Bonjour à toutes & tous, alors aujourd’hui nous partons pour le Bénin, où la légende raconte que Toussaint Louverture serait le descendant d’un prince béninois régnant sur la ville d‘Allada. Non loin de là, Ouidah, dans cette petite ville côtière alors que beaucoup de pays ont décidé de supprimer les monuments de l’époque coloniale, le Bénin lui a décidé de restaurer ses monuments pour conter sa douloureuse histoire de la traite négrière à la colonisation. En Afrique, la situation est plus complexe et seul un pays, le Bénin, semble s’être attaché à commémorer chaque année cette date.
Comme le disait en août 2020 Christophe Chodaton, militant franco-béninois investi dans le travail de mémoire, qui est convaincu en déclarant : “en Afrique, on ne peut dissocier le développement de l’Histoire”, aussi tous les 23 août, la communauté internationale commémore la Journée internationale du souvenir de la traite négrière et de son abolition. Il développe sur le terrain de nombreux projets afin de restaurer la mémoire des Africains victimes de la traite négrière.
Une date méconnue qui renvoie à la nuit du 22 au 23 août 1791, où eut lieu la première grande révolte d’esclaves dans la partie occidentale de l’île de Saint-Domingue, alors colonie française des Antilles, une insurrection qui allait marquer un tournant dans l’histoire tragique de la traite des Noirs.
La guerre qui s’ensuivit déboucha en 1804 sur l’indépendance de cette partie de l’île, qui prit le nom de Haïti, et conduisit à la reconnaissance de l’égalité des droits de tous ses habitants.
Il faut dire que cet événement historique mené par le général Toussaint Louverture contribua grandement, au cours du siècle, au mouvement d’abolition et de démantèlement de l’ordre esclavagiste.
Cette commémoration a été instaurée en 1998 par l’Unesco
Le mouvement Black Lives Matter (« Les vies noires comptent »), a fait bouger les lignes sur les revendications.
Dans une résolution, le Parlement européen a reconnu la traite des esclaves comme un crime contre l’humanité.
Sur l’initiative du Bénin et d’Haïti, la Conférence générale de l’Unesco a approuvé la mise en place du projet “Route de l’esclave” en 1993.
Ce projet a été lancé en 1994 à Ouidah au Bénin. Selon l’Unesco, il vise principalement à briser le silence sur la tragédie de l’esclavage et de la traite négrière, à faire la lumière sur la période esclavagiste, à faire connaître les interactions générées par les rencontres entre des peuples et des cultures de différents continents. L’une des actions stratégiques du projet “Route de l’esclave” est d’avoir convaincu les Nations Unies de proclamer des dates de commémoration de cette tragédie. Ainsi, la communauté internationale a choisi le 23 août comme Journée internationale du souvenir de la traite négrière et de son abolition (JISTNA) “en hommage à la première victoire d’esclaves sur leurs oppresseurs dans l’histoire humaine, qui a conduit à l’indépendance d’Haïti en 1804”. La portée de cette journée : se souvenir et honorer les 12 millions d’Africains déportés et mis en esclavage, se rappeler leurs luttes quotidiennes dans les différents lieux, célébrer leur courage, leur rendre hommage.
La Route de l’esclave au Bénin est un ensemble de lieux de mémoire liés à la traite négrière. Cet héritage culturel d’une grande diversité se situe principalement dans le sud du pays. : lieux de résistance (la porte Idena de Kétou, les remparts défensifs de Savè), lieux de rituels (arbre de l’oubli, la fosse commune et l’arbre du retour à Ouidah), lieux d’entrepôt (fort portugais, case Zomaï à Ouidah), lieu de marchandisation (place des Enchères à Ouidah), lieu de triage (place Singbodji à Abomey), lieu d’embarquement (porte du Non-Retour à Ouidah). Les vestiges de Ouidah sont sur une route de 3,5 kilomètres, de la place des Enchères à la porte du Non-Retour, appelée aussi “Route de l’esclave”.
Parmi le million de captifs qui ont emprunté cette route de l’esclave de Ouidah, il y avait des guerriers. Certains d’entre eux savaient se servir des armes à feu.
À la veille de la révolte, à Saint-Domingue, la population des esclaves était composée à 70 % d’esclaves venus d’Afrique et à 30 % d’esclaves nés sur l’île.
Rompus au maniement des armes, forts de leur courage et galvanisés par le pacte de sang, les conditions étaient réunies pour leur soulèvement du 23 août 1791.
Au Bénin, le gouvernement s’associe à nouveau à l’organisation de la Commémoration du 23 août. La population s’approprie progressivement sa propre histoire. L’éducation nationale reprendra ainsi la main pour densifier le programme scolaire grâce aux dispositions légales du pays. La société civile aura été en amont des futurs textes de lois. (Source : Le Point)
Voilà mes chers(es) amis(es) vous savez maintenant que signifie la date du 23 août, c’est vrai que ce n’est pas vraiment appris dans les manuels d’histoire, mais personnellement je pense que tout doit être dit et su par tous les pays du monde pour que l’histoire ne se répète jamais. Sur ce, je vous souhaite à toutes & tous un agréable vendredi remplit de choses positives. Prenez soin de vous et des êtres qui vous entoure.
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Paola