France – Fondation du Parti progressiste martiniquais

Nous allons terminer cette journée en faisant l’éloge d’un homme d’exception.
C’est 22 mars 1958, que Monsieur Aimé Césaire fonde le Parti progressiste martiniquais.  
Aimé Césaire, né le 26 juin 1913 à Basse-Pointe (Martinique) et mort le 17 avril 2008 à Fort-de-France (Martinique), est un écrivain et homme politique français, à la fois poète, dramaturge, essayiste et biographe.
Le Parti progressiste martiniquais (PPM) est un parti politique martiniquais créé en 1958 par Aimé Césaire et Pierre Aliker. Il est, depuis 2005, présidé par Serge Letchimy. Il se définit dans l’article 3 de ses statuts, comme “un parti nationaliste, démocratique et anticolonialiste, inspiré de l’idéal socialiste”. Le PPM est aussi partisan de l’autonomie de la Martinique dans le cadre de la République Française.

Mais revenons sur le parcours de ce grand Monsieur.
Aimé David Césaire est né le 26 juin 1913 dans l’Habitation Eyma. Il faisait partie d’une famille de sept enfants. Son père, Fernand Césaire, était administrateur, gérant d’une habitation à Basse-Pointe, puis après concours nommé au bureau des impôts comme contrôleur des contributions, sa mère, Éléonore Hermine, était couturière.
Son grand-père paternel, Fernand Césaire, après des études à l’école normale supérieure de Saint-Cloud, fut professeur de lettres au lycée de Saint-Pierre et le premier instituteur noir en Martinique. 
Sa grand-mère, mamie Nini du Lorrain contrairement à beaucoup de femmes de sa génération, savait lire et écrire, aptitudes qu’elle enseigna très tôt à ses petits-enfants. De 1919 à 1924, Aimé Césaire fréquente l’école primaire de Basse-Pointe, commune dont son père est contrôleur des contributions, puis obtient une bourse pour le lycée Victor-Schoelcher à Fort-de-France. En septembre 1931, il arrive à Paris en tant que boursier pour entrer en classe d’hypokhâgne au Lycée Louis-le-Grand où, dès le premier jour, il rencontre Ousmane Socé Diop à la Sorbonne puis Léopold Sédar Senghor dans les couloirs du lycée Louis-le-Grand, avec qui il noue une amitié qui durera pendant plusieurs années.

À Paris, il côtoie d’autres étudiants noirs d’horizons différents et fréquente le salon littéraire de Paulette Nardal. Il découvre ainsi le mouvement de la Renaissance de Harlem et fait la connaissance de Claude McKay. Le jeune Aimé Césaire et son ami guyanais Léon Gontran Damas, qu’il connaît depuis la Martinique, découvrent progressivement une part refoulée de leur identité, la composante africaine, victime de l’aliénation culturelle caractérisant les sociétés coloniales de Martinique et de Guyane.
En septembre 1934, Aimé Césaire fonde, avec d’autres étudiants caribéoguyanais et africains (parmi lesquels le Guyanais Léon Gontran Damas, le Guadeloupéen Guy Tirolien, les Sénégalais Léopold Sédar Senghor et Birago Diop le journal l’Etudiant noir. C’est dans les pages de cette revue qu’apparaîtra pour la première fois le terme de “négritude”.

Ce concept, forgé par Aimé Césaire en réaction à l’oppression culturelle du système colonial français, vise à rejeter d’une part le projet français d’assimilation culturelle et à promouvoir l’Afrique et sa culture, dévalorisées par le racisme issu de l’idéologie colonialiste.
En 1935, il adhère aux Jeunesses communistes.
Construit contre l’idéologie coloniale française de l’époque, le projet de la “négritude” est plus culturel que politique. Il s’agit, au-delà d’une vision partisane et raciale du monde, d’un humanisme actif et concret, à destination de tous les opprimés de la planète.
Monsieur Césaire déclare en effet : “Je suis de la race de ceux qu’on opprime”.

En 1936, son camarade et ami Léopold Sédar-Senghor lui remet la traduction de l’Histoire de la civilisation africaine de Leo Frobenius.
Pour sa dernière année à l’ENS (1938-1939), il prépare un mémoire de fin d’étude sur la poésie africaine-américaine :  Le Thème du Sud dans la littérature noire-américaine des États-Unis.
En 1939 après ses études, il rentre en Martinique avec sa femme et c’est là qu’il devient professeur de lettres, c’est là aussi qu’il écrit Cahier d’un retour au pays natal publiée à l’été 1939. et bien d’autres oeuvres qui marquèrent sa vie.
C’est après la guerre en 1945 qu’il entre en politique et est élu maire de Fort de France. Dans la foulée, il est également élu député, mandat qu’il conservera sans interruption jusqu’en 1993. Les positions anticolonialistes de Césaire s’accentuent avec le retour des guerres dans les colonies.

Alors c’est vrai qu’il faudrait tout un livre pour écrire sur ce grand Monsieur, mais il est évident qu’il a laissé son emprunte puisqu’il devient en 2007, président d’honneur de la Maison de la Négritude et des Droits de l’Homme.
A l’annonce de sa mort le 17avril 2008, de nombreuses personnalités lui rendent hommage, des obsèques nationales lui sont rendus le 20 avril 2008 à Fort de France, en présence du chef de l’Etat. Sur sa tombe sont inscrits des mots choisis par Aimé Césaire lui-même :
“La pression atmosphérique ou plutôt l’historique Agrandit démesurément mes maux
Même si elle rend somptueux certains de mes mots”

Voilà les amis(es) ce sera tout pour aujourd’hui, on se retrouvera demain, en attendant, je vous souhaite une très bonne fin de journée ainsi qu’une douce soirée entourés(es) des personnes que vous aimez. Prenez soin de vous.
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Paola

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Mon pseudo "Kaki Sainte Anne" Ecrivaine, mais je suis Béatrice Vasseur et je signe tous mes articles ici sous le nom de "Paola"
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