Tunisie – Un homme s’immole en plein centre ville

Un homme s’est immolé par le feu en plein centre-ville de Tunis samedi 11 septembre.
Cet homme de 35 ans a fait son acte sur l’avenue “Habib Bourguiba”, il a des brûlures au troisième degré, il a été à l’hôpital pour grands brûlés, a indiqué la Protection civile.
Dans la soirée, les médias locaux et la télévision d’Etat ont indiqué que l’homme avait succombé aux nombreuses brulures subies, précisant que les motivations de son acte n’étaient pas connues. Il a donc été transporté à l’hôpital de Ben Arous, à Tunis.

Sous couvert d’anonymat, un témoin raconte : “l’homme est arrivé sur l’avenue qui traverse le centre de Tunis, accompagné d’un autre, plus jeune. Ils ont tenté d’attirer l’attention de journalistes qui se trouvaient là et le plus âgé a ensuite sorti une bouteille remplie d’un produit inflammable, s’en est aspergé et y a mis le feu avec un briquet”.
Des passants ont tenté de s’emparer du briquet mais l’homme s’est mis à courir au milieu des terrasses de cafés qui a cette heure étaient très fréquentées. Il a été secouru par des personnes qui ont essayé d’éteindre le feu avec les moyens du bord, avant l’intervention des pompiers.
La police a aussitôt mis en place des barrières de sécurité afin d’empêcher les badauds de venir sur les lieux.

Son geste rappelle celui du travailleur précaire Mohamed Bouazizi, ce vendeur ambulant de 26 ans qui s’est immolé par le feu le 17 décembre 2010, déclenchant la révolution tunisienne avec la fin du règne de Zine el Abidine Ben Ali, amorçant ainsi les révoltes du Printemps arabe dans d’autres pays de la région.
C’est donc la deuxième immolation de la semaine, puisque le samedi précédent, Neji Hefiane, un jeune homme de 26 ans blessé lors de la Révolution de 2011, est décédé lui aussi après s’être immolé par le feu deux jours plus tôt sous les yeux de sa famille dans une banlieue populaire de Tunis. Sans travail, il avait en théorie droit à une indemnisation et divers avantages en tant que “blessé” de la révolution.

Mais est-ce vraiment un geste politique ou révolutionnaire que de se tuer par le feu, sans penser aux déchirements des familles ? Je sais que parfois l’injustice règne un peu partout en Afrique ainsi que la corruption qui touche pratiquement tous les pays du monde, mais toute cette douleur que devront éponger les proches des défunts ne leur rendra pas la vie, ni même la justice. A mon sens se suicider est un acte barbare et égoïste et quand un gouvernement n’applique pas les lois pour les populations dont il a la charge seule la révolution est la solution. En réalité il y a beaucoup de façon pour faire plier les politiques, et s’immoler même en place publique ne touche en aucun cas les dits gouvernements, pire, ils s’en foutent royalement. Le Printemps arabe a déjà fonctionné une fois en mettant dehors Zine el Abidine Ben Ali, alors pourquoi pas un automne ou un nouveau printemps arabe pour redonner à la Tunisie son équité et sa splendeur d’antan !!
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Paola

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Mon pseudo "Kaki Sainte Anne" Ecrivaine, mais je suis Béatrice Vasseur et je signe tous mes articles ici sous le nom de "Paola"
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