Tromelin – Des esclaves malgaches sont survécu 15 ans sur une ile déserte

Bonjour à toutes & tous, aujourd’hui seulement un seul article, mais très intéressant que j’ai découvert dans journal “Géo”, alors je le partage avec vous

Abandonnés par des marins français après un naufrage en 1761, des esclaves malgaches ont survécu pendant 15 ans sur le minuscule îlot de Tromelin, dans l’océan Indien. Grâce aux fouilles archéologiques menées sur place depuis 2006, leur passé ressurgit.
En témoigne l’exposition “Tromelin, l’île des esclaves oubliés”, à voir jusqu’en juin au musée de l’Homme, à Paris.
(Source ; Géo – LÉIA SANTACROCE)

C’est le paradis des bernard-l’ermite et un lieu de ponte apprécié des tortues, mais c’est surtout le Pompéi de l’océan Indien.
Aujourd’hui rattachée aux îles Eparses, cette poussière d’1 km2 située entre Madagascar et La Réunion s’appelait jadis “l’île de Sable”. Un sable précieux !
Comme les cendres du Vésuve, il a permis de conserver intacts les vestiges d’une histoire méconnue : celle des esclaves oubliés de Tromelin.
Dans la nuit du 31 juillet 1761, l’Utileun navire de la Compagnie française des Indes parti de Bayonne, se fracasse sur cet îlot minuscule, mal indiqué sur les cartes de l’époque.
A son bord : des vivres (du riz, du bœuf, du zébu…), 140 marins français et 160 captifs embarqués illégalement à Madagascar. Nage qui peut.
Ils sont environ 210, dont 80 esclaves, à regagner le rivage. Les autres périront noyés.
Ils récupèrent alors tout ce qui peut l’être : nourriture, matériaux…

Tromelin, une île devenue prison

Comme le rapporte à l’époque l’écrivain de l’Utiles’en suit une course effrénée pour trouver de l’eau. Un premier puits est creusé en vain. La deuxième tentative sera la bonne. Pendant deux mois, Malgaches et Français s’attèlent à la construction d’un nouveau bateau. Mais il s’avère trop petit pour embarquer tout le monde.
Les Blancs quittent alors Tromelin, en promettant aux naufragés noirs de revenir les chercher. Une promesse qui ne sera pas tenue avant le 29 novembre 1776, quand sept femmes et un bébé de huit mois seront finalement secourus par Jacques Marie de Tromelin commandant de la corvette La Dauphine après 15 ans d’abandon.
A 500 km de toute terre, comment ces Malgaches, devenus symboles de la traite négrière illégale dans l’océan Indien, ont-ils survécu sur cet îlot désert, hostile et balayé par les vents ? C’est à cette question que peuvent désormais répondre les archéologues Max Guérout et Thomas Romon, commissaires de la remarquable exposition “Tromelin, l’île des esclaves oubliés”, présentée au musée de l’Homme, à Paris, le 3 juin 2019.

Des as du recyclage

Après quatre campagnes de fouilles terrestres et sous-marines menées sur place en 2006, 2008, 2010 et 2013, ils ont mis au jour des centaines d’objets du quotidien, ainsi que de nombreuses constructions en dur.
Ils ont établi que les naufragés se nourrissaient entre autres de tortues et de sternes, dont ils utilisaient probablement les plumes pour tisser des pagnes. En guise d’ustensiles de cuisine : des coquillages transformés en louches, des objets récupérés à bord de l’épave de l’Utile, ou des récipients fabriqués à partir de matériaux recyclés. Des cuillères en métal, notamment.
“On a surtout mis en lumière le fait que ces gens à qui on avait dénié toute humanité, qu’on avait emmenés comme des animaux se sont organisés et ont reconstruit une micro-société”, rapporte Max Guérout, qui a dirigé les fouilles.
L’ancien officier de marine poursuit : C’est un terrain particulier dans la mesure où l’on travaille dans un espace réduit, sur un nombre de personnes établi, dont la durée d’occupation est connue. C’est un quasi laboratoire archéologique.”

Sans pelle mécanique

Si Max Guérout s’est surtout concentré sur les recherches sous-marines autour de l’épave, c’est Thomas Romon, archéologue à l’Inrap (Institut national de recherches archéologiques préventives), qui s’est attelé à la partie terrestre : “1 km 2 sans pelle mécanique, c’est énorme à traiter ! Mais quelle aventure… C’est extrêmement touchant quand on découvre une pierre, et à côté : un bol. On peut s’imaginer qu’à cet endroit-là était assise une personne, certainement en train de prendre son dernier repas avant de monter sur le bateau qui allait la sauver. On la revoit déposer ce bol, se lever et partir. C’est vraiment la fossilisation d’un instant T, comme à Pompéi. Avec notre pinceau, quand on tombe là-dessus, c’est très émouvant.”

Ces précieuses trouvailles, ainsi que de captivants documents d’archives, sont donc exposés au musée de l’Homme à l’occasion des 70 ans de la Déclaration universelle des droits de l’Homme, dont l’article 4 est mis en exergue : “Nul ne sera tenu en esclavage ni en servitude, l’esclavage et la traite des esclaves sont interdits sous toutes leurs formes.” 
Les survivantes de Tromelin, elles, ont été déclarées libres (de même que l’enfant de huit mois) et ont refait leur vie sur l’île Maurice, du temps où c’était encore “l’île de France”.
Après Nantes, Lorient, Bordeaux, Bayonne, Tatihou et Saint-Leu (La Réunion), c’était au tour de Paris d’accueillir la passionnante exposition “Tromelin, l’île des esclaves oubliés”. qui était à découvrir au musée de l’Homme du 13 février au 3 juin 2019.
Pour aller plus loin : la formidable bande-dessinée Les esclaves oubliés de Tromelin (éditions Dupuis, collection Aire Libre), 128 pages, 22 €, signée Sylvain Savoia, qui s’est rendu à Tromelin au moment des fouilles de 2008.

Comme vous le voyez chers(es) amis(es) à cette époque, je présume de toutes mes forces que la solidarité, le respect s’est instauré auprès de ces êtres humains que certains considéraient comme des esclaves, même pas des animaux, ils les ont oublié comme à notre époque on “oublie” son chien sur la route au moment des vacances !!!
C’est inhumain et indigne !!
Très heureuse que ces “esclaves oubliés” ont pu être sauvé par un homme au grand coeur à qui malgré son passé de marin et capitaine plutôt indépendant qui savait ce que voulait dire le mot “humanité” !! Néanmoins, je reste persuadée que la France doit enseigner l’esclavage dans ses écoles comme on le fait pour la Shoah, pourquoi ce dénie d’une partie de l’histoire de FRANCE ?
Voilà chers(es) vous toutes & tous, ce sera tout pour aujourd’hui, je vous retrouve donc demain, en attendant, je vous souhaite à vous et aux vôtres, une agréable fin d’après midi ainsi qu’un bon début de soirée.
Les images et vidéos posées sur cet article ne sont pas ma propriété, ni celles du site.
Paola

A propos Paola

Mon pseudo "Kaki Sainte Anne" Ecrivaine, mais je suis Béatrice Vasseur et je signe tous mes articles ici sous le nom de "Paola"
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