Monde – A la mémoire des tirailleurs sénégalais

Il a fallut un tout petit virus, d’une épidémie et d’une pandémie mondiale pour arrêter les guerres et mettre du plomb dans la tête des hommes politiques…. Aujourd’hui c’est le moment de la réflexion, du partage, mais en 1914/1918, la guerre était là sur notre sol, et nous avons eu pour soutient les américains en 1939/1945 mais l’aide aussi les tirailleurs sénégalais, ceux dont on ne parlait jamais, ceux qui  » faisaient tâche  » dans l’entrée de Paris délivré et ça si c’est « pardonnable » l’oubli lui ne l’est pas ! Nous ne devons pas oublier tous ces hommes qui se sont battus pour nous, pour un sol qui n’était pas le leur alors qu’on leur a fait croire le contraire surtout en 1914 !!

Les tirailleurs sénégalais étaient un corps de militaires appartenant aux troupes coloniales constitué en 1857. Principal élément de la  » Force noire  » cette armée a été dissoute au début des années 1960.
Bien que le recrutement des tirailleurs n’est pas été limité au Sénégal, qui était le premier régiment d’africains, ces unités d’infanterie vont rapidement désigner l’ensemble des soldats africains de couleur noire qui se battaient sous le drapeau français et qui se différenciaient ainsi des unités d’Afrique du Nord, comme les tirailleurs algériens ! En 1895 ils participent à la conquête de Madagascar et de 1895 à 1905, ils sont là pour la pacification du pays.
En Afrique française du Nord (AFN) et surtout au Maroc, des unités de l’armée coloniale, européennes ou africaines (12 bataillons), servaient dans le cadre de la pacification.

En 1914-1918, lors de la Première Guerre mondiale, ce sont environ 200 000 sénégalais de l’AOF qui se battent sous le drapeau français, dont plus de 135 000 en Europe.
Environ 15 % d’entre d’eux, soit 30 000 soldats, y ont trouvé la mort et beaucoup sont revenus blessés ou invalides.
L’armée coloniale envoya en Métropole, dès le 17 septembre 1914, des unités de marche mixtes (Européens et Africains) à raison, pour chaque régiment mixte, d’un bataillon africain pour deux bataillons européens. Ces unités (régiments mixtes d’infanterie coloniale du Maroc – RMICM) renforcèrent en premier lieu la division marocaine et furent engagées au combat dès le 21 septembre à Noyon avec des résultats mitigés.
Durant toute la guerre, les troupes levées en Afrique noire transitèrent en AFN où, tout en participant activement à la pacification, elles s’acclimataient et s’aguerrissaient avant de rejoindre les champs de bataille d’Europe ou d’Asie mineure (Dardanelles)
Le général Charles Mangin auteur du livre « La Force noire » qui fit sensation en 1910, retrouva ces troupes africaines sous ses ordres lors de la reprise du Fort de Douaumont en 1916.

Puis il y a eu la guerre entre 1939 et 1945, ils sont près de 140 000 Africains engagés par la France. Près de 24 000 sont faits prisonniers ou tués au combat. Les tirailleurs sénégalais participent entre autres à la bataille de Bir Hakeim en 1941, à la conquête de l’île d’Elbe en juin 1944 et à la prise de Toulon à la suite du débarquement de Provence en août 1944.
Les tirailleurs sénégalais se sont également battus pour l’Empire colonial français et ont été engagés dans des conflits qui ont opposé la France à ses colonies : en Indochine, en Algérie, à Madagascar.
l’écrivain Léopold Sédar Senghor les avaient surnommés les  » Dogues noirs de l’Empire « . Mort le 10 novembre 1998 à 104 ans, Abdoulaye N’Diaye fut le dernier tirailleur sénégalais de la Grande Guerre

Il faut savoir qu’à l’époque si l’administration coloniale a rapidement proposé plusieurs milliers d’hommes d’être volontaires d’autres étaient recrutés avec des méthodes proches de celles des siècles précédents héritées de la culture arabo-musulmane (certains auteurs comparent ces méthodes à des enlèvements comme au temps des traites négrières, des stratégies d’évitement (comme l’envoi de malades, d’estropiés, certaines commissions de recrutement ayant jusqu’à 80 % d’inaptes) puis des révoltes contre l’enrôlement ont éclaté loin des grandes villes d’Afrique, dont la première chez les Bambaras du Mali près de Bamako, qui a duré environ 6 mois, du printemps à novembre 1915, annonçant d’autres révoltes plus importantes. Certaines sont très durement réprimées en juin 1916 par la France, qui fait tirer à l’artillerie sur une dizaine de  » villages récalcitrants « , tuant plusieurs milliers de civils.

Toujours à l’époque  la propagande allemande décrivait les tirailleurs comme étant des  » barbares  » et des  » mercenaires  » d’Afrique venus pour combattre sur les fronts européens, signe selon Hitler de la  » pollution et de la négrification du pur sang français  » !!!
Les cas où des régiments de tirailleurs sénégalais furent employés tels quels au combat sont rarissimes. La règle était la mixité. Au sein d’un régiment d’infanterie coloniale (RIC) on retirait un bataillon d’Européens pour le remplacer par un bataillon d’Africains. Ainsi transformés les RIC devenaient RMIC. Avec le reliquat des bataillons, d’autres RMIC furent mis sur pieds.

En 1924, la ville de Reims construit le Monument aux Héros de l’Armée noire, inauguré le 13 juillet 1924 par Edouard Daladier, ministre des Colonies, pour rendre hommage aux soldats noirs qui ont défendu la ville en 1918.
En France, on trouve quelques autres monuments en hommage aux soldats de l’Afrique noire.
– Au jardin tropical de Paris dans le bois de Vincennes, avec deux monuments construits après la première guerre mondiale.
– Le monument en hommage aux soldats noirs sur le territoire de Nogent sur Marne
– Le monuments aux soldats de Madagascar.

Reims


Dans le Var il existe :
– Le Mémorial de l’Armée d’Afrique à Saint RAphaël érigé en 1975
– Le Mémorial de l’Armée noir à Fréjus érigé n 1994 devant la plage
– Le musée des troupes marines de Fréjus
Ces monuments rappellent l’engagement dans les deux guerres, de nombreuses troupes coloniales ayant participé au débarquement de Provence en 1944.  
Dommage qu’il a fallut autant de temps à nos dirigeants de se rendre compte que beaucoup d’hommes africains ont sacrifié leurs vies pour une terre qui n’était pas à eux.
Tous ces hommes & ces femmes (celles qui suivaient leurs hommes pendant la guerre 14) doivent rester à jamais gravés(es) dans nos mémoires et raconter l’histoire à nos enfants et petits enfants afin que nul n’oublie ! Paola

A propos Paola

Mon pseudo "Kaki Sainte Anne" Ecrivaine, mais je suis Béatrice Vasseur et je signe tous mes articles ici sous le nom de "Paola" mon second prénom
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