Tunisie – Manifestation contre le coup d’Etat du président Kaïs Saïed

Lors d’une manifestation contre la prise des pouvoirs par le président tunisien, Kais Saied, à Tunis, le 10 octobre 2021.
Lors d’une manifestation contre la prise des pouvoirs par le président tunisien, Kais Saied, à Tunis, le 10 octobre 2021. ZOUBEIR SOUISSI / REUTERS

Malgré un filtrage et beaucoup de contrôles, c’est plus de 5 000 personnes qui ont manifesté, dimanche 10 octobre, dans le centre de Tunis en affluant sur l’avenue Bourguiba, pour dénoncer le coup de force du président Kaïs Saïed, qui s’est arrogé les pleins pouvoirs fin juillet. Selon une source policière, elles étaient au moins 3 000 au début du rassemblement, et la foule a continué de grossir.
Un quinquagénaire déclare être venu en tant que démocrate et partisans de Moncef Marzouki, l’ex président tunisien qui réside actuellement à Paris.
En achetant un petit drapeau à un vendeur cette personne a rejoint la manifestation à l’appel des différentes formations opposées au président, dont le parti d’inspiration islamiste Ennahda.

Toute une portion de l’avenue Bourguiba avait pourtant été aux manifestants. Des check-points ont été mis en place aux extrémités avec contrôle des sacs et filtrage des manifestants. Certains se sont plaints de manœuvres d’intimidation des policiers pour les empêcher d’avancer. Une voix dans la foule a protesté à l’adresse des contrôles policiers : ” Le rassemblement est bloqué, honte sur vous. 

Un grand nombre des contestataires se sont massés devant le théâtre municipal et dans la partie de l’avenue Bourguiba couverte d’arcades qui mène à la médina. ” Le peuple contre le coup d’Etat “, ” Elève la voix, la révolution ne meurt pas “, ont crié les manifestants, dont beaucoup d’hommes et femmes qui se sont identifiés comme sympathisants d’Ennahda, la bête noire du président Saïed.
Après des mois de blocage politique et en pleine grave crise socio-économique et sanitaire, M. Saïed a invoqué le 25 juillet un ” péril imminent ” pour limoger le premier ministre, suspendre les activités du Parlement et reprendre en main le pouvoir judiciaire.

Après deux mois d’incertitudes, le 22 septembre il a promulgué un décret qui officialise la suspension de plusieurs chapitres de la Constitution et instaure des ” mesures exceptionnelles “, censées être provisoires, le temps de mener des ” réformes politiques “, dont des amendements à la Constitution de 2014.

En attendant, le président a maintenu le gel du Parlement et du même coup les salaires des députés, légifère lui-même par décrets et préside le conseil des ministres. Le 29 septembre, il a nommé la scientifique Najla Bouden comme premier ministre et la formation d’un nouveau gouvernement est attendue d’un jour à l’autre.
Après le coup de force du président, des organisations tunisiennes et internationales ont critiqué un ” accaparement du pouvoir ” et dit craindre pour les droits et libertés publiques.
(Source : Le Monde)

N’oublions pas que c’est de la Tunisie qu’est parti le Printemps Arabe
Le monde arabe a été fortement ébranlé en 2011 par un mouvement de nature inédite issu des sociétés qui contestent les modalités de gouvernement  autoritaire auxquelles elles sont soumises depuis des décennies.
Parti de Tunisie, ce mouvement gagne rapidement l‘Égypte, puis plusieurs pays du Maghreb et du Moyen-Orient. L’incertitude règne encore quant à l’issue des changements, soit que les régimes aient réussi à désamorcer la contestation en faisant des concessions pour maintenir à tout prix la paix sociale (Maroc, Algérie, Arabie Saoudite, Oman, Koweït), soit qu’ils aient exercé une répression féroce (Bahreïn, Syrie, Yémen), soit qu’ils aient été abattus par la contestation de la rue (Tunisie, Égypte) ou au prix d’une coûteuse guerre civile (Libye). Les dynamiques mises en œuvre relèvent avant tout de la politique interne aux États concernés, mais elles ne manqueront pas d’avoir des conséquences régionales, voire internationales, importantes. .
Ces mouvements ne se comprennent qu’en regard d’un long passé autoritaire dans le monde arabe, qui continuera de peser sur l’avenir, même dans les pays où le régime s’est effondré et où des processus de démocratisation sont en œuvre.
Mais perso lorsque je vois les images, ils étaient surement plus de 5 000 contestataires !!
Les images posées sur cet article ne sont pas ma propriété ni celles du site.
Paola

A propos Paola

Mon pseudo "Kaki Sainte Anne" Ecrivaine, mais je suis Béatrice Vasseur et je signe tous mes articles ici sous le nom de "Paola"
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