Cameroun – Un peu d’histoire

Bonjour à toutes & tous, avez-vous remarqué que la plupart des gens ne connaissent pas vraiment l’histoire de leurs pays. Soit ils n’ont pas eu la chance d’étudier, soit c’étaient des cancres qu’avaient envie de rien foutre, soit c’était les profs qui n’étaient pas à la hauteur, aussi j’ai décidé de faire un retour en arrière sur un pays africain par semaine et aujourd’hui je commence par le Cameroun, parce que j’ai vu sur Facebook une personne qui ne sait même pas où elle habite, ni même sur la carte d’Afrique où se situe son pays, le Cameroun.
Je vais donc commencer par une rétrospective.

Le partage de l’Afrique désigne le processus de compétition territoriale entre les puissances européennes en Afrique, partie du mouvement général de colonisation de la fin du XIX e siècle (principalement entre 1880 et la Première Guerre mondiale)et en réalité ce dernier à commencé en 1534, mais L’histoire coloniale du Cameroun s’étale sur la période allant de 1884, date des premières signatures des traités allemands à Douala, jusqu’en 1960 avec l’indépendance du pays. En 1922 le protectorat allemand du Cameroun est officiellement placé sous mandat international. Sous l’égide de la Société des Nations, ce mandat est confié pour la plus grande partie du territoire à la France et pour le reste à la Grande-Bretagne. Le mandat britannique est lui-même divisé en deux parties, septentrionale et méridionale, chacune étant administrée par un gouvernement régional du Nigeria britannique (respectivement Kaduna et Enugu). Ces mandats deviennent des tutelles sous contrôle de l’Organisation des Nations-Unies (ONU) en 1946, tout en restant délégués aux deux puissances coloniales.

La marche vers l’indépendance du Cameroun est pensée différemment par les acteurs des différents territoires, des responsables français et britanniques, aux gouvernements et mouvements politiques locaux.
Le processus d’émancipation engagé par la Grande-Bretagne conduit à confier la gestion du South Cameroons à un exécutif local tandis que la province du North Cameroons reste du ressort de Kaduna.
Du côté français, une assemblée territoriale est élue en application de la loi cadre de 1956, mais sans la participation du premier parti indépendantiste interdit depuis 1955, l’Union des Populations du Cameroun (UPC).
Un gouvernement local est alors chargé de la gestion des affaires intérieures, qui est confié à Ahmadou Ahidjo en 1958.
Ce dernier, appuyé par la France, obtient en mars 1959 la levée de la tutelle de l’ONU, la possibilité d’accéder à l’indépendance sans élection préalable et le principe d’un référendum pour décider de la réunification des Cameroun.
L’indépendance du Cameroun est proclamée le 1er décembre 1960 sous la direction d’Ahidjo.
Lors du référendum des 11 et 12 février 1961, les deux territoires du Cameroun britannique font des choix opposés.
Le Cameroun méridional décide son rattachement au Cameroun indépendant à la date du 1er octobre 1961
Le Cameroun septentrional quand à lui opte pour son intégration à la nouvelle Fédération du Nigéria.

La réunification du Cameroun donne donc lieu le 1er octobre 1961 à une cérémonie ambiguë, tout autant marquée par la célébration de l’unité retrouvée que par le deuil d’un grand Kamerun, dans un contexte de guerre totale entre le gouvernement Ahidjo et l’UPC.
Une journée de deuil national a même été décrétée le 31 mai 1961 et le président camerounais dénonce les conditions du référendum de février 1961 devant la cour de justice internationale.
Le reportage des actualités françaises rend compte de l’allégresse proclamée par les médias et le gouvernement camerounais lors de cette cérémonie de réunification, sans faire mention du choix inverse du Cameroun septentrional ni des sentiments partagés des populations.
Le journaliste reprend le discours gaulliste d’un processus d’indépendance généreusement octroyé par la France, conformément à l’ordonnance fixant le nouveau statut du Cameroun en 1959. Comme l’indique le commentateur, la République camerounaise devient un État fédéral. Mais la constitution promulguée le 1er septembre 1961 sans élection ni référendum renforcera surtout le pouvoir central.
À la suite de la proclamation d’indépendance de 1960, la fête de la réunification donne lieu à une revue militaire, avec une armée renforcée depuis sa création du 11 novembre 1959, et à un défilé des représentants de la société civile, de l’éducation, avec les jeunes écoliers, ainsi que des associations sportives, comme les boxeurs.
L’influence de la France dans la constitution de l’armée camerounaise peut se lire à travers la devise choisie, ” honneur et fidélité “, qui reprend celle de la Légion étrangère.
La réunification du Cameroun est donc présentée comme accueillie dans l’allégresse dans tout le pays, alors que ce n’est pas le cas puisque qu’une partie de la population du Cameroun méridional conteste les conditions du référendum et s’oppose à ce choix, tandis que l’UPC poursuit sa lutte de libération nationale.

Comme vous pouvez le voir, connaître son histoire est important et il faut comprendre que le Cameroun a toujours été dans le sens des intérêts de la France sans jamais faire la part des choses !
L’indépendance à mon sens dans ce pays n’est qu’un vain mot et c’est vraiment dommage.
La population camerounaise à toujours été spoliée à cause des divergences d’opinions et elle l’est encore et bien plus que cela depuis 2016. Comment le Président Biya a t’il pu laisser pourrir les choses de cette façon ? Au lie d’aplanir les difficultés, il n’a fait que les envenimer en faisant confiance à des émissaires incapables de régler des conflits sans y ajouter de la violence. Pour moi le Cameroun sera vraiment le Cameroun, le jour où les anglophones feront parti intégrantes du Cameroun et que la devise “UN & INDIVISIBLE” veuille dire quelque chose !
Je vous souhaite à toutes &é tous la bonne journée en vos foyers .
Les images posées sur cet article ne sont pas ma propriété.
Paola

A propos Paola

Mon pseudo "Kaki Sainte Anne" Ecrivaine, mais je suis Béatrice Vasseur et je signe tous mes articles ici sous le nom de "Paola"
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