Afrique – Petite histoire du Fcfa

Bonjour à toutes & toutes, ce matin un partage de ce post a été fait dans un groupe ou je suis et je vais donc expliquer certains rouages de la finance !
Certes mon article est un peu long, mais au final, j’espère de tout cœur que tout le monde pourra comprendre ce que tous nous voulons expliquer :
Comment fonctionne le CFA ?
Un état africain obtient un prêt de la chine.
1° prêt 100 unités
2° intérêts du capital à déterminer
3° dépôt des 100 unités au trésor français
4° 50 unités sont abandonnés pour la garantie de la monnaie
5° 15 unités sont réclamés pour la conversation en CFA
6° reste 100 – 50 -15 = 35
7° 35 unités sont convertis en CFA sur les 100 empruntés
8° 100 / 35 =~3
9° 1 franc CFA utilisé doit en rembourser trois (x3. )
10° les intérêts cumulés sont calculés pour multiplier le capital emprunté par au moins deux (x2)
11° 1 franc CFA utilisé doit en rembourser 6 au moins.
Donc l’Afrique ne peut jamais sortir du surendettement.
12° la France a besoin d’argent aussi
13° au lieu d’aller emprunter au-près des chinois et rembourser le capital, les intérêts et les pénalités éventuels en agios elle envoie ses amis dictateurs le faire pour elle
14° ce sont les peuples africains qui paient
15° la France n’a d’amis que les intérêts.
16° la France a récupéré 100 % du prêt chinois à l’Afrique mais n’aura rien à rembourser.
17° au peuple africain de rembourser le capital +les intérêts +les agios etc alors que 65% de la somme empruntée a été perdue. “Journal Humanité”

Je vais Donc revenir aujourd’hui sur le Fcfa suite au post ci-dessus ! Créé initialement en 1939, juste avant la Seconde Guerre mondiale, le franc CFA est officiellement né le 26 décembre 1945 , jour où la France ratifie les accords de Bretton Woods et procède à sa première déclaration de parité au Fonds monétaire international (FMI).
Le Cameroun, la République Centrafricaine, la République du Congo, le Gabon, la Guinée équatoriale et le Tchad  sont membres de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC).
Ces deux unions utilisent la même monnaie, le franc CFA.

Un homme au guichet d'une banque, on lui tend un billet de 1 000 francs CFA, de la Banque centrale des Etats d'Afrique de l'Ouest (BCEAO).

26 décembre 1945 – 26 décembre 2019, le franc CFA fêtera ses soixante-quatorze ans. D’où vient cette monnaie ? Quels étaient les objectifs des décideurs de l’époque ? Quelle est la trajectoire de cette monnaie ? Retour sur 70 ans d’histoire d’une monnaie dont le principe de fonctionnement est au cœur des débats. D’abord, le franc est une monnaie de référence de l’empire colonial français à la moitié du XIXe siècle. Cette monnaie est alors émise par les banques d’émission coloniales, qui sont des institutions privées dont la fonction est d’émettre des billets de banque pour financer le commerce international. La parité de la monnaie est l’usage courant, un franc colonial équivaut à un franc or pour faciliter les échanges commerciaux. Les pouvoirs publics ont commencé par voir dans les banques d’émissions coloniales un enjeu de souveraineté. En France, le pouvoir commence à s’imposer dans les conseils d’administration de ces banques. Mais voilà, les monnaies sont privatisées, et chaque colonie possède son institut d’émission local. La fin de la guerre de 1939-1945 approchant, les États veulent contrôler les capitaux qui circulent, surtout ceux issus des colonies qui leur échappent. Le franc devient alors un élément de stabilité des échanges, mais aussi un outil de développement économique pour la métropole et l’empire qu’elle contrôle.
Décembre 1945, la France ratifie les accords de Bretton Woods, et procède à la première déclaration de parité auprès du Fonds monétaire international (FMI). 
En 1958, le franc CFA devient ” franc de la communauté française d’Afrique “. Aujourd’hui le franc CFA signifie franc de la communauté financière d’Afrique pour les pays membres de l’Union économique et monétaire ouest-africaine, et franc de la coopération financière en Afrique centrale pour les pays membres de la Communauté économique et monétaire des États de l’Afrique Centrale, auquel vient s’ajouter le franc Comorien.  
À partir des années 1960, tout s’accélère, les communautés économiques prennent le pas sur les instituts d’émission. Force est de constater qu’au début des années 1960, alors que l’AOF et l’AEF se libèrent de la tutelle coloniale, les nouveaux États n’obtiennent pas leur autonomie monétaire. Le franc CFA survit aux indépendances, et bientôt, cette monnaie devient le symbole d’une colonisation qui ne dit pas son nom.

1939 : Les décrets du 28 août, et dès les 1er et 9 septembre 1939 instituent un strict contrôle des échanges entre la France et ses colonies d’une part et le reste du monde d’autre part, pour se protéger des déséquilibres structurels en économie de guerre.
– 1945 : Le 26 décembre 1945 sont créés le franc CFA, qui signifie alors « franc des colonies françaises d’Afrique » et le franc CFP (« franc des colonies françaises du Pacifique »). Un franc CFA vaut alors 1,7 franc français.
– 1948 : La valeur du franc CFA est portée à 2 francs français.
– 1958 : Le franc CFA devient le « franc de la communauté française d’Afrique ». Après les indépendances, il deviendra le « franc de la communauté financière d’Afrique » en Afrique de l’Ouest et le « franc de la coopération financière en Afrique centrale ».
– 1959 : La Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) est créée et se substitue à l’Institut d’émission de l’Afrique-Occidentale française et du Togo. De la même manière, l’Institut d’émission de l’Afrique équatoriale et du Cameroun fait place à la Banque centrale des États de l’Afrique équatoriale et du Cameroun (BCEAEC).
– 1960 : La Guinée se retire de la Zone franc. Le nouveau franc français entre en circulation : 1 FRF = 50 FCFA.
– 1962 : Les États d’Afrique de l’Ouest appartenant à la Zone franc créent une union monétaire : l’Union monétaire des États de l’Afrique de l’Ouest (UMOA) qui regroupe alors la Côte d’Ivoire, le Dahomey (actuel Bénin), la Haute-Volta (actuel Burkina Faso), la Mauritanie, le Niger et le Sénégal. Le Mali quitte temporairement la Zone franc en choisissant d’émettre sa propre monnaie. La même année, le 12 mai 1962, la France et les États de l’UMOA signent des accords de coopération monétaire, dits « accords de Matignon », qui se substituent ainsi aux accords bilatéraux.
– 1965 : Les ministres des Finances de la Zone franc se réunissent pour la première fois à Paris en mars 1965. Cette rencontre sera par la suite institutionnalisée à un rythme semestriel.
– 1965 : Les ministres des Finances de la Zone franc se réunissent pour la première fois à Paris en mars 1965. Cette rencontre sera par la suite institutionnalisée à un rythme semestriel.

1972 : La Convention de coopération monétaire entre les États de l’Afrique centrale est signée le 22 novembre 1972. Elle deviendra la Convention régissant l’Union monétaire de l’Afrique centrale (UMAC) en 1996 et sera modifiée en 2008. À l’instar des pays d’Afrique de l’Ouest, les États d’Afrique centrale appartenant à la Zone franc s’engagent dans la constitution d’une union monétaire. La France et les États de l’Afrique centrale appartenant à la Zone franc signent une convention de coopération monétaire (Convention entre les États membres de la Banque des États de l’Afrique centrale et la République française) le 23 novembre 1972. Cette convention n’a jamais été modifiée.
– 1973 : Le traité constituant l’Union monétaire ouest-africaine est signé le 14 novembre 1973. L’accord de coopération monétaire entre la République française et les Républiques membres de l’Union monétaire ouest-africaine, l’un des trois accords de la Zone franc demeurés inchangés à ce jour, est signé le 4 décembre 1973.

La Mauritanie choisit de ne pas signer le traité de l’UMOA et, partant, l’accord de coopération monétaire avec la France. Elle quitte ainsi la Zone franc. Madagascar choisit d’émettre sa propre monnaie, et ne compte plus parmi les pays de la Zone franc.
Les États de l’Union monétaire ouest-africaine créent la Banque ouest-africaine de développement (BOAD).

1975 : La Banque de développement des États de l’Afrique centrale (BDEAC) est créée.
– 1977 : Le siège de la Banque des États de l’Afrique centrale est transféré de Paris à Yaoundé au Cameroun.
– 1978 : Le siège de la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest est transféré de Paris à Dakar au Sénégal.

Billet de 5000 francs de la Banque Centrale des Etats de l'Afrique de l'Ouest (1961). Ces productions, qui se rattachent par leur esthétique à l'école française du billet évoquent dans leur composition les paysages, l'art, la culture ou les activités économiques des pays d'émission.
 ©  DR/BCEAO
   

1979 : La signature de l’Accord de coopération monétaire entre la République française et la République fédérale islamique des Comores, entérinant l’appartenance de l’Union des Comores à la Zone franc, intervient le 23 novembre 1979. La parité entre le franc français (FRF) et le franc comorien (KMF) est fixée à 1 FRF = 50 KMF.
– 1981 : Une réunion des hauts fonctionnaires des ministères des Finances, des banques centrales et des principales institutions de la Zone franc est instituée pour préparer la réunion des ministres des Finances de la Zone franc.

1984 : Le Mali rejoint la Zone franc.
– 1985 : La Zone franc est élargie à la Guinée équatoriale. À partir de – 1994 et de la dévaluation, les États africains de la Zone franc s’engagent dans la constitution d’unions économiques, complémentaires des unions monétaires.
– 1994 : Les francs CFA et comorien sont dévalués de respectivement 50 % et 33 %, le 11 janvier 1994. À compter de cette date : 1 FRF = 100 FCFA au lieu de 1 FRF = 50 FCFA ; 1 FRF = 75 KMF au lieu de 1 FRF = 50 KMF.
Le Traité constitutif de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) et le Traité instituant la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) sont signés respectivement le 10 janvier 1994 à Dakar et le 16 mars 1994 à N’Djamena au Tchad entre les États membres de chacune des unions monétaires. 1997 : la Guinée-Bissau rejoint la Zone franc.

1998 : Le 23 novembre 1998, le Conseil de l’Union européenne reconnaît les accords de coopération monétaire entre la France et les États de l’Union monétaire ouest-africaine, les États de la Banque des États de l’Afrique centrale et l’Union des Comores, au motif principal que l’engagement de la France relève d’un engagement budgétaire. Le passage à l’euro n’entraîne pas de modification de parités. À compter du 1er janvier 1999, 1€ = 655,957 FCFA et 1 € = 491,968 KMF.
– 2012 : Les accords de coopération monétaire de la Zone franc entrent dans leur 40e année.
Le Franc CFA est toujours fabriqué dans l’imprimerie de la Banque de France à Chamalières, une bourgade située dans la région de Clermont-Ferrand. (Source Le Point)

Le bruit circule sur les réseaux sociaux que 14 pays africains dont le Bénin, la Côte d’Ivoire, le Cameroun ou le Mali par exemple, seraient contraints par la France à payer l’impôt colonial pour les « avantages » de l’esclavage et de la colonisation, ces pays seraient donc «obligés de mettre 85% de leurs réserves à la Banque de France». Cela est totalement faux !! Tous ces bavardages ont un point commun : ils citent, quasiment mot pour mot, un seul et même long article rédigé en anglais, publié sur le site “Silicon Africa” en janvier 2014. L’auteur y décrit un système «diabolique» dont la France ne voudrait pas sortir puisqu’il lui apporte «autour de 500 milliards de dollars pour son Trésor chaque année, depuis l’Afrique». Mais, L’auteur reconnaît lui-même, qu’il n’a pas encore tous «les détails des montants, de l’évaluation et des moyens de paiement» de cet impôt colonial.
Un peu plus loin, dans le même article, ce n’est plus «500 milliards de dollars chaque année» mais un stock de «500 milliards de monnaies de pays africains» que la France détiendrait.
En plus de ces approximations, l’article, opèrent une confusion entre ce prétendu «impôt colonial» et une des règles du fonctionnement du franc CFA.
Celui-ci prévoit effectivement que les deux banques centrales qui le gèrent, la BEAC (Banque des Etats de l’Afrique centrale) et la BCEAO (Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest), déposent que 50% de leur réserve de change auprès du Trésor français et pas 85% comme il se dit partout !

Kakou Nubukpo,

Ainsi, ces deux banques centrales «disposaient en 2005 de plus de 3 600 milliards de francs CFA auprès du Trésor français expliquait le journale le Monde en 2015. Ce qui équivaut à un stock d’environ 72 milliards d’euros, et absolument pas un flux de «500 milliards  de dollars» apportés au Trésor français «chaque année» comme le prétendait le site Silicon Africa.
De plus, il ne s’agit pas d’un impôt versé par les pays africains à la France, mais d’un dépôt.
Ainsi, comme l’expliquait au Monde l’aconomiste Kakou Nubukpo, ancien ministre togolais de la Prospective, par ailleurs très critique du modèle du franc CFA, «rien n’empêche les pays concernés d’en faire usage pour accompagner leur croissance».
Outre les récriminations d’ordre économiques, l’ancien ministre se montre tout aussi critique sur l’existence même de la monnaie : «La question de la souveraineté qui sous-tend ce débat est plus que légitime. Car, il est inconcevable que 55 ans après les indépendances, les pays de la zone franc continuent d’avoir une monnaie physiquement fabriquée en France, d’avoir leurs réserves de change déposées auprès du Trésor public français.»
Mais quoi qu’on pense du système, il n’a rien à voir avec un «impôt colonial».

Parlons aussi de la dette de l’Afrique, cette dette est en réalité une dette extérieure contractée par les pays du tiers monde ! Cette dette correspond tant à des prêts souverains (d’autres États, du FMI et de la Banque Mondiale ainsi que des financements privés (prêts bancaires, obligations  placées auprès de fonds de placement, .
En proposant d’annuler 40 milliards de dollars de dettes dues aux institutions multilatérales, les pays industrialisés du Groupe des huit (G-8) ont officiellement donné suite à une demande formulée depuis longtemps par les pays pauvres. Cette décision prise au sommet du G-8 de juillet en 2005 porte sur la dette que doivent 18 pays dont 14 pays d’Afrique à la Banque mondiale, au Fonds monétaire international (FMI) et à des banques régionales de développement comme la Banque africaine de développement. Les militants anti-dette ont cependant jugé cette mesure trop timide et trop tardive et redoutent qu’elle soit assortie de nouvelles conditions.

Actuellement le Fcfa est toujours de rigueur et vaut 1€ vaut 655.71 Fcfa et dans un discours à Ouagadougou le 28 novembre 2017, Emmanuel Macron a déclaré : ” Personne n’oblige quelque Etat que ce soit à en être membre de la zone CFA ” et que celui qui voulait en sortir pouvait le faire !!
Personnellement je pense que certains l’ont fait pourquoi pas les autres !!!
Le Mali en était parti, mais il en est revenu certainement pour des raisons économiques. Il est évident que pour sortir du Fcfa, il faut qu’un pays soit prêt, et que les sommes engagées en dépôt soient reprises pour le bien de la communauté et que ses dirigeants ne soient pas totalement conditionnés par le colonialisme ancré dans les cerveaux, il faut arriver à vivre avec son temps !!!
Malheureusement pour une bonne partie des africains, les chaînes ne sont plus à leurs pieds, mais dans leurs cerveaux !! Ils vivent dans un passé qui les dépassent et très peu connaissent la véritable histoire de leur continent !!

C’est vraiment dommage qu’a cause d’une monnaie à la con, des africains ont la haine du blanc, comme si nous les nouvelles générations étaient responsables de cet état de choses, par contre nous sommes tous responsables des changements que nous pourrions apporter à nos sociétés respectives en apportant du renouveau et en nous débarrassant une bonne fois pour toutes de dirigeants corrompus jusqu’à la moelle qui font régner en leurs pays une pseudo-démocratie en appauvrissant les populations !! C’est donc ensembles, Africains, Européens que nous devons sortir de ce marasme voulu par les holdings financiers qui n’hésitent pas à vendre des armes pour que tout le monde s’entre-tue !!
Sur ce je vous souhaite un très bon début de semaine ainsi qu’un très bon lundi ! Paola

A propos Paola

Mon pseudo "Kaki Sainte Anne" Ecrivaine, mais je suis Béatrice Vasseur et je signe tous mes articles ici sous le nom de "Paola"
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