Cameroun – La fuite des anglophones





J’ai trouvé ce post sur Facebook et je le pose ici tel que je l’ai trouvé ! Voici l’histoire vraie, toute crue, elle s’est passé pendant la crise anglophone, relatée par la personne à qui Gina s’est confié !

L’image contient peut-être : 1 personne, assis

C’est Gina (sur la photo et pas son vrai nom) ! Je l’ai rencontrée hier quand elle a apporté un seau et une moitié d’escargots pour qu’on l’achète. Maintenant, je veux me promettre que je ne pleurerai pas quand j’essaie de raconter son histoire. Gina est l’un des plus de 200,000 CAMEROUNAIS DÉPLACÉS DANS LES RÉGIONS ANGLOPHONES DU CAMEROUN. C’est une mère de 4. Ans et tout est brûlé en cendres. Elle vit dans la forêt avec ses enfants et d’autres villageois. Pour survivre, elle rassemble des escargots forestiers et amène à kumba pour vendre. Elle passe 5 heures à partir de son lieu de forêt pour échanger ses escargots et acheter des denrées alimentaires pour retourner dans la forêt. Quand je lui ai demandé de me raconter son histoire, elle a versé quelques larmes et a raconté

 » ce jour-là, il y a environ 4 mois, à 5 h du matin, un de mes amis a frappé ma porte en panique et m’a demandé de sortir et de courir pour ma vie, que les militaires avaient encerclé le village et étaient en train de tirer sporadiquement. Et des maisons brûlées. J’ai sauté de la maison avec juste un filet enroulé autour de ma poitrine et j’ai commencé à courir, mon vieux de 8 ans attaché sur mon dos et mes 8 ans suivant derrière. Au milieu de la course, ma longe a cédé et mon vieux de ans est tombé de mon dos. Je l’ai regardé mais je n’ai pas pu le choisir. Je ne pouvais même pas choisir la longe couvrant ma nudité. Je l’ai laissé là-bas et j’ai continué à courir. Oui, j’ai laissé mon fils là-bas et s’est enfui. Ça a peiné, mais je n’ai rien pu faire. Au milieu de la forêt, un bâton a pris mon pantalon et l’a arraché de ma taille. Je m’en fiche. J’étais à poil, avec d’autres villageois, mais personne n’est bordé. J’ai même rencontré un couple dans la forêt qui s’est enfui de la maison nue, on s’est rejoints et on s’est enfuis vers nulle part. Nous sommes arrivés à un point où nous nous sommes reposés et d’autres personnes ont commencé à se joindre à nous et d’autres comment nous avons eu des morceaux de tissu à couvrir… »

L’histoire de Gina est longue. Je viens de le traduire de pidgin anglais en anglais. La bonne nouvelle, c’est que le lendemain, elle s’est lancée dans la recherche de son fils dans la forêt et elle l’a trouvé avec un groupe de « coureurs » qui l’ont choisi sur leur chemin.L’histoire de Gina est la raison pour laquelle nous (sauvetage des femmes) nous soutenons les femmes et les filles déplacées. Je ne supporte pas cette douleur. Je ne peux pas.

Comme vous pouvez le constater, des histoires vraies de cet acabit y’en à plein au N/O S/O et personne n’en parle, tout le monde se tait, pire, certains(es) nient les réalités de toute cette crise voulue par Biya. Alors pourquoi avoir voulu voter pour un homme qui au lieu d’amener la paix dans notre Cameroun, n’a amené que pleurs, peurs, meurtres, famine, assassinats de masse et désolation depuis 36 ans ! Les anglophones tout comme les francophones, nous sommes tous camerounais !! Kap





A propos Kap

Kap, écrivain, artiste, chanteur, surprend par ses textes satiriques mais toujours très engagés ! Auteur de deux titres à succès, "Girouette Président & Foutez le camp" très repris en Europe sont contre le régime politique en place au Cameroun. Vous pouvez trouver ces singles sur Youtube. Quand à son livre "l'Africain", qui est un tant soit peu autobiographique retrace quelques morceaux de vie de l'africain qu'il est ! Son ouvrage est publié par UniBook et pour le commander et l'acheter, rendez-vous sur Unibook.com
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