Monde – Vendredi est terminé





Voilà mes amis(es) du monde, vendredi est terminé et nous voici tous en repos, alors nous allons tous profiter de ces moments de répits pour faire le vide dans nos têtes, s’aérer l’esprit comme on dit chez moi en évitant le train train quotidien…. J’espère néanmoins que votre journée a été des plus intéressante… Pour terminer sur cette journée, je vais ce soir partager avec vous un texte de notre ami et talentueux auteur HAMADOU DIARRA. Son texte s’intitule :

CHACUN LA VOULAIT

Chacun la voulait tout simplement dans sa famille
Entre la cuisine,le puits et les champs 
Les femmes avaient oublié leur petits soins 
Cette volonté de séduire les amants
Alors la nature les transforma en ses propres besoins

Les canaris remplis d’eau jusqu’aux abords 
Mais à peine si elles prenaient une seule douche par jour 
Les coiffures n’étant pas payantes encore 
Mais sans foulard, leurs cheveux rebelles formaient un grand tour

Les oreilles sans boucle et les pieds sans chaussure 
Les boubous déchirés par ci, les pagnes raccordés par là 
De ces filles encore jeunes ou de ces femmes toutes aussi mûres 
La beauté féminine disparaissait vraiment de là

La terre nostalgique de ces démarches de grandes reine 
Les hommes fatigués car se marier ne les menait pas loin 
Les filles sans idole de belles femmes africaines 
Elle naquit en ce moment même où le village était dans le besoin

Avec ses cheveux noirs, ses yeux si beaux et son nez long 
Sa peau lisse, sa voix si douce et sa poitrine si belle 
Ses jambes maigrichonnes, sa taille fine et son fessier si rond Un conte de fée ou une histoire réelle

Son nom dans les chants, sa vie mise en image 
Sa beauté de sirène, son cœur de bonté
Dans un village non loin de mon village 
Par les griots, la vie d’une fille fut longtemps conté

Sans plume, tout le monde ne les voyait en ville 
Mais quand elle levait ses bras, sous ses aisselles
Quand elle se chargeait d’eau ou quand elle pilait le mil 
Comme un petit ange, elle avait de petites ailes.

Sans fierté ni orgueil dans sa belle vie de reine 
Pas parfaite, elle avait plus de qualités que de défauts 
Plus de joie que tristesse, plus d’amour que haine 
Plus d’ami que d’ennemi et plus de geste que de mots

Les enfants la voulait pour mère et les mères pour fille 
Les filles pour amie et les garçons pour épouse 
Aimée de tous, chacun la voulait tout simplement dans sa famille 
Mais personne ne la voulait pour coépouse

Alors pour voir la belle, les excuses ne manquaient
Mes poussins disparus, un chat que je pourchasse
Ma fille qui s’est enfuit, mon fils qui ne rentrait
Quelques fruits de mon jardin ou un gibier de ma chasse

A peine qu’elle se couche que l’aurore ne finisse par revenir
Certains matinaux, d’autres retardataires 
Mais du matin au soir, avec de beaux sourires 
Elle accueillait ses visiteurs et les raccompagnait très fière

Et les matins, sans qu’elle ne se réveille de son court sommeil Les coqs pouvaient chanter, mais le jour n’allait se lever 
Le vent pouvait souffler mais le village restait sans merveille Les fumées pouvaient monter mais les flammes n’allaient s’élever. 
HAMADOU DIARRA (Tous Droits Réservés)

Voilà chers(es) lectrices et lecteurs, j’espère que cela vous a plu…… Les administrateurs du site de Rétro & Perspectives d’Afrik vous remercie de votre fidélité…. Nous vous souhaitons une magnifique soirée entourés(es) des personnes que vous aimez… Qu’elle vous soit douce et sereine. Prenez soin de vous et des êtres qui vous sont chers… Bisous du cœur ! Paola



A propos Paola

Mon pseudo "Kaki Sainte Anne" Ecrivaine, mais je suis Béatrice Vasseur et je signe tous mes articles ici sous le nom de "Paola"
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