Etats Unis – Troisième et dernière marche de Selma

Nous étions le 21 mars 1965 à Selma, en Alabama (États-Unis d’Amérique), ce jour marque le début de la marche de cinq jours de Martin Luther King suivit par huit mille militants des droits des Noirs. Cette marche les dirige vers Birmingham.
Martin Luther King Jr., plus couramment appelé Martin Luther King, né à Atlanta, en Géorgie, le 15 janvier 1929, et mort assassiné le 4 avril 1968 à Memphis, dans le Tennessee, est un pasteur, baptiste et militant non-violent afro-américain pour le mouvement américain des droits civiques, fervent militant pour la paix et contre la pauvreté.
Birmingham est la plus grande ville de l’État de l’Alabama, aux États-Unis.

14 octobre 1964, le pasteur baptiste Martin Luther King reçoit le prix Nobel de la Paix, dont il est le plus jeune lauréat, pour son implication dans diverses protestations non-violentes combattant la ségrégation raciale aux États-Unis : après l’arrestation de Rosa Parks en 1955, il a dirigé le boycott des bus de Montgomery, puis mené la Marche sur Washington pour l’emploi et la liberté en 1963, occasion à laquelle il a prononcé son discours le plus célèbre :
“I have a dream”.
Son engagement pour les droits civiques des Afro-Américains le mène, en mars 1965, à soutenir l’initiative de la militante Amelia Boynton Robinson, qui organise une marche partant de Selma, en Alabama, jusqu’à Montgomery. Cette marche se pose en réaction au meurtre du militant Jimmie Lee Jackson, abattu par un policier le 26 février, alors qu’il participait à une autre manifestation pacifique dénonçant la difficulté administrative intentionnelle à laquelle les Afro-Américains sont confrontés lorsque désireux de s’inscrire sur les listes électorales de l’Alabama.

Les violences policières s’étant par ailleurs multipliées dans les années précédentes, la tension ambiante débouche sur l’épisode connu sous le nom de “Bloody Sunday”, le 7 mars 1965, la police attaque les manifestants de la première marche de Selma, faisant 70 blessés, dont Amelia Boynton Robinson elle-même. La photographie de sa silhouette inconsciente est publiée par la presse nationale et diffusée dans le monde entier. La manifestation est dispersée au pont Edmund Pettus, vers lequel une deuxième marche s’organise le 9 mars en présence de Martin Luther King. Elle doit cependant faire demi-tour devant le pont, et le même jour à Selma, des membres du Ku Klux Klan attaquent trois pasteurs blancs solidaires du mouvement.
L’un d’entre eux, James Reeb, meurt de ses blessures quelques jours plus tard.

La troisième et dernière marche est la seule à parvenir au capitole de Montgomery : partie le 21 mars de Selma, elle arrive à destination le 25. Le cortège aura parcouru une vingtaine de kilomètres par jour, et ses rangs auront grossi de 3 200 marcheurs à 25 000 dans l’intervalle. La démonstration est une réussite, mais la nuit du 25, un autre assassinat perpétré par des membres du Ku Klux Klan alourdit le bilan des trois marches de Selma : une militante blanche, Viola Liuzzo, est assassinée au volant de sa voiture de deux balles dans la tête alors qu’elle reconduisait des marcheurs chez eux.
Au procès qui suit l’affaire, la défense de ses meurtriers la traite de “négresse blanche”. Cinq mois plus tard, le Voting Rights Act of 1965, signé par le président Lyndon B. Johnson, interdit définitivement les discriminations raciales dans le vote. C’est l’apogée du mouvement afro-américain des droits civiques.

En août 1963, trois mois avant l’assassinat du président John Fitzgerald Kennedy qui s’était montré favorable à la cause afro-américaine et avait rencontré King durant la Marche sur Washington, l’écrivain et critique Léon Boussard publiait dans la Revue des Deux Mondes un article s’intéressant à la situation états-unienne, au rôle de JFK dans le lent processus de déségrégation, et surtout à l’absolue nécessité d’en finir avec les tensions raciales :  
Le jeune romancier et essayiste noir, James Baldwin, auteur de Le Feu la prochaine fois, a, lui, innové en montrant que ce qui se passe aujourd’hui n’est pas simplement une répétition ou une conséquence d’une vieille histoire. Il a bien situé le conflit et le drame lorsqu’il a déclaré qu’à l’origine du problème, il y a la nécessité pour l’homme blanc de trouver un moyen de vivre avec l’homme noir afin de pouvoir vivre en paix avec lui-même.
Cette remarque va loin, très loin. 
(Source : Revuedesdeuxmondes)

Ce sera tout pour aujourd’hui, j’espère que cet article vous a plu. Je vous laisse pour aujourd’hui et je vous souhaite à toutes & tous une agréable fin de journée et une bonne soirée entourés(es) des personnes que vous aimez.
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Paola

A propos Paola

Mon pseudo "Kaki Sainte Anne" Ecrivaine, mais je suis Béatrice Vasseur et je signe tous mes articles ici sous le nom de "Paola"
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