Maroc – Le combat désespéré du journaliste Soulaimane Raissouni contre “l’injustice” de son emprisonnement

Rassemblement de syndicats de journalistes en soutien à Omar Radi et Soulaimane Raissouni, à Tunis, le 22 juin 2021.
Rassemblement de syndicats de journalistes en soutien à Omar Radi et Soulaimane Raissouni, à Tunis, le 22 juin 2021. FETHI BELAID / AFP

Nous allons terminer cette journée avec un article paru dans le journal “Le Monde”
En grève de la faim depuis trois mois, l’ancien rédacteur en chef du quotidien « Akhbar Al-Yaoum » a été condamné vendredi à cinq ans de prison pour « agression sexuelle ».
« Chaque jour, je crains de recevoir un appel de la direction de la prison m’annonçant sa mort. » La voix au téléphone de Kholoud Mokhtari est minée par l’angoisse. L’épouse de Soulaimane Raissouni, journaliste marocain en grève de la faim depuis quatre-vingt-douze jours, avoue ne « plus dormir » face à cette « tragédie ».
Placé en détention préventive depuis le 22 mai 2020 à la prison d’Oukacha, à Casablanca, M. Raissouni, 49 ans, a été condamné à cinq ans de prison dans la soirée de vendredi 9 juillet pour « viol avec violence et séquestration » sur la base du témoignage d’un jeune militant de la cause LGBT qui affirme avoir été sa victime. M. Raissouni a toujours contesté les faits. Ses amis dénoncent une procédure « arbitraire » visant à « faire taire une voix libre et critique ».

Retrait de sa défense

M. Raissouni était le rédacteur en chef du quotidien arabophone Akhbar Al-Yaoum, dont la parution a dû cesser à la mi-mars en raison d’un environnement de plus en plus adverse. Son dossier s’ajoute à d’autres affaires de mœurs pour lesquelles sont poursuivis des militants de la liberté d’expression au Maroc – tel Omar Radi, détenu lui aussi pour « viol » en plus du chef d’« atteinte à la sécurité intérieure et extérieure de l’Etat ». Après ses trois mois de grève de la faim, menée en réaction à la « grande injustice » de sa détention préventive, M. Raissouni n’était pas en état physique de se présenter sans assistance aux audiences de son procès à Casablanca. Le 6 juillet, il avait demandé en vain à pouvoir y être conduit en ambulance et en chaise roulante. Afin de protester contre son absence, ses avocats avaient décidé de se retirer de l’audience. L’inquiétude sur son sort grandit alors qu’il a renoncé, le 1er juillet, à consommer du sucre en accompagnement de l’eau qu’il continue de boire. Selon son épouse, il est pris en charge au centre médical de la prison. « Quand il est victime d’une perte de connaissance ou d’une baisse de tension, on le conduit à l’hôpital pour lui administrer des perfusions avant de le ramener en prison », rapporte-t-elle.
(Source : Le Monde)

Comme vous le voyez chers(es) amis(es) la liberté de la presse est une utopie dans le monde entier mais bien plus frappant en sol africain, et n’importe quel prétexte est inventé pour que les gouvernements arrivent à leurs fins. Les journalistes qui dénoncent des vérités des pays, qui font connaître la vérité aux populations sont souvent arrêtés et jetés en prison, cela sans même un semblant de procès. C’est juste scandaleux.
Ces dirigeants corrompus ont-ils donc si peur d’un journaleux, d’un artiste, d’un chanteur un tant soit peu engagé ? Il faut croire que oui !! En espérant que ce journaliste soit très vite libéré et c’est qu’en en parlant que cela peu être possible.
Ce sera tout pour aujourd’hui, je vous retrouverais demain pour faire un point sur l’évolution du Covid en pays africain, en attendant je vous souhaite à toutes & tous une agréable fin de journée ainsi qu’une douce soirée.
Les images posées sur cet article ne sont pas ma propriété ni celles du site.
Paola

A propos Paola

Mon pseudo "Kaki Sainte Anne" Ecrivaine, mais je suis Béatrice Vasseur et je signe tous mes articles ici sous le nom de "Paola"
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