ÉQUATEUR – L’Équateur en état de choc après le « massacre » de 79 prisonniers lors de guerres des gangs

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Bonjour à toutes & tous, je vais commencer aujourd’hui jeudi par des nouvelles du journal “Sud-Ouest”.
Des violences simultanées sont survenues mercredi dans plusieurs prisons en proie à une guerre des gangs.
Des cadavres ensanglantés, certains décapités, empilés pour être brûlés : l’Équateur était ce mercredi 24 février horrifié par les violences survenues la veille dans plusieurs prisons en proie à une guerre des gangs, qui s’est traduite par 79 morts en cette seule journée. Il s’agissait « d’une extermination entre bandes criminelles », a déclaré le président Lenin Moreno, au lendemain de ce qu’il a qualifié de « barbarie ». Jamais ce petit pays de 17,4 millions d’habitants, niché entre l’océan Pacifique, les montagnes des Andes et la jungle d’Amazonie, n’avait été confronté à une crise carcérale d’une telle dimension. Une série d’émeutes et d’affrontements ont éclaté de façon simultanée mardi entre des gangs se disputant le contrôle des prisons à Guayaquil, Cuenca et Latacunga, villes qui concentrent 70 % de la population pénitentiaire.

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Une nouvelle mutinerie a débuté mercredi soir dans l’une des prisons de Guayaquil, a annoncé le chef de la police, le général Patricio Carrillo. Il n’a pas donné d’indications sur d’éventuelles victimes, mais a évoqué sur Twitter « l’agressivité et l’irrationalité des groupes de délinquants ».
Quelques heures plus tard, l’administration pénitentiaire équatorienne, le SNAI, a déclaré que les « incidents » survenus dans la soirée dans cette prison de Guayaquil avaient été « contrôlés » par des gardiens, des policiers et des militaires.
C’est un « massacre sans précédent » qui a eu lieu mardi, a déploré le Défenseur du peuple, entité publique chargée de la protection des droits humains. Le dernier bilan a été établi mercredi à 79 morts : 37 à Guayaquil, 34 à Cuenca et huit à Latacunga, selon le directeur du système pénitentiaire (SNAI), Edmundo Moncayo.
D’autres détenus, ainsi que des policiers, ont été blessés mardi, mais leur nombre total n’a pas été précisé. Le parquet a indiqué que plus de 20 détenus et policiers avaient été blessés rien qu’à Guayaquil.

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Dans l’attente des corps

Cuenca était au sommet de l’horreur selon le procureur local Leonardo Amoroso : « Environ 18 cadavres ont été décapités et on a même tenté d’en brûler certains ». Le gouvernement a attribué ces violences à une attaque coordonnée d’un gang de narcotrafiquants pour éliminer une bande rivale.
Devant la prison de Tori, Digna Pacho désespère de récupérer la dépouille de son fils, âgé de 33 ans. Jackson España, alias « El Chato », avait été transféré de la ville côtière d’Esmeraldas à Cuenca, afin d’y purger une peine rallongée à 35 ans pour un assassinat durant une mutinerie pénitentiaire.

Au moins 75 morts lors de mutineries simultanées dans trois prisons d' Equateur - Le Temps

Cette femme de 63 ans a voyagé quatorze heures. Assise sur le trottoir, grelottant de froid, elle a raconté que son fils avait appelé son avocate mardi parce qu’« on allait le tuer ». « Je veux seulement récupérer le corps de Jackson et je rentre à Esmeraldas », ajoute-t-elle.
Ana Arpi, vendeuse ambulante de nourriture, assure n’avoir jamais rien vu comme mardi : « Des gens au désespoir, des prisonniers sur la terrasse, des coups de feu dans tous les sens, des hurlements ». Certaines personnes en visite, ajoute-t-elle, se sont enfuies prises de « panique parce qu’elles allaient se faire tuer. C’était de la folie ! » Les autorités ont fait état d’au moins quatre gangs opérant dans ces prisons : Los Pipos, Los Lobos, Tigrones et Chone Killers.
Face à la crise, le président Moreno a ordonné un renfort de l’armée pour procéder au « contrôle d’armes, d’explosifs et de munitions aux abords des centres pénitentiaires 24 heures sur 24 et le temps que ce sera nécessaire ».

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Appel de l’ONU

Le bureau des Nations unies en Équateur a demandé mercredi « une enquête rapide et impartiale » et a appelé à « sanctionner les responsables et à une gestion de la crise conforme aux règles de la Constitution et aux instruments internationaux relatifs aux droits humains ». Les autorités ont assuré avoir repris le contrôle des prisons.
Lors d’une des opérations ayant suivi les affrontements à Guayaquil, « des armes à feu, couteaux, machettes, téléphones portables et drogues ont été saisis », a déclaré le procureur local Carlos Vaca.
L’Équateur compte environ 60 centres pénitentiaires d’une capacité de 29 000 places. Mais la surpopulation avoisine les 30 % : 38 000 détenus, surveillés par 1 500 gardiens alors que, selon des experts, il en faudrait 4 000 pour un contrôle efficace. Le gouvernement a tenté l’an dernier de contenir la violence carcérale en décrétant un état d’exception de trois mois afin de pouvoir déployer des militaires en renfort. Selon le Défenseur du peuple, il y a eu « 103 assassinats » dans les prisons équatoriennes en 2020.
(Source : Par sudouest.fr avec AFP – le jeudi 25 février 2021)

Quels que soient les hommes qu’ils ont été, que leurs âmes reposent en paix.
Nous présentons nos condoléances aux familles endeuillées.
Ce sera tout pour le moment, je vous retrouve plus tard dans la journée, en attendant je vous souhaite à toutes & tous un agréable jeudi.
Les images posées sur cet article ne sont pas ma propriété ni celles du site.
Paola

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Mon pseudo "Kaki Sainte Anne" Ecrivaine, mais je suis Béatrice Vasseur et je signe tous mes articles ici sous le nom de "Paola"
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