Re-bonjour aux lectrices et lecteurs du monde, me voici donc commencer cette nouvelle semaine (bon je sais c’était hier, mais avec les fêtes du 15 août, jour de l’Assomption, la plupart des gens se retrouvent en famille), c’est aujourd’hui mardi que je vais continuer avec la deuxième partie de l’évolution des droits de la femme française.
Nous nous étions arrêtés(es) pour la première partie en l’an 1900.
Alors nous allons continuer d’aller au fil du temps.
Le 1er décembre 1900, Raymond Poincaré et René Viviani font voter la loi autorisant les femmes à plaider. Jeanne Chauvin prête serment le 19 décembre et plaide son premier procès en 1901
Du 5 au 8 septembre : la ligue française pour le droit des femmes créée par Maria Deraismes en 1882, présidée par Maria Pognon organise le Congrès international de la condition féminine et des droits des femmes. La question du suffrage est posée
En 1901, première proposition de loi accordant le droit de vote aux femmes majeures, célibataires, veuves ou divorcées, mais pas aux femmes mariées
Le 18 avril 1901 : à la suite de deux congrès de 1900, création du Conseil national des femmes françaises (CNFF), affilié au Conseil international des femmes. En 1920, le CNFF compte 148 sociétés et plus de 100 000 adhérentes
En 1903, Marie Curie reçoit le prix Nobel de physique pour la découverte de la radioactivité. C’est premier prix Nobel créé en 1900 décerné à une femme.
En 1905 : Les ouvrières de Haviland à Limoges se mettent en grève et demandent le départ du contremaître Penaud qui exerçait un droit de cuissage. Il y avait déjà eu des grèves de femmes contre les violences exercées sur elles au travail. La grève de Limoges est la première qui rencontre un écho national par son côté insurrectionnel
Même schéma à Issoudun : les ouvrières se mettent en grève contre le harcèlement sexuel des contremaîtres
Première grève des sardinières à Douarnenez qui mobilisent 3 000 femmes.
Elle demande à être payée à l’heure et non au mille de sardines traitées.
Une deuxième grève a lieu en 1924
À Vizille, les ouvrières des soieries se mettent en grève pendant 54 jours pour réclamer un salaire plus élevé
En 1907 : La loi permet aux femmes d’être électrices aux tribunaux de prud’hommes, mais seuls les hommes sont éligibles
Loi du 13 juillet : Pour les femmes mariées, le régime de séparation de biens s’appliquent sur les produits de leur travail et économies. Les femmes disposent de leur salaire
En 1909 : Les salaires des instituteurs et des institutrices deviennent égaux : première application du principe énoncé par Hubertine Auclert : “à travail égal, salaire égal”
Toujours en 1909, Grande manifestation à Paris pour le droit de vote des femmes
En 1910 : Les institutrices obtiennent la rémunération de leur congés maternité qui auparavant n’était pas rémunéré.
En 1911, c’est au tour des employées des PTT (la poste) qui obtiennent la rémunération de leur congé maternité
En 1913, la loi 17 juin accorde une indemnité pour le congé maternité de 8 semaines créé en 1909 mais il faudra attendre 1928, pour qu’une loi institue la gratuité des soins médicaux.
En 1919, la Chambre des députés adopte une proposition de loi pour le vote des femmes, par 329 voix contre 95 mais la proposition refusée par le Sénat
En 1924, une deuxième grève des sardinières à Douarnenez démarre en novembre. Elles demandent une revalorisation de leur salaire
En 1925 , La Chambre des députés adopte par 389 voix contre 140 une proposition de loi instaurant le vote des femmes lors des élections municipales et cantonales
En 1931, Anna de Noailles, poétesse et romancière française est la première commandeure de la légion d’honneur créé 1802
Le 04 juin 1936, Léon Blum figure du socialisme, président du conseil de juin 1936 à juin 1937 et de mars à avril 1938, nomme trois femmes dans son gouvernement.
Il s’agit de Cécile Brunschvicg, présidente de l’UFSF, Suzanne Lacore et Irène Joliot-Curie.
21 avril 1944 : Charles de Gaulle signe l’ordonnance donnant le droit de vote et l’éligibilité aux femmes françaises sauf aux Algériennes musulmanes. Néanmoins, elles obtiennent le droit de vote en 1958 (Le droit de vote des femmes avait été invalidé par le sénat plusieurs fois jusqu’en 1936)
Dans la Constitution du 27 octobre 1946 : Inscription du principe d’égalité des droits entre les femmes et les hommes dans le préambule. “La loi garantit à la femme, dans tous les domaines des droits égaux à ceux de l’homme”
En 1947, Germaine Poinso-Chapuis est la première femme nommée ministre. Elle est ministre de la santé et de la population
En 1955, le décret du 28 novembre autorise l’avortement thérapeutique
La loi du 13 juillet 1965 donne à chaque époux a la pleine capacité de ses droits. Une femme peut avoir un emploi et un compte en banque sans avoir besoin de l’autorisation de son mari. Elle dispose librement de ses biens propres
En 1966, une loi interdit de licencier une femme enceinte et pendant les 12 semaines suivant l’accouchement.
En 1968 : Alice Saunier-Seïté est doyenne d’Université à Brest. En 1973, elle est la première rectrice d’académie. En 1975, elle est ministre des Universités
1969, Françoise Chandernagor, est une femme de lettres et haut-fonctionnaire française. Membre de l’Académie Goncourt, elle a écrit une quinzaine d’ouvrages après avoir travaillé dans la haute administration française, elle est major de l’ENA.
26 août 1970, Une dizaine de femmes, dépose une gerbe à l’Arc de Triomphe avec pour slogans “Un homme sur deux est une femme” et “Il y a encore plus inconnu que le soldat, sa femme”
1975 : Loi n°75-17 du 17 janvier : promulgation de la loi Veil autorisant l’interruption volontaire de grossesse pour cinq ans.
La loi sur l’avortement est adoptée définitivement en 1979
Ouverture du premier foyer d’hébergement dénommé Flora Tristan, femme de lettres, penseuse et militante socialiste et féministe française, pour femmes battues à Clichy.
Toujours en 1975, 118 chemisières, de la CIP (confection industrielle du Pas de Calais mènent une grève de juillet 1975 à décembre 1978
En 1978 : L’École de l’air de Salon-de-Provence s’ouvre aux femmes
En 1980 : Le congé maternité est porté à 16 semaines minimum avec versement du salaire. À partir du troisième enfant, le congé maternité minimum est de 24 semaines
6 mars 1980 : Marguerite Yourcenar femme de lettres, est la première académicienne.
1981 : Création de La Maison des Femmes à Paris, espace laïque, ouvert à toutes les femmes qui lutte et agit contre les violences masculines faites aux femmes et contre toute forme de discriminations et sexisme
1984 : Simone Rozès est la première présidente de la cour de cassation
1988 : Les infirmières se mettent en grève et demandent la revalorisation de leur métier. Elles sont 50 000 à manifester le 3 novembre
L’arrêt de la Cour de cassation du 05 septembre 1990 reconnaît le viol entre époux. Le viol conjugal est l’acte par lequel une personne impose un rapport sexuel non consenti à une personne qui partage sa vie dans le cadre d’une union conjugale. L’absence de consentement est l’élément central du viol conjugal, indépendamment de la violence physique.
Voilà chers toutes & tous, ce sera tout pour ce mardi matin, je reviendrais mercredi pour le 3ème et dernier volet de cette saga. Par contre ne soyez pas surpris du peu de documentation visuelle cette fois-ci, apparemment je ne peux pas agrémenter l’article d’images. Elles sont pratiquement toutes refusées. Donc, pour aujourd’hui je vous abandonne, peut-être repasserais-je en soirée, en attendant, je vous souhaite à vous et aux vôtres une excellente journée.
Prenez bien soin de vous et des personnes que vous aimez.
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Kaki