Hawaï – Traditions & pratiques sexuelles




les organes génitaux remodelés des Hawaïens. Autrefois, les Hawaïens adoraient leurs pénis et leurs vagins, générateurs de plaisir et de vie, et leur consacraient danses et chants.

Avant l’arrivée de ces Blancs pudibonds, les nouveau-nés hawaïens recevaient deux noms à leur naissance. L’un pour les désigner tout au long de leur vie, l’autre pour nommer leurs organes génitaux ! Après tout, n’est-ce pas logique de donner un sobriquet affectueux à l’organe qui vous donnera du plaisir toute la vie et engendrera votre descendance ? Mieux que cela, il faut également les fêter. Dès la naissance d’un enfant, sa parenté invente des danses et des chants pour honorer ce zizi ou cette zézette. Tout au long de sa petite enfance, l’Hawaïen s’entend répéter combien ses génitoires sont sacrés et doivent être traités avec une grande attention. Surtout l’aîné, sur qui reposent les espoirs de la génération précédente.

Dans une étude consacrée aux pratiques sexuelles de l’ancienne Hawaï, le Dr Amy Marsh explique que les petites lèvres des petites filles étaient longuement massées avec du lait maternel introduit dans le vagin et avec de l’huile de noix coco passée sur la vulve, pour les rendre compactes et inséparables. Une curieuse pratique dont l’explication tient autant à l’hygiène qu’au renforcement du plaisir à venir. Les jeunes garçons, eux, sont soumis à plus rude épreuve, mais toujours pour la bonne cause sexuelle. Vers 6 ou 7 ans, ils subissent une subincision du pénis. Il s’agit d’une mutilation génitale consistant à fendre la verge sous sa partie inférieure depuis l’extrémité du gland jusqu’à la moitié de l’organe. Pour faciliter l’opération le moment venu, les mères soufflent dans le prépuce de leur fils durant plusieurs mois afin de faciliter le décollement. La subincision augmente le plaisir de l’homme lors de l’acte sexuel car la partie de l’urètre ouverte est fortement innervée. Mais elle augmente également celui de sa partenaire car en s’ouvrant, le gland s’étale, stimulant davantage le clitoris. Pour mieux tirer parti de leurs organes remodelés, les enfants suivent des cours d’éducation sexuelle, délivrés la plupart du temps par les grands-parents. À l’adolescence, les jeunes gens et les jeunes filles peuvent établir des liens amoureux, néanmoins les filles doivent attendre leurs premières règles pour faire l’amour.

Elles bénéficient des conseils avisés de leurs grands-mères, qui leur enseignent de nombreux trucs. Par exemple, comment contracter le pelvis pour ressentir davantage de plaisir. Ou encore comment se masturber, bouger les hanches, contracter l’anus ou, au contraire, l’ouvrir. Aux petits soins, la grand-mère rompt elle-même l’hymen de sa petite-fille pour que sa première expérience sexuelle ne soit pas douloureuse ou traumatisante. Les garçons peuvent prendre femme dès qu’ils peuvent assurer le travail d’un adulte. Malgré cette liberté sexuelle, la femme fait attention à qui la rend enceinte car les Hawaïens sont soucieux de généalogie. Si elle ne le sait pas, alors son enfant adoptera la généalogie des deux pères putatifs.

Les Hawaïens d’autrefois vouaient donc un culte extrême à l’amour. Un amour joyeux, dénué de toute culpabilité. Tous les types de relations amoureuses pouvaient exister entre les hommes et les femmes. Depuis des unions fortes et longues jusqu’à des étreintes passagères pour engendrer ou pour rechercher du plaisir. La sexualité et les relations intimes sont célébrées continuellement par des chants et des danses. La langue hawaïenne est très riche en mots et expressions désignant tous les plaisirs du sexe. Les amours homosexuelles sont acceptées, les unions à plusieurs, les communions amoureuses sans sexe.

L’arrivée des Européens au XVIIIe siècle va totalement saper cette culture amoureuse. Ah ces empêcheurs de baiser en rond ! Quand en janvier 1778, le capitaine britannique James Cook jette l’ancre dans la baie de Kealakekua, à Hawaï, il trouve les habitants célébrant la grande fête au Dieu Lono. Celle-ci dure quatre jours, au cours desquels la liberté sexuelle se manifeste pleinement. L’équipage observe, avec grand plaisir, les Hawaïennes grimper à bord de leurs navires pour se donner à eux. On sait, maintenant, qu’il s’agissait davantage de vérifier la condition mortelle ou divine des Blancs que de goûter à des plaisirs nouveaux. Malheureusement pour ces dames, elles constatent que les marins britanniques ne sont que des hommes et pour beaucoup d’entre eux porteurs de maladies vénériennes. Par la suite, plusieurs milliers d’îliens mourront de leur rencontre avec les Blancs.

Mais dans le sillage des marins arrive bien pire que la syphilis : les missionnaires, qui s’empresseront de faire disparaître tout ce qui faisait la spécificité sexuelle de ces îles. Les envahisseurs criminaliseront de nombreuses coutumes locales. Certains osent parler de génocide culturel. Aujourd’hui, Hawaï est devenu un État américain presque comme les autres, où règnent viols et amours tarifées. (Source Le point Culture) Voilà mes amis(es) la semaine prochaine nous aurons pour le moment, le dernier volet de « Traditions & pratiques sexuelles dans le monde ». En début d’année nous ferons une série de traditions des tribus africaines…. Paola 



A propos Paola

Mon pseudo "Kaki Sainte Anne" Ecrivaine, mais je suis Béatrice Vasseur et je signe tous mes articles ici sous le nom de "Paola" mon second prénom
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