Algérie – Crise diplomatique

Crise diplomatique : le consul du Maroc à Oran quitte l’Algérie après des propos controversés

Monument de l\'émir Abdelkader, à Oran, le 6 mars 2010. 
Monument de l’émir Abdelkader, à Oran, le 6 mars 2010.  (FR?D?RIC SOREAU / PHOTONONSTOP)

Par franceinfo avec AFP – France Télévisions
Mis à jour le 11/06/2020 | 11:32 – publié le 11/06/2020 | 11:32
Les autorités algériennes ont qualifié le diplomate “d’agent de renseignement”, le Maroc se dit consterné. 
Le consul général du Maroc à Oran, à l’origine d’une crise diplomatique entre Alger et Rabat, a quitté l’Algérie, a confirmé le 9 juin le porte-parole de la présidence algérienne, qualifiant le diplomate d’agent du renseignement marocain, des accusations qui ont suscité la “consternation” de Rabat. “Le consul du Maroc a effectivement quitté le territoire national à la demande de l’Algérie, son attitude a dépassé toutes les limites de la convenance”, a déclaré le porte-parole, Mohand Oussaïd Belaïd, lors d’une conférence de presse.

Nasser Bourita.

L’attitude du consul du Maroc n’était pas étonnante car c’est un officier des renseignements marocains Mohand Oussaïd Belaïd, porte-parole de la présidence algérienneà l’APS “Le Maroc exprime sa consternation face à ces allégations” et “rejette ces assertions ridicules et sans fondement”, a déclaré mardi 9 juin à l’Agence marocaine de presse (MAP) le ministre des Affaires étrangères Nasser Bourita.
Le rappel du Consul a été décidé à l’initiative exclusive du Maroc (qui a) toujours opté pour l’apaisement dans ses relations avec l’AlgérieNasser Bourita, ministre marocain des Affaires étrangèresà la MAP
Selon TSA,  le site d’information francophone Tout Sur L’Algérie, le consul du Maroc à Oran (nord-ouest) a regagné son pays à bord d’un vol de Royal Air Maroc qui rapatriait des ressortissants marocains bloqués en Algérie.

Mohand Oussaïd Belaïd

“Pays ennemi”

Une vidéo massivement partagée en mai montrait un homme présenté comme le consul marocain à Oran en train de parler à des compatriotes qui protestaient contre les difficultés pour rentrer dans leur pays, en raison de la fermeture des frontières provoquée par la pandémie de Covid-19. Le diplomate tentait d’expliquer les obstacles rencontrés et on l’entendait conclure distinctement : “Nous sommes dans un pays ennemi, je vous le dis franchement.”
Le 13 mai dernier, le ministre algérien des Affaires étrangères Sabri Boukadoum avait convoqué l’ambassadeur du Maroc en Algérie pour lui faire part des protestations d’Alger. Alger avait également appelé “les autorités marocaines à prendre les mesures appropriées pour éviter toute répercussion de cet incident sur les relations bilatérales”. Mais selon le porte-parole de la présidence algérienne, l’incident est clos et la page “désormais tournée”. Le principal contentieux entre les deux pays voisins concerne le statut du Sahara occidental qui oppose depuis des décennies le Maroc aux indépendantistes du Front Polisario soutenus par l’Algérie. La frontière terrestre algéro-marocaine, longue de 1 601 km, est fermée depuis 1994, et les deux pays entretiennent des relations sous tension depuis très longtemps.

Sabri Boukadoum

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