Afrique du Sud – Fondation de la ville du Cap (Suite & fin)


Bonjour à toutes & tous, en ce mardi, je vais partager avec vous le dernier volet qui parle de la fondation de la ville du Cap en Afrique du Sud.
Il faut dire que l’évolution de la ville a été super intéressante et que tous les humains ont été mis sur le même pied d’égalité, jusqu’à ce que………

Jan Hendrik Hofmeyr (1845-1909), membre de la chambre de l’assemblée du parlement de la colonie du Cap pour la circonscription de Stellenbosch (1879-1909). En 1888, le parlement du Cap vote en faveur de l’établissement d’une union douanière sud-africaine. Elle est la première pierre d’un processus ayant pour objet d’aboutir à une Fédération sud-africaine. Les colonies britanniques d’Afrique australe y sont incluses progressivement mais également la République boer de l’État libre d’Orange qui y adhère en 1889. Le Transvaal du président Paul Kruger refuse cependant d’y adhérer. En fait, il tente de désenclaver son pays et ne plus dépendre des Britanniques avec le lancement de la construction d’un chemin de fer reliant le Transvaal à la baie de Delagoa au Mozambique portugais. Le réseau de chemins de fer de l’Afrique du Sud s’était beaucoup développé avec la prospection des mines de diamants. À partir des années 1880, le système économique axé sur l’exploitation de l’or et du diamant et qui allait dorénavant dominer l’Afrique du Sud était mis en place.
Des lignes avaient été ouvertes reliant au Cap les principales villes de la colonie comme Worcester, Beaufort West, Grahamstown, Graaff Reinet, Queenstown et Kimberley. La découverte de l’or dans le Witwatersrand en 1886 permet de prolonger ces lignes vers le Transvaal jusqu’à Vryburg à la frontière du Bechuanaland.

Cette expansion ferroviaire avait bénéficié de la fusion des compagnies diamantaires de Cecil Rhodes, Alfred Beit et Barney Barnato en une seule compagnie la De Beers en 1889. Celle-ci était une entreprise influente et prépondérante sur le marché de l’exploitation du diamant et elle réclamait toujours plus de lignes pour convoyer ses chargements d’hommes, de matériaux et de matériels. En 1889, Bloemfontein, dans l’État libre d’Orange, est relié par le rail au Cap. La ville allait devenir le principal nœud ferroviaire d’Afrique du Sud. Enfin, en 1892, c’est au tour de Pretoria et de Johannesbourg  dans le Transvaal d’être relié au réseau ferroviaire sud-africain.
En 1898, le Natal entre dans l’union douanière. Un tarif unique est adopté pour tous les biens importés et consommés au sein des pays et colonies de l’Union. La répartition des droits se fait sur la base de l’équité et de l’apport de la production locale au développement des territoires de l’Union. Ce développement industriel de la colonie et des états et territoires adjacents avait alors conduit au recrutement d’une main d’œuvre africaine dans les grandes villes et dans les mines. C’est d’ailleurs à Kimberley que débute une politique de gestion du travail fondée sur le travail migrant et la ségrégation des logements avec la création des premières cités ouvrières réservées aux travailleurs migrants non Blancs. Elles sont les ancêtres des futurs townships sud-africains.

Réunion de l’assemblée législative de la colonie du Cap. Cecil Rhodes siège sur les bancs à droite du speaker
En 1890, Cecil Rhodes avait reçu le soutien de Jan Hofmeyr pour occuper le poste de premier ministre à la place de Sir John Gordon Sprigg, démissionnaire. Hofmeyr lui avait proposé d’être le candidat officiel du Bond mais Rhodes avait refusé. Il obtint néanmoins la confiance des parlementaires du Bond, lesquels étaient très favorables à sa politique douanière et de construction ferroviaire pour l’ensemble de l’Afrique du Sud. À cette époque, le Bechuanaland et le Basutoland avaient rejoint l’union douanière. Ils furent suivis par le Pondoland en 1894.
Cecil Rhodes était un expansionniste qui avait entrepris de relier Le Cap au Caire par la voie du chemin de fer sans jamais quitter un territoire africain sous souveraineté britannique. Il avait dans ce but financé une colonne de pionniers pour annexer les territoires en amont du Transvaal.

La politique de Rhodes envers les tribus indigènes d’Afrique du Sud était ambigüe, faite d’un mélange de considérations réelles et de très grande fermeté. Le droit de vote leur était d’ailleurs accordé dans la Colonie du Cap sous les mêmes conditions censitaires que les blancs mais Rhodes imposa en 1892 quelques conditions particulières destinées aux natifs. Visant officiellement à combattre l’illettrisme en imposant un certain niveau d’instruction pour pouvoir voter, elle manifestait pour la première fois dans la colonie une inquiétude des dirigeants quant à la possibilité pour les indigènes de pouvoir un jour avoir suffisamment d’influence au parlement pour renverser un gouvernement de type occidental et imposer son propre système de valeurs. D’un autre côté, Rhodes combattait l’alcoolisme qui faisait des ravages dans les tribus en interdisant dans la mesure du possible la vente d’alcool aux natifs et sur les mines. Il interféra également pour faire valoir en matière successorale et pour les régimes matrimoniaux, les lois tribales sur celles de la colonie. Ce faisant, il légalisa ainsi indirectement la polygamie.

En 1894, Rhodes mit en œuvre un projet de fédération commerciale et ferroviaire entre les colonies et les États d’Afrique du Sud, fondée sur le même principe que l’union douanière. Le projet capota à la suite de désaccords entre le Cap et le Transvaal sur les tarifs ferroviaires. S’estimant lésé par les tarifs britanniques, Kruger bloqua ainsi une multitude de marchandises et d’hommes à la frontière du Transvaal alors qu’il taxait fortement l’industrie aurifère. Un recours fut déposé au gouvernement impérial. En fin de compte, la route fut rouverte au trafic mais pour Rhodes, le président Kruger était un ennemi de la modernisation de l’Afrique du Sud et un obstacle à son projet d’union globale sud-africaine sous souveraineté britannique.
Le 29 décembre 1895, l’un de ses proches, le docteur Leander Starr Jameson tente lors d’un raid de renverser le gouvernement du Transvaal. C’est un piteux échec. Jameson est emprisonné et Rhodes, accusé d’être l’auteur du raid, est obligé de démissionner de son poste de premier ministre. Il est alors remplacé par Sir Gordon Sprigg. L’implication de Rhodes dans le coup d’État est inconnue mais son éventualité probable est dénoncée très fortement par le Bond et Hofmeyr qui s’estiment trahis. Les Afrikaners du Cap commencent alors à se méfier du gouvernement colonial et à se montrer plus sensibles aux arguments des Boers du Transvaal.

En 1898, la Colonie du Cap est alors dirigé par William Philip Schreiner. Il doit son maintien à sa capacité à naviguer entre des courants politiques contradictoires qui vont des loyalistes anglais aux Afrikaners du Bond et qui forment sa majorité parlementaire. Il est cependant hostile à toute velléité de guerre avec les républiques boers et s’oppose à la politique ferme prônée par le ministre des colonies, Joseph Chamberlain et Sir Alfred Milner, le haut commissaire au Cap.
Le président Marthinus Theunis Steyn de l’État libre d’Orange invita Alfred Milner et Kruger à une conférence à Bloemfontein  qui débuta le 30 mai 1899 pour parler des droits des uitlanders (étrangers) au Transvaal.

En juin, Schreiner  et la majorité parlementaire du Cap acceptent les propositions faites par Kruger de créer de nouvelles circonscriptions électorales permettant aux non Boers de participer à la vie politique du Transvaal. Quelques jours plus tard, lors d’un voyage à Pretoria, Hofmeyr et le ministre de l’Agriculture de la colonie s’aperçoivent que le parlement du Transvaal a noyé l’ouverture politique de Kruger en créant quinze nouvelles circonscriptions électorales boers face aux quatre concédées par Kruger dans les zones anglophones de la République. Hofmeyr est indigné par ce qu’il perçoit comme un manquement déloyal mais son influence est contrecarrée par l’émissaire de l’État libre d’Orange, Abraham Fischer, qui encourage les Boers du Transvaal dans leurs résolutions. Hofmeyr ayant la réputation d’être un fin diplomate et le seul capable d’influencer Kruger, son échec alimente le courant belliciste qui monte au Cap. Plusieurs incidents diplomatiques se succèdent durant l’été 1899 et en septembre, Chamberlain envoya un ultimatum à Kruger exigeant la complète égalité de droits pour les citoyens britanniques résidant au Transvaal. Le but inavoué mais transparent des bellicistes britanniques est de s’emparer des richesses minières du Transvaal et de créer une confédération sous leur contrôle. Kruger, anticipant que la guerre était inévitable, lança son propre ultimatum avant même d’avoir reçu celui de Chamberlain. Il donnait 48 heures aux Britanniques pour évacuer leurs troupes des frontières du Transvaal ou la guerre leur serait déclarée en accord avec leur allié, l’État libre d’Orange.

Les défaites britanniques à Magersfontein (11 décembre 1899) et Stormberg (10 décembre 1899) enhardirent les Boers dont l’armée n’était en fait constituée que de fermiers et de jeunes idéalistes, armés par leur propre soin. Par contre, l’humiliation de ces défaites était terrible pour l’armée professionnelle qu’était celle du Royaume-Uni. Dans un premier temps, celle-ci reçut le soutien actif des loyalistes du Cap et en janvier 1901, l’armée passa sous le commandement de Lords Roberts et Lord Kitchener dont la mission était de gagner la guerre par tous les moyens.

 

À Kimberley, Cecil Rhodes organise efficacement la résistance jusqu’à la libération de la ville le 15 février 1900. Dans le même temps, les troupes boers se replient de Magersfontein vers Bloemfontein. Le siège de Mafeking est à son tour levé le 17 mai 1900. La colonie n’est dès lors plus amputée du moindre territoire et les Britanniques reprennent l’avantage sur le front des opérations militaires. Au Cap, des parlementaires appellent pour la première fois à annexer les deux Républiques boers pour former un nouveau Canada en Afrique du Sud.
En juin 1900, Schreiner démissionne et est remplacé par Sir Gordon Sprigg. Une loi est adoptée, réprimant tous ceux qui soutiendraient le camp des Boers.
À la fin de l’année 1900, alors que les républiques boers sont occupées par les Britanniques, la guerre entrait dans une nouvelle phase, celle de la guérilla et du harcèlement des troupes du Commonwealth par des commandos boers. En décembre, certains de ces commandos entrèrent dans la colonie pour y recruter des volontaires et pour harceler les troupes coloniales. En octobre 1901, la loi martiale est décrétée dans toute la colonie.

Pendant ce temps, le 4 janvier 1901, le haut commissaire Sir Alfred Milner avait été nommé gouverneur du Transvaal et de la colonie de la rivière Orange. Le haut commissariat à l’Afrique du Sud élargissait ainsi sa compétence aux deux anciennes Républiques boers. Au Cap, les parlementaires se divisaient sur les conséquences à tirer de la nouvelle situation politique. C’est à cette époque que le camp progressiste, attaché à la couronne d’Angleterre, perdit son leader, Cecil Rhodes, en mai 1902, quelques jours avant la signature du traité de paix à Wereeniging
Les Britanniques se retrouvaient à la direction d’un grand nombre de colonies : Le Cap, le Natal, le Transvaal, l’Orange, le Griqualand, la Nouvelle République (New Republic), le Stellaland,  le Zoulouland, et le Botswana plus au nord. Celles-ci étaient peuplées de 5,2 millions d’habitants dont 3 millions étaient des Noirs et 1,3 million étaient des Blancs.

La guerre des Boers s’était soldée par un carnage humain (100 000 morts) et un désastre économique dans les anciennes républiques. Au total, la guerre coûta environ 75 000 vies — 22 000 soldats britanniques (7 792 au cours d’affrontements, 14 000 de maladies dont 8 000 de typhoïde, 5 774 de blessures et d’accidents), 4 000 soldats boers. Près de 30 000 exploitations boers ont été détruites et les maisons rasées. En outre, plus de 25 000 prisonnier de guerre ont été internés dans des camps de détention en Afrique du Sud ou dans le reste de l’Empire (aux Bermudes, à Saint-Hélène, en Inde et au Sri Lanka. Enfin, près de 26 000 Boers  sont morts dans des camps de concentration, principalement des femmes et des enfants, soit un huitième de leur population d’alors. Le nombre de personnes de couleurs, coloureds ou bantouphones, décédées dans ces camps d’internement, est estimé à près de 20 000 personnes.

La défaite a cependant unifié la communauté de langue afrikaans dans un nationalisme revendicatif qui avait fini par gagner Le Cap. Alors que Lord Milner prévoit d’angliciser toute l’Afrique du Sud en favorisant l’immigration britannique, Sir Gordon Sprigg, le premier ministre progressiste du Cap, restreignait celle-ci dans la Colonie afin de ne pas davantage précariser la situation des Boers. En fait, il cherchait à assurer sa position auprès des membres du Bond et se montrait conciliant à leur égard d’autant plus que l’une de ses principales mesures prises depuis la fin de la guerre avait été de signer une convention douanière liant toutes les colonies britanniques d’Afrique du Sud, laquelle accordait un traitement préférentiel aux produits importés du Royaume-Uni.
C’est à cette époque qu’est fondé l’African Political Organisation (APO), le premier parti à envergure nationale militant pour les droits des non blancs. Sa base politique est alors majoritairement composée de métis du Cap qui revendiquent des droits égaux pour tous les hommes civilisés. L’APO reste néanmoins marginalisé.

En 1903, Jan Hofmeyr, qui avait passé la plus grande part de son temps en Europe durant  la guerre des Boers, revint au Cap pour réorganiser le Bond et participer aux élections générales. Face à lui, le docteur Leander Starr Jameson  prenait la direction du parti progressiste.

Il a été premier ministre de la colonie du Cap (1904-1908) Les registres électoraux de la colonie avaient été purgés de tous ceux qui avaient manifesté leur soutien aux Boers et dont certains étaient encore emprisonnés. Chaque camp entreprit alors d’obtenir le soutien des électeurs de couleurs, métis et Noirs, qui dans certaines circonscriptions détenaient la clef de la victoire. Le Bond proposa même à un journaliste noir, qui déclina, d’être candidat sous leurs couleurs. La promesse des progressistes d’expulser les Chinois de la colonie emporta la faveur des électeurs de couleur qui n’appréciaient pas cette nouvelle concurrence sur le marché du travail. Lors des élections de janvier et février 1904, les progressistes obtinrent une majorité de 5 sièges sur les 95 sièges du Parlement alors que Sir Gordon Sprigg et l’ancien premier ministre Mr W. P. Schreiner étaient battus par leurs adversaires respectifs. Le 18 février 1904, Sir Gordon Sprigg démissionna pour laisser le poste de premier ministre au docteur Jameson qui forma un gouvernement anglophone et anglophile. Son premier projet de loi déposé fut un amendement électoral rectifiant la disparité entre circonscriptions rurales et circonscriptions urbaines afin de favoriser le vote des électeurs urbains, réputés loyalistes envers la Couronne. En restreignant la sur-représentation des zones rurales, il avait pour objectif de restreindre l’influence du Bond. Le gouvernement de Jameson doit alors faire face à une crise financière. Le gouvernement précédent avait laissé les dépenses publiques s’envoler et le déficit budgétaire  de la colonie se creuser. La colonie n’avait maintenant plus de trésorerie disponible obligeant le gouvernement à effectuer de sévères coupes budgétaires dans les dépenses publiques et à augmenter les impôts et les taxes, notamment sur les boissons alcoolisées.

Cette politique d’austérité budgétaire n’en est pas moins efficace car les finances de la colonie passent d’un déficit de 731 000 livres sterling en 1904 à un soudain surplus de 5 161 livres en 1905.
Dès lors, le gouvernement Jameson entreprend de nouveaux investissements pour moderniser l’agriculture. De nouvelles lignes de chemins de fer sont développées pour améliorer les transports de marchandises des régions céréalières.
En mars 1905, Lord Selborne succède à Lord Milner comme haut commissaire au Cap. Tout autant impérialiste que son prédécesseur, il n’a joué aucun rôle dans la guerre des Boers ce qui permet de faciliter le dialogue entre Britanniques et Afrikaners.
Sur le front politique, Jameson fait libérer les anciens rebelles encore emprisonnés au nom de la réconciliation nationale et fait expulser les migrants chinois. Il entreprend également d’entretenir de bons rapports avec les colonies voisines alors qu’au même moment, le Bond se rapproche des mouvements politiques afrikaners qui renaissent dans les anciennes Républiques boers, notamment Het Volk du général  Louis Botha au Transvaal. En mars 1906, lors de son congrès, le Bond adopte une résolution reprenant ses fondamentaux d’origine à savoir l’objectif de l’unification des Afrikaners et la souveraineté nationale.

Alors que les Afrikaners commencent de leur côté à parler d’unité, la commission inter-colonies des affaires indigènes préconise de revenir sur les droits politiques accordés aux Africains et personnes de couleurs dans la Colonie du Cap. La situation avantageuse des natifs indigènes de la Colonie du Cap par rapport aux autres colonies apparait alors comme un obstacle au projet de Fédération sud-africaine. Les conséquences politiques sur celle-ci, issues du déséquilibre démographique entre Noirs et Blancs en Afrique du Sud, sont alors envisagés à long terme tout comme les conséquences d’un soulèvement indigène semblable à celui des Hereros dans le Sud-Ouest africain allemand. En 1905, tous les indigènes du Cap ne sont pourtant pas inscrits sur les listes électorales. Seulement 23 000 électeurs de la colonie sont des personnes non blanches alors qu’ils en constituent la majorité démographique. La commission préconise cependant de ségréguer les listes électorales et d’accorder un nombre de sièges déterminés représentant les personnes de couleurs et les Africains du Cap à l’instar de ce qui se pratique alors en Nouvelle-Zélande avec les Maori. 

À la suite de la conférence inter-coloniale réunie à Piertermaritzburg  au Natal dans les premiers mois de 1906, une loi d’amnistie est adoptée rétablissant les droits civiques  de 7 000 anciens rebelles boers.
Bousculé par une inflation galopante et par une nouvelle crise financière en 1907,  Jameson provoque en  des élections anticipées, lesquelles ont lieu en  et se soldent par la victoire de l’opposition incarnée par le Bond. À l’occasion de ce scrutin, les progressistes avaient été rebaptisés Unionistes alors que le Bond s’était rassemblé avec des alliés dans le parti sud-africain. Ce dernier remporta 17 des 26 sièges du conseil législatif.
Le 31 janvier 1908, Jameson démissionne de son poste de premier ministre. Son successeur est John X.Merriman. Ce dernier n’est pourtant pas membre du Bond mais un ancien membre des cabinets de Cecil Rhodes et de W. P. Schreiner. Il a pourtant le soutien des Afrikaners. En avril, les élections à l’assemblée législative, l’autre chambre du parlement, sont un triomphe pour le Bond. Le parti sud-africain remporte 69 sièges contre 33 aux Unionistes et 5 aux Indépendants, parmi lesquels Sir Gordon Sprigg et W. P. Schreiner. Le changement de gouvernement n’affecta pas la récession qui affectait particulièrement le secteur de la laine et celui du diamant, les principales productions sud-africaines. La baisse des revenus contribua à accentuer le déficit budgétaire. Le gouvernement Merriman entreprit alors de réduire encore les dépenses publiques, notamment en réduisant drastiquement le nombre de fonctionnaires et de salariés du secteur public et en relevant les barrières douanières. Il se rend rapidement impopulaire.
Alors que le Transvaal et la colonie de l’Orange avaient retrouvé leur autonomie en 1907,  le parlement du Cap approuve en 1908 le projet d’unification sud-africaine.

Celui qui pilote la convention nationale réunie à Durban sur l’unification de l’Afrique du Sud est le général boer Jan Smuts, qui a la particularité d’être anglophile. Il préconise un système constitutionnel unitaire plus apte à lutter contre les disparités régionales et les inerties engrangées par la bureaucratie. Mais il lui fallait imposer cette approche alors que le système fédéral avait de nombreux partisans. Plusieurs compromis sont adoptés concernant le choix de la capitale sud-africaine (en fait trois capitales), les langues officielles (néerlandais et anglais), le droit de vote des indigènes et autres personnes de couleurs laissé à la responsabilité de chaque future province et même la taille standard de l’écartement des voies de chemin de fer. Les conclusions de la conférence furent résumées en une résolution finale faisant figure de projet de constitution à l’été 1909 et approuvée à l’unanimité des délégués. Le projet de constitution fut ratifié par le parlement du Cap, celui de l’Orange et du Transvaal et au Natal par référendum. La constitution fut alors présentée au parlement britannique où elle fut également approuvée.
C’est en décembre 1909 que le roi Édouard VII la promulgua et le 31 mai 1910,  la Colonie du Cap, rassemblée avec le Griqualand, le Stellaland et le Bechuanaland britannique, devenait la nouvelle province du Cap  pour former, au côté des provinces du Natal, du Transvaal et de l’État libre d’Orange, Union d’Afrique du Sud.  (Source Wikipédia)

Toute cette histoire parce qu’un jour des hommes débarquèrent le 06 avril 1652 sur une terre qui leur appartenait pas et qu’il aura fallut plus de 258 ans pour qu’une paix relative s’installe. Malheureusement la suite tout le monde la connait, entre la ségrégation, Nelson Mandela, un noir enfin était président !!
Mais le jour où les humains, surtout les racistes comprendront que premièrement nous venons du berceau de l’humanité, que nous sommes africains(es) et deuxièmement que sur cette terre nous sommes seulement de passage, alors ils auront tout compris !! Voilà chers(es) lectrices & lecteurs du monde, j’espère que cette histoire vous a intéressé, peut-être une autre fois je parlerais d’un autre pays africain, en attendant je vous laisse, je vous retrouve demain et je vous souhaite à toutes & tous un agréable mardi après midi remplit de jolies choses positives.
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Paola 

A propos Paola

Mon pseudo "Kaki Sainte Anne" Ecrivaine, mais je suis Béatrice Vasseur et je signe tous mes articles ici sous le nom de "Paola"
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