Quelle que soit le grade du soldat, la couleur du soldat, la nationalité du soldat, la mort d’un soldat est toujours un “événement” traumatisant pour ses compagnons d’armes, pour les contingents et pour les familles endeuillées.
Mais j’ai vu une vidéo sur un groupe qui m’a fait réagir car il était marqué en en-tête :
“Ah les français ils surveillent tous les mouvements des djihadistes mais ils ne font rien”
Vous pensez bien que moi, je n’ai pu que réagir pour mettre les choses au point !
Nos soldats français sont sur le sol malien à la demande du gouvernement malien, aucun soldat n’irait de son propre chef sur un sol étranger sans y être invité !!
Mais quand on dit que nos soldats ne font rien, si justement ils font quelque chose, ils patrouillent, ils déminent le terrain (pour ce job faut avoir été formé), ils sont en avant-poste et au final se font tuer !!
Alors je précise et confirme qu’hier un autre soldat français a été tué au Mali ce vendredi 24 septembre. Il était en opération et a été abattu par “un groupe armé terroriste”.
Le caporal-chef Maxime Blasco, 34 ans, du 7e bataillon de chasseurs alpins de Varces (Isère).
Selon l’État-major des armées, la victime a été tuée “au cours d’une opération de reconnaissance et de harcèlement conduite par la Force Barkhane dans le Gourma malien“, dans la région de Gossi, à proximité de la frontière entre le Mali et le Burkina Faso. Des éléments d’un groupe armé terroriste ont été détectés par un drone Reaper tôt dans la matinée, dans la forêt de N’Daki. Une patrouille de deux hélicoptères d’attaque a été rapidement engagée pour les neutraliser.
Un groupe de commandos de la force Barkhane a ensuite été déployé au sol pour reconnaître la zone d’engagement. “Le groupe de commandos a été pris à partie à courte distance par d’autres éléments du groupe armé terroriste. Au cours de cette action, le caporal-chef Maxime Blasco, a été touché par un tireur embusqué, qui a été neutralisé par les commandos. Très grièvement blessé, le caporal-chef Maxime Blasco a rapidement succombé à ses blessures“, a rapporté un communiqué de l’armée.
Alors qu’on vienne pas me dire que nos soldats ne font rien, qu’on vienne pas me dire qu’ils sont là pour piller, violer ou autres débordements. Les pertes militaires françaises au Mali et au Sahel sont, au 25 septembre 2021, de 56 militaires (55 hommes et 1 femme), dont 8 officiers, 3 officiers mariniers, 17 sous-officiers et 28 militaires du rang.
Dans l’armée il arrive qu’il y ai des brebis galeuses je ne le nie pas, mais cet homme là, ce père de famille était un soldat digne de ce nom, le “caporal Maxime Blasco s’était à plusieurs reprises, brillamment illustré lors de ses précédents engagements au Mali”. Il avait été décoré par Emmanuel Macron qui lui avait conféré la médaille militaire, le 18 juin dernier, pour la valeur exceptionnelle de ses services.
Le décès du Caporal Maxime Blasco survient une semaine après l’annonce de la mort du chef du Groupe EI (Etat Islamique) au Grand Sahara, tué par les troupes françaises.
Il intervient dans un contexte tendu entre Paris et la junte au pouvoir à Bamako, qui envisage (si ce n’est déjà fait) de conclure un contrat avec la sulfureuse société paramilitaire russe Wagner, décrite comme proche du pouvoir russe qui aurait fait appel aux dits mercenaires pour atteindre ses objectifs en Syrie.
Un déploiement de ces mercenaires serait “incompatible” avec le maintien au Mali des troupes françaises, troupes françaises qui avaient été réclamé par l’Etat malien et qui combattent depuis huit ans les djihadistes.
Nous présentons nos sincères condoléances à la veuve de ce soldat ainsi qu’à sa famille.
Les images & vidéo postées sur cet article ne sont pas ma propriété ni celles du site.
Paola
