France – 1er avril 1983

Bonsoir, au regard de tout ce qui se passe en France, je vais parler de la retraite.
En effet depuis le 1er avril 1983, cet âge minimal de la retraite est passé à 60 ans en application de la proposition faite par François Mitterrand durant sa campagne présidentielle en 1981. L’ancien Président a également suggéré une retraite à 55 ans pour les femmes actives, mais cette proposition n’a finalement pas été retenue.
En réalité, l’ordonnance du 26 mars 1982 généralise la possibilité de bénéficier de la retraite à taux plein à 60 ans (au lieu de 65 ans) pour les hommes et les femmes comptant 150 trimestres validés, soit 37,5 années, tous régimes confondus.

Mais depuis quelques temps, notre gouvernement entend faire travailler les gens jusqu’à 65 ans sous le prétexte que dans les autres pays européens, la retraite serait à cet âge là et même parfois au delà !!!
Seulement l’état met toutes les personnes dans le même panier !!! En cela je m’explique !!

L’âge de la retraite prévu par l’ordonnance de 1945 est 65 ans. 1946 La Loi du 22 mai 1946 se propose d’étendre le bénéfice de la Sécurité Sociale à l’ensemble de la population. La loi du 13 septembre 1946 fixe au 1er janvier 1947 l’application de la Loi du 22 mai 1946 concernant l’assurance vieil- lesse.
En 2018, selon la CNAV (Caisse nationale d’assurance-vieillesse), l’âge de départ moyen à la retraite était de 62 ans et 8 mois, contre 63 ans en 1980.
L’évolution concernerait la génération née en 1961, dont l’âge de départ à la retraite passerait à 62 ans et demi dès 2022-2023. Une ouverture des droits ainsi décalée de six mois pour chacune des trois générations suivantes. Les actifs nés en 1964, eux, partiraient ainsi à 64 ans en 2028-2029.
En revanche, si vous attendez 67 ans (l’âge du taux plein automatique) pour prendre votre retraite: vous bénéficiez automatiquement du taux plein de 50 %, même si vous n’avez pas tous les trimestres requis

Loin de l’emballement festif qui avait accueilli, en 1936, les réformes sociales du Front populaire sur les congés payés et la semaine de 40 heures, l’instauration de la retraite à 60 ans intervient dans un climat maussade.

Politiquement, c’est déjà l’état de disgrâce, le désenchantement, pour François Mitterrand et le gouvernement de Pierre Mauroy qui comprend des ministres socialistes et communistes. A compter du 1er avril 1983, “l’assurance-vieillesse garantit une pension de retraite à l’assuré qui en demande la liquidation à partir de l’âge de 60 ans”. Ce même jour de 1983, le premier ministre recevra la CGT, la CFDT et la CFTC pour leur parler de l’application de son plan de rigueur…

La retraite à 60 ans est la dernière des grandes réformes sociales promises par François Mitterrand en 1981. Vieille revendication syndicale, elle apparaît comme une rescapée de l’état de grâce mais entre en vigueur à l’heure de l’austérité…

Dans les 110 propositions du candidat socialiste à l’élection présidentielle, elle arborait le numéro 82 : “Le droit à la retraite à taux plein sera ouvert aux hommes à partir de 60 ans et aux femmes à partir de 55 ans.” Du copié-collé avec le programme commun de gouvernement, signé le 27 juin 1972 par le Parti socialiste et le Parti communiste, qui proclamait : “L’âge d’ouverture des droits à la retraite sera ramené à 60 ans pour les hommes et à 55 ans pour les femmes, le droit au travail restant garanti au-delà. Cette mesure est particulièrement urgente pour les travailleurs effectuant des tâches pénibles ou insalubres.”

Arrivée au pouvoir, la gauche oublie les femmes – on ne parle plus des 55 ans – et s’engage dans une course de lenteur. Pourtant, Pierre Mauroy veut aller vite. Il décide d’utiliser l’article 38 de la Constitution, en d’autres termes une loi d’habilitation qui lui permet de recourir, sur sept sujets bien identifiés comme prioritaires pour lutter contre le chômage, à des ordonnances le dispensant de tout débat parlementaire. Le 11 décembre 1981, l’Assemblée nationale entérine le projet de loi d’orientation sociale qui prévoit notamment l’abaissement à 60 ans de l’âge légal de départ à la retraite à taux plein. Mais ce n’est que le début d’une longue marche.

Depuis l’ordonnance du 19 novembre 1945, l’âge de la retraite à taux plein, moyennant 37,5 années de cotisations (150 trimestres), est fixé à 65 ans. C’est le même âge qui avait été retenu par la loi du 5 avril 1910 qui avait institué les premières retraites ouvrières et paysannes. A l’époque, cet âge était supérieur à l’espérance de vie, ce qui conduisit la CGT à dénoncer la “retraite des morts”.

Pour passer de 65 à 60 ans, Pierre Mauroy est confronté à une double difficulté. Il ne peut agir que sur la retraite de base du régime général de Sécurité sociale, qui accorde une pension égale à 50 % d’un salaire plafonné. Il faut donc que les régimes de retraite complémentaire, qui relèvent des seuls partenaires sociaux, accordent un complément de 20 % qui rendra la retraite avantageuse.

Or en 1981, le système des préretraites bat son plein. Dans le cadre de l’assurance-chômage, les syndicats et le patronat ont instauré une garantie de ressources qui assure aux partants, dès 60 ans et à la seule condition d’avoir été salarié pendant dix ans, un revenu à hauteur de 70 % des derniers salaires. Très coûteux, cet accord devait prendre fin le 31 mars 1983. Pierre Mauroy bénéficie du soutien de François Mitterrand mais le chef de l’Etat est économe en paroles sur le sujet. Lors de ses vœux du 31 décembre 1981, il fait juste allusion à “la retraite facultative à 60 ans”. Le premier ministre a surtout impérativement besoin du concours des partenaires sociaux.

Cette démarche aboutit à l’ordonnance du 26 mars 1982 qui, en douze articles, instaure, au 1er avril 1983, pour les salariés du régime général et les salariés agricoles, un “véritable droit au repos que les travailleurs sont fondés à revendiquer en contrepartie des services rendus à la collectivité à l’issue d’une durée de carrière normale”.

Enfin bref, tout ça pour dire que finalement on avance pas, on regresse, on recule de plus en plus et si ça continue, ils remettront les gamins au boulot, alors si on se bouge pas le fion le dernier pot de départ sera celui ci dessous. Alors aux urnes citoyens, c’est le moment de ne plus se laisser faire, de faire basculer les choses de nos vies, celles de nos enfants et petits enfants. Noubliez jamais que si un pays est riche, c’est aux travailleurs qu’il le doit et beaucoup ont le droit d’avoir la retraite à 60 ans. Car que feront nos petits si on bosse jusqu’à 65/66/68 ou 70 ans ? Pensez-y !!!! Sur ce je vous laisse, on se retrouvera demain, en attendant je vous souhaite à toutes et tous une agréable fin de journée ainsi qu’une douce soirée entourés (es) des personnes que vous aimez. Les images posées sur cet article ne sont pas ma propriété ni celles du site. Paola

A propos Paola

Mon pseudo "Kaki Sainte Anne" Ecrivaine, mais je suis Béatrice Vasseur et je signe tous mes articles ici sous le nom de "Paola"
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