrifices humains. Mais quelle est donc cette humanité qui accepte ce genre de deal. Il ne faut pas faire partie de la race humaine pour pratiquer ces horreurs…
Lorsque j’y pense ça me fait mal dans le ventre et froid dans le dos…. Espérons de tout coeur que tout cela va s’arrêter le plus vite possible, mais comme le dit Njeri Mwangi avec son scepticisme, le doute est permis, puisque perso je sais de source sure, que certains dirigeants n’hésitent pas à avoir recours à ce genre de pratiques(sacrifices humains) pour assoir leurs positions sociales ou renouveler un mandat !
Je vous retrouve plus tard dans la journée, en attendant passez un bon jeudi.
Les images posées sur cet article ne sont pas ma propriété.
Paola

A propos Paola

Mon pseudo "Kaki Sainte Anne" Ecrivaine, mais je suis Béatrice Vasseur et je signe tous mes articles ici sous le nom de "Paola"
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