Tunisie – Depuis quatre nuits, des affrontements ont éclaté dans de nombreuses villes. L’armée a dû se déployer.

Bonjour à toutes & tous, nous allons commencer cette journée par une information concernant la Tunisie, en effet, la révolution aurait-elle rendez-vous à date fixe ?  Depuis le 14 janvier 2011, on scrute avec l’attention du sismographe le pouls de la jeunesse. Celui des quartiers « défavorisés » – mot plein de pudeur – a donné son verdict : tempétueux. Depuis quatre nuits, les points rouges se sont multipliés sur la carte du centre de crise de la caserne de la Ouina. Depuis la cité Ettadhamen qui borde Tunis jusqu’au quartier Ennour à Kasserine (centre) en passant par Sfax, Mahdia, Bizerte, Siliana, Kebili, une vague de protestations a envahi les rues. Les violences ont engendré des blessés, un policier a été brûlé au visage par un cocktail Molotov à Haouaria, quand un bureau de poste était pillé au nord-ouest de la capitale. La plupart des incidents signalés se déroulent durant la nuit. Des dizaines, voire des centaines (notamment dans le Grand Tunis) de personnes, un agglomérat de mineurs et de jeunes adultes, bravent le couvre-feu (censé démarrer à 16 heures jusqu’à hier) et la police. Dans un environnement de bâtiment à demi construit, le protocole est immuable d’une ville à l’autre : des pneus qu’on brûle au milieu d’une rue, sur un rond-point, des feux d’artifices qu’on utilise comme des armes.

Des nappes de gaz lacrymogène prennent possession des scènes de conflits, effluves abondamment essaimés par les forces de l’ordre. Un jeu du chat et la souris s’engage entre pandores et révoltés nocturnes, jeu éprouvé par les années. La génération ACAB harcèle sa bête noire. L’armée, l’institution la plus respectée du pays selon les études d’opinion, s’est déployée dans quatre gouvernorats afin d’en protéger les bâtiments officiels.
Depuis le 14 janvier, chaque nuit est plus mouvementée que la précédente. Les arrestations sont nombreuses, plusieurs centaines, les avocats demandés dans les postes de police. Sur les réseaux sociaux, les images de confrontation se répondent d’une ville à l’autre. Alors que la pandémie est à son plus haut niveau, les émeutes se sont défiées des consignes gouvernementales. Le masque pouvait avoir un très bref intérêt pour contrer le gaz lacrymogène. Outre l’aspect sécuritaire, la situation exige un traitement politique qui semble absent.

Trois gouvernements en douze mois

En Tunisie, tensions sont vives entres les différents partis composants le parlement fragmenté depuis les élections de 2019, ces même tensions fragilisent le gouvernement largement remanié samedi dernier en attente d’un vote de confiance.
Certains attribuent ces violences à l’échec de la classe politique et d’autres accusent le gouvernement d’instrumentaliser ces troubles.
Ces divisions paralysent le pays, surtout au moment ou l’urgence sociale s’accentue avec la pandémie du corona virus, qui ajouté au chômage et la hausse des prix, cela met en évidences la défaillance des services publics !
L’armé sillonne les villes avec des hauts parleurs en demandant à la population de renter chez elle, mais la colère est palpable.

Comme vous le constatez dans cet article la population tunisienne et en particulier la jeunesse en a plus qu’assez de ces changements inadéquats qui n’apportent rien à personne. Ce gouvernement est incapable de faire revenir le calme dans le pays, avec en plus les dégâts du Corona, ce n(‘est pas fait pour arranger les choses. Espérons malgré tout qu’une personne responsable pourra rendre la tranquillité aux tunisiens mais c’est vrai que depuis le printemps arabe les conflits n’ont pas cessé.
Je vous retrouve plus tard , en attendant je vous souhaite à toutes & tous un agréable samedi ainsi qu’un excellent début de week-end.
Les images posées sur cet article ne sont pas ma propriété ni celles du site.
Paola

A propos Paola

Mon pseudo "Kaki Sainte Anne" Ecrivaine, mais je suis Béatrice Vasseur et je signe tous mes articles ici sous le nom de "Paola"
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